Avec beaucoup de sérieux, le Brest Bretagne Handball a décroché sa première victoire à l’extérieur de la saison. Les Rebelles ont largement pris la mesure des promues de Celles-sur-Belle dans une ambiance de corrida (38-25). Un vrai succès collectif avec un temps de jeu réparti et... treize marqueuses sur quatorze joueuses. De quoi préparer au mieux le déplacement de ce week-end en Allemagne où ce sera Dortmund qui se présentera devant un collectif brestois qui prend de l’épaisseur. La fin du Covid et ses huis clos qui s’enchaînaient accentuent peut-être aujourd’hui l’effet mais à n’en pas douter, Celles-sur-Belle est l’une des villes qui vibrent le plus ou le mieux pour le handball en Ligue Butagaz Énergie. Parfois délocalisés à Niort, les débats de la troupe celloise sont une véritable fête et la venue du champion de France brestois n’a bien sûr pas fait exception à la règle. Dans un complexe de la Boissière plein jusqu’à la gueule, les Rebelles ont d’abord dû affronter une ambiance des grands soirs dont elles ont bien su canaliser la ferveur en signant un début de match idéal. La mésaventure de Bourg-de-Péage quinze jours auparavant n’est plus qu’un mauvais souvenir et si les Brestoises abordent avec autant de sérieux leurs rencontres de LBE, il ne devrait pas leur arriver de trop mauvaises surprises.
Face aux Deux-Sévriennes, le BBH a mis les ingrédients nécessaires pour faire parler son statut et imposer sa hiérarchie. « Bien sûr que c’est au-dessus de nous ! rappelait avec vigueur Thierry Vincent. Brest, ce n’est pas notre niveau, pas notre championnat. Il n’y a personne ici qui aurait misé un kopeck sur une victoire de Celles ». Les Rebelles ont ainsi mené de la première à la dernière minute du match, s’appuyant sur les forces d’un groupe homogène et tourné dans la bonne direction. Il n’y a finalement que Sandra Toft (7/17 aux arrêts) qui n’a pas trouvé le chemin des filets, Agathe Quiniou (10/25) profitant d’une cage vide pour inscrire son nom dans la liste des marqueuses. C’est donc peu de dire que tout le monde a pu participer à la remise de cette belle copie. « Ce qui m’a plu ce soir, c’est que le groupe est resté soudé alors qu’on a un rythme effréné, qu’on enchaîne divers objectifs et qu’on déplore quelques bobos, pouvait souligner Pablo Morel. L’équipe est impliquée à chaque sortie avec un vrai respect des adversaires. Il y avait la volonté de faire un beau spectacle dans une belle salle et devant un beau public, c’était très plaisant ».

Crédit photo Julien Compétissa