Valentin Henry, le souffle Ty Zef du Rodez Aveyron Football
La deuxième saison, à un niveau d'accession, est communément intégré comme la plus périlleuse. Monté en Ligue 2 en 2018/2019, le Rodez Aveyron Football a passé avec succès son premier exercice de maintien. Dans cette nouvelle saison 2020/2021, l'ambition des Ruthénois est à nouveau d'aller chercher ce maintien ( "avec au bout la meilleure place possible", distille Valentin Henry). Gagnant en expérience, cette équipe sang et or occupe le 15ème rang, sept points au-dessus du 18ème barragiste, l'EA Guingamp. Ces presque trois victoires d'avance sur la zone de flotaison entraîne les joueurs de Laurent Peyrelade, dans une situation confortable, à dix journées de la fin. Les derniers succès de prestige contre Toulouse ou Auxerre (1-0, 0-1) ont encore accru la confiance locale. En rôle de piston coulissant, le Brestois, Valentin Henry, a trouvé sa place dans ce système dynamique. A 27 ans, pour sa première expérience hors son fief de Francis Le Blé, le Ty Zef se dit très bien dans ce club familial et attachant. " L'Aveyron est une destination agréable, à recommander. Je suis dans une très belle région, je m'y sens bien, on y mange bien. Je n'ai pas du tout une âme de mercenaire. On forme vraiment un groupe de copains, qui joue ensemble. Tous les jours, je garde ce plaisir constant d'aller aux entraînements. C'est que tout va bien".
Légende: Valentin Henry est un élément clé du onze de Laurent Peyrelade au Rodez Football Aveyron. Crédit photo: Rodez Aeyron Football |
Excentré, sur un côté du milieu de terrain, dans un rôle de piston adaptable, Valentin Henry a trouvé un champ d'expression large et inspirant. Après cinq victoires sur les 9 derniers matchs ( dont trois face au Top 5, Clermont-Ferrand, Toulouse et Auxerre), Rodez Aveyron football a accéléré au bon moment pour distancer ses concurrents directs au maintien. Plus pragmatique dans sa gestion, en s'adaptant aux exigences de la Ligue 2, qui demande un registre différent, Rodez a pris les points au bon moment. " Aujourd'hui, le football est avant tout de répondre rapidement aux attentes. Nous sommes beaucoup sur un jeu direct, à la récupération du ballon. On essaie d'améliorer notre jeu avec ballon, mais on reste à l'aise sur le jeu en profondeur et les attaques rapides".
En quittant le cocon du Stade Brestois 29, Valentin Henry, 27 ans, a donné un nouveau virage à sa carrière. Pourtant, le Stade Brestois 29 reste son club de coeur, celui qui l'a fait passer toutes les étapes jusqu'à l'étage du football professionnel. " Le Stade Brestois 29, c'est en effet une très longue histoire. J'y ai compilé 21 licences, de mes 5 à 26 ans, sans changer de club. Je n'ai même pas commencé le football dans un club de quartier, je suis directement allé à l'école de football du SB29. Il y'a eu aussi un facteur chance, car je faisais parti du groupe CFA 2 quand plusieurs d'entre nous comme Robin Le Normand (Real Sociedad), Brendan Chardonnet, Pierre Magnon, avons bénéficié de la crise au club. Le club repartait sur des valeurs nouvelles, et le public brestois voulait à nouveau pouvoir s'identifier à leur équipe. J'ai été intégré au groupe premier, cinq ans en professionnel au Stade Brestois, de mes 21 à 26 ans. La montée en Ligue 1 du Stade Brestois m'a contraint à choisir un autre projet car je sentais que mon temps de jeu se serait forcément réduit. Il fallait couper le cordon. C'est pour ça que je mesure mon bonheur d'être régulièrement titulaire à Rodez, car j'ai connu le banc avant".
Très bien dans l'Aveyron, pleinement satisfait de son choix, Valentin Henry, arrive à un âge de maturation parfaite. En plein dans le maintien pour le Rodez Aveyron Football, il ne manque pas aussi de suivre de près la trajectoire de son petit frère, Enzo, à Milizac (N3). " C'est mon petit frère, nous avons le même profil. On possède cette même polyvalence de jouer à plusieurs postes. Il a les mêmes qualités, rapide, technique. On a même pu jouer ensemble avec la réserve du Stade Brestois 29 en CFA 2. Aujourd'hui, pour lui, c'est plus compliqué, car à notre différence, le football amateur est complètement à l'arrêt. Je regarde attentivement son parcours et je suis très fier de lui. Dès que ça reprendra, il pourra montrer toutes ses qualités"
Toujours avec un oeil dans son Finistère, Valentin Henry a trouvé un autre port d'attache avec Rodez. La mer en moins, mais toujours avec ce choix d'un club familial et chaleureux, avec un sens prononcé de la valeur de groupe. Souvent cités comme une équipe difficile à manoeuvrer, Rodez a pris toute l'épaisseur de la Ligue 2. A l'image de Valentin Henry, qui en devient maintenant une valeur sûre et constante.
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