Le Brest Bretagne Handball n’a pas fait dans la dentelle et s’est largement imposé face à Bourg-de-Péage (35-20) dans ce qui était la revanche de la défaite concédée dans la Drôme en ouverture du championnat. Une défense rugueuse, une excellente Sandra Toft et de l’efficacité en attaque ont été les ingrédients majeures de ce succès très convaincant qui maintient le BBH à la deuxième place du classement. Ce match aurait pu ne jamais avoir lieu, il a finalement été une belle fête pour une Arena chaudement garnie et en phase avec ses protégées. Si lundi, la tendance était plutôt sombre à Bourg-de-Péage, touché par de gros problèmes financiers, les solutions trouvées dans les heures suivantes ont malgré tout permis à l’horizon de s’éclaircir un peu. Mais avec des conséquences que comprenait aisément l’entraîneur Camille Comte au moment du débrief : « Ça a forcément pesé dans la préparation de la rencontre, oui. On ne s’est pas entraînés en début de semaine. Ce qu’on a vécu a vraiment été très difficile, c’était un drame humain, on a connu de grosses émotions. Et les joueuses ne sont pas des robots, elles auront besoin encore de quelques jours supplémentaires pour se remettre de tout ça. Il fallait surtout qu’on se focalise sur le handball, qu’on se souvienne de tout ce qu’on avait fait auparavant malgré tous ces points perdus administrativement. C’est difficile pour des athlètes de haut niveau d’être motivées quand elles sont au classement dix places en-dessous de ce qu’elles méritent sportivement ».
Le contexte mis de côté, le BBH peut en tout cas se féliciter d’avoir réalisé une partie très solide, cohérente alliant l’efficacité au spectacle. Trois jours après une victoire déjà bien maîtrisée face à Nice, les Rebelles ont assumé leur statut de dauphines. « On avait vraiment à cœur de montrer un beau visage parce qu’on avait gardé un très mauvais souvenir du match aller où on était passés à côté, affirmait Pablo Morel. On voulait aussi prouver qu’on avait progressé. Les filles ont mis les ingrédients qu’il fallait en termes d’orgueil, d’agressivité et de discipline collective. Quand on tout le monde tire dans le même sens, on est capable de sortir de belles prestations, même malgré les absences ».
Crédit photo O. Stephan / BBH