Grâce à une prestation défensive de premier ordre, le Brest Bretagne Handball a su dominer Paris 92 et décrocher une victoire importantissime pour la suite du championnat (22-19). Face à des Lionnes très accrocheuses n’ayant jamais totalement lâché le fil pendant 60 minutes, les Rebelles ont su faire valoir leurs arguments et montrer les crocs quand il le fallait. Dans ce mois de janvier capital, le BBH enchaîne mais devra vite se remobiliser avant deux nouveaux chocs à l’Arena contre Ferencvaros dimanche et Metz mercredi. Que Most semblait loin ce mercredi ! Trois jours seulement après un véritable festival d’attaque sur les terres tchèques (76 buts marqués en cumulé), ce BBH – Paris a porté le sceau du combat physique et du verrou défensif (41 réalisations au total). Deux salles, deux ambiances donc mais la même satisfaction après ces deux matches que les Rebelles ont su maîtriser en variant les plaisirs. Face à la meilleure muraille du championnat, les Parisiennes se sont souvent cassé les dents, à l’image de cette très longue traversée du désert, à cheval sur les deux périodes, qui rendait les Lionnes muettes durant 14 minutes et mettait les Brestoises sur les rails. « Ne prendre que 19 buts contre une équipe avec autant de talent, c’est une belle performance, lâchait Pablo Morel. On aurait aimé se mettre à l’abri à 20-15 mais on a alors subi un peu de fatigue et de relâchement. C’est en tout cas une prestation solide, collective, qui nous donne le sentiment d’avancer ». Le problème pour ces Rebelles en mode très hermétique, c’est que leurs adversaires ont aussi fait de la défense leur marque de fabrique. Les 20 premières minutes, durant lesquelles le BBH a plafonné à 6 buts marqués étaient là pour en attester. « Tactiquement on était dedans et ça s’est joué à des détails, reconnaissait Karolina Zalewski, ancienne ailière du club, aujourd’hui responsable communication et qui représentait le coach Yacine Messaoudi, victime d’une extinction de voix. C’était un match qu’on voulait et qu’on aurait pu gagner. À la fin on est derrière, pas loin, mais derrière ».
Crédit photo : O. Stephan / BBH