Corentin Paugam renoue avec le Joga Bonito en finale face au SC Morlaix
Dès ses premiers enchaînements, rempli de confiance, à Menez Paul, ce dimanche, Corentin Paugam ( AS Brestoise) était dans un bon jour face au SC Morlaix, en finale de la coupe du Finistère. Et quand il se met à enchaîner à la "Ronaldo" ( Le Brésilien), ces passements de jambe, pour mieux embarquer son défenseur dans une fausse piste, la confiance si sensible est revenue. Le seul but de la finale est venu de son initiative, fixation, passement de jambes, pour se décaler sur un inattendu côté droit, lui le pur gaucher. Avec un brin de chance, qui sourit aux audacieux, il est l'unique buteur de cette finale de la coupe du Finistère face au SC Morlaix (1-0). Même si le trophée final du meileur joueur, décernbé par le district du Finistère, est revenu à son coéquipier Alan Le Gall, dans l'entrejeu, le match de Corentin Paugam valait bien une distinction. Forcément quand il est dans de telles dispositions, le jeu de l'AS Brestoise s'en retrouve grandi, avec la confirmation de son duo complémentaire avec Julien Pontgérard.
Légende: Corentin Paugam, dernier buteur de l'AS Brestoise face au SC Morlaix de la saison 2022/2023 offrant la victoire et la coupe du Finistère, à Menez Paul, ce dimanche
" On a mis les ingrédients pour gagner cette finale contre Morlaix. Il y'avait un peu de monde, au stade. Une belle finale sous un beau temps, tout était réuni pour qu'on ne perde pas. Content d'avoir gagné, ça fait un trophée en plus", confirme Corentin Paugam.
Alors qu'il avait survolé la R3, étant défini par nombre d'adversaires de sa poule, comme le meilleur attaquant de cette costaude R3, poule B, l'an dernier, Corentin Paugam n'a pas connu la même réussite en cette saison de remontée en R2. Sans doute plus surveillé, plus épié dans ses moindres faits et gestes, il reste un joueur diablement efficace et au-dessus dans son attitude, sa gestuelle, et sa couverture de balle, qui fait que face au jeu, est très difficile de déchiffrer ces initiatives pour un défenseur.
" Je n'ai pas été en forme toute l'année. J'avais gardé du jus pour cette finale. Dès les premières prises de balle, j'ai senti que j'étais bien. D'habitude, je joue 9, là, j'avais plus un rôle sur le côté. Aujourd'hui, la performance est collective. Elle est générale. On a tous fait un gros match. On essaiera l'an prochain de repartir pleine balle, nous aurons un nouveau coach, des nouveaux joueurs. On profite de ce dernier succès en coupe face à Morlaix. Ca s'est bien passé, cette année, sur le plan sportif. On aurait préféré monter en R1 mais Saint-Renan a été costaud"
Extrêmement attaché à cette cathédrale de Menez Paul, l'antre de l'ASB, Corentin Paugam est le fer de lance offensif, plus en retenu cette saison mais qui a libéré un nombre d'espaces à ses coéquipiers. " Ca fait ma sixième saison à l'AS Brestoise en senior, mais deux perturbées par le Covid. J'ai commencé le football au Stade Brestois 29, de mes 5 ans et demi à mes 14 ans avant de passer à l'AS Brestoise en U15. Nous avons crée quelque chose de fort, avec la prise de fonction d'Alex (Duprat). C'était le moteur du projet, il a créé quelque chose. On aime ce club, derrière, il y'a une équipe de copains, d'autres copains nous ont rejoints en début d'année. On fait en sorte que ça soit un club familial, que tout le monde s'y sente bien, on en profite le dimanche soir après les matchs. On prend du plaisir sur le terrain, à l'entraînement"
Brestois pur jus, dôté d'une technique au-dessus de la moyenne, avec une bonne capacité à jouer en point d'appui, Corentin Paugam doit se servir de cette finale de la coupe du Finistère, s'exposant en premier temps dans un rôle contre-nature, presque en ailier.
" J'adore jouer à Menez Paul. Menez Paul, c'est Menez Paul, c'est un stade mythique. Quand on voit le nombre de personnes, qu'il y'a eu ici dans les années 60/70, ça apparait fou. Je suis né à Brest, je vis à Brest, je travaille à Brest, je joue à Brest, je fais tout à Brest. Sur le but, dès le départ, je sais que lui sait que je suis gaucher. Je le sens dans ses appuis, je me dis que je vais partir sur mon pied droit sur le déclenchement de ma frappe. Je ne me pose pas de questions, je n'ai rien à perdre sur cette action. C'est rentré!