De 1981 à 1991, François Yvinec, le président du FC Brest Armorique, aura placé sur la carte du football français, ce stade de Francis Le Blé et cette ville de Brest. Dans la même lignée de ces présidents charismatiques des années 80, Claude Bez, à Bordeaux, Bernard Tapie, à l'Olympique Marseille, Carlo Molinari au FC Metz, ou Louis Nicollin au club de la Paillade de Montpellier, François Yvinec était un personnage clé du football français de cette décennie. Associé aux grandes heures de Brest, de ses maillots Santail, de cette émergence dans le football français, ses coups de génie, l'arrivée à Brest, à la suite du mondial mexicain, en 1986, de deux stars, le stoppeur brésilien, Julio César ( 23 ans à l'époque quand il débarque à Brest) ou l'Argentin, José Luis Brown, vainqueur de la coupe du monde 1986 et buteur en finale, du roman-feuilleton, en 1987, à Cali en Colombie, pour arriver à l'aéroport de Guipavas, au prix d'un périple de plusieurs mois, avec le buteur paraguayen, Roberto Cabanas, ou trois ans plus tard, en faisant signer le gardien argentin, Sergio Goycochea, héros du mondial italien en 1990, avec beaucoup de pénaltys arrêtés ( Pour son premier match, en D2, avec Brest, il arrêta d'ailleurs le pénalty d'un joueur de la Roche/Yon, pour préserver le 0-0 final, en Vendée).
Légende: Vive émotion, avec le décès du président emblématique du FC Brest Armorique, François Yvinec, dans les années 80. Crédit photo: DR
C'était François Yvinec, un état d'esprit, une audace et un tempérament tellement breton. La fin retiendra les excès avec le dépôts de bilan, mais dans la mémoire des supporters brestois, François Yvinec est lié à cette période fabuleuse, où de grands joueurs ont arboré le maillot du Brest Armorique, les David Ginola, Bernard Lama, Bernard Pardo, Maurice Bouquet, Vincent Guérin, Gérard Buscher.....
Qu'en serait-il advenu sans le dépôt de bilan, avec la jeune génération du club, auréolé d'un titre en Gambardella en 1990, face à Grenoble (3-1)? Avec les Corentin Martins, Claude Makélélé, Stéphane Guivarc'h, ce Brest Armorique, au début des années 1990, commençait à faire peur et une réputation naissante, parmi les tous meilleurs clubs français. Francçois Yvinec, en était évidemment le patron et le symbole, avec un amour pour son club et sa ville. L'émotion est grande, forcément, devant la disparation d'un grand nom du football finistérien. Il avait 89 ans, il restera à jamais dans le coeur de tout supporter du Stade Brestois 29, feu Brest Armorique, qui se respecte.
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