20/11/2015

Les frères Annaix: le quarté gagnant de Saint-Thois

Le stade de Saint-Thois pourrait être rebaptisé Annaix Stadium avec 40% de l'équipe composée de cette famille de la commune. Originaire de Dreux en Eure et Loir, et arrivé à Saint-Thois, dans l'enfance, à part le dernier Dylan né dans le Sud-Finistère, les quatre frères Annaix défendent les couleurs de Saint-Thois en senior. Anthony 24 ans, Benjamin 22 ans, Christopher 20 ans et Dylan 17 ans composent le onze de départ de cette équipe de D3. Sur les 22 joueurs du club, les frères ou cousins sont nombreux, comme les frères Toulanchoat, Damien et Maxime, les cousins Le Moigne, Fabien, Aurélien et Antoine ou ceux Mahé, Kévin et Cédric. " On ne signe que les joueurs par paire ou triplé à Saint-Thois", s'amuse Jean-Jacques Clayssen, l'entraîneur de l'équipe. Les frères Annaix sont très attachés au club avec en tête de faire monter le club dans les prochaines années en D2.

Saint-Thois, 750 habitants, un club mis en sommeil à la fin des années 2000 pour renaître en 2012 grâce à des jeunes de la commune qui ont relancé le club à 18/19 ans. " Nous avons tous des souvenirs du club. A l'époque quand nous étions adolescents, nous avons tous connu les matchs en D1. Si nous ne reprenions pas, le club serait aujourd'hui disparu. On ne pouvait simplement pas. Nous avons appris sur le tas. Nous avions sans doute le président le plus jeune de France avec Samuel Jamet, à 18 ans à nos débuts. Nous sommes une équipe de jeune avec une très bonne ambiance entre nous", reprennent en choeur les frères Annaix. 

De 17 ans, le plus jeune avec Dylan à 57 ans avec M. Le Maire, Bernard Saliou, encore sur le terrain un match entier, cette saison contre l'AC Carhaix B, Saint-Thois rassemble une équipe en D3, 3ème du classement à quatre points du leader Roudouallec. Les frères Annaix ne sont plus maintenant plus que deux après la blessure des deux aînés, Anthony, de retour en janvier et Benjamin de retour en mars. " Nous n'étions pas déterminés à faire tous du football. Notre père n'a jamais été footballeur mais il est au stade tous les dimanches car il tient la buvette. De bien se connaître est une force en match. On sait quel sera le déplacement de chacun, il n'y a pas besoin de lever les yeux, nous savons comment jouer ensemble mais nous nous ne recherchons pas systématiquement sur le terrain".

Benjamin et Anthony en attaque, Dylanen milieu gauche ou défenseur latéral, Christopher utilisé à plusieurs postes, la menace vient de partout avec les frères Annaix. " Il s'entendent super bien sur le terrain et en dehors. C'est un plus. Ils s'investissent aussi dans le bureau du club avec Anthony et Benjamin, trésorier, et vice-trésorier. Il n'y a jamais un mot sur le terrain. C'est un groupe facile et sain. Ca fait plaisir de venir les entraîner", avoue Jean-Jacques Clayssen. Dans l'auto-gestion sur les deux à trois premières années d'exercice, Saint-Thois a retrouvé un cadre pour les faire progresser. " Une montée en D2 serait extraodinaire. On ressent du plaisir en match car il y'a du monde au stade. Les gens reviennent et sont content de voir des jeunes de la commune porter le maillot. Avec Jérémy Bodiger (Saint-Goazec), nous avons récupéré un bon gardien. Maxime Toulanchoat et Jonathan Royer sont également des très bonnes recrues. On va y arriver à faire revivre notre club. Si on monte en D2, notre recrutement sera quand même plus facile"

Avec presque la moitié de l'équipe composé des quatre frères Annaix, Saint-Thois est un cas assez atypique dans le Sud-Finistère. Leur retour dans le district 29 Sud a été fait sous l'initiative de jeunes de la commune qui se sont fédérés tout seul pour faire renaître le club. Quatre ans après, le pari tient toujours avec une volonté de rejoindre à moyen terme la D2.

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