Dans l'énergie cinétique du Brest Bretagne Handball, finaliste de la coupe de France féminine face à Toulon, ce samedi, à Paris, le comité départemental de handball du Finistère se projette dans cette aspiration pour élever sa base sportive. A l'Ouest, du nouveau: 9.775 licenciés, 61 clubs, une barre des 10.000 en vue, un des premiers départements français avec la Loire-Atlantique et la Gironde, le handball est un sport chéri et aimé par une large base dans le Penn Ar Bed. Les pistes de réflexion se veulent collectives et élargies à un ensemble de choix. Le président du comité, Gérard Cantin marque sa volonté de faire avancer la cause du handball finistérien pour tendre vers des bastions de plus en plus forts, avec des exemples construits par des départements français.
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La folie de l'Arena de Brest
Le Handball est devenu le quatrième sport du Finistère en terme de licenciés avec 9775 licenciés derrière le football (38.000 licenciés), la voile (23.793 licenciés) et le tennis (12.652 licenciés. Deuxième sport collectif, derrière le football, en quelques décennies, ce sport a réussi à se faire une place majeure dans le département, bien loin devant d'autres sports collectifs comme le basket-ball (6.766 licenciés), le rugby (5.650 licenciés) ou le volley-ball même pas 1.000 licenciés, 9 clubs dans tout le Finistère.
Avec 61 clubs cerclant le département, le handball se positionne en dominant du sport dans le Finistère. L'attraction du Brest Bretagne Handball est une sacrée locomotive pour le département convaincu que l'arrivée de stars comme Alisson Pineau ou Cléopâtre Darleux renforcera encore le capital sympathie pour la discipline. " Nous sommes une discipline en avance sur les autres pour sa mixité. Au handball, la parité filles/garçons est respectée. Il faut tirer parti de notre capacité à mobiliser. Sportivement, le Finistère est un département très compétitif. Nous sommes régulièrement en finale des inter-comités sur les dernières années. Ca veut dire beaucoup sur la qualité de notre formation. On met les moyens pour parfaire notre système. Sur tous nos licenciés, nous reversons chaque année dans un pot commun 1 €/licencié pour le département et 1 €/licencié à la ligue. Cet argent va totalement à la formation des éducateurs, à prendre en charge une partie des salariés dans les clubs avec un groupement employeur niveau Bretagne, former des diplomés d'état (BPJEPS). On investit 45.000 €/an pour toutes les formations au service des clubs", affirme Gérard Cantin.
Des atouts certains et un savoir-faire déterminant
Territoire fort de la fédération française de handball, l'Arena de Brest, à capacité 4200 places, a soulevé l'enthousiasme et la volonté de faire avancer les dossiers. Le championnat du monde masculin pour la 4ème fois se déroulera en France et Brest sera une terre d'accueil en janvier 2017. Le comité participe également à soulever un élan populaire pour le haut-niveau. " Ce samedi, nous sommes très fier que le Brest Bretagne Handball soit en finale de la coupe de France senior face à Toulon. Nous sommes conscients que le voyage peut être lourd budgétairement pour une famille. C'est pourquoi nous nous sommes associés au club pour faire bénéficier d'une offre BBH, avec une participation directe et financière pour le trajet en bus jusqu'à Paris pour tous licenciés".
La création future d'une salle de 1.200 places à Elorn Handball, un projet pour la jeunesse à Pont Iroise Handball (75% des licenciés au club ont moins de 16 ans), le CLE à Landerneau, en marche depuis 6 ans, la section sportive à Concarneau: le Finistère fourmille de projets. L'émergence des Roz Hand Du 29, finaliste de la dernière coupe de France régionale, et promu historique en N3F (" Je n'oublie que dans le rayon de Metz en D1, un club frontalier comme Yutz joue depuis des années en D2F, grâce en partie à sa proximité géographique avec Metz", souligne Gérard Cantin), Lesneven, plus grand club de Bretagne, Concarneau, Locmaria, Châteaulin (avec une montée avortée en N2M en 2012/2013), le Cap Sizun, le comité du Finistère veut fédérer autour de quelques projets d'envergure pour faire grimper le niveau sportivement en senior. " Il faut avoir une démarche conquérante. Savoir où se situe la force de chacun dans les clubs et jouer collectif", précise Gérard Cantin. Le Finistère ne manque pas d'atout. A la pointe mais aussi en pointe dans plusieurs domaines, l'engouement est réel et sincère autour de la balle ronde et des parquets. Les 4.200 places vendues en quatre jours top chrono pour la demi-finale de la coupe de France entre Brest et Metz représentent une affection évidente du public, possédant une culture handball, et voulant la propager au plus grand nombre.
Christophe Marchand