A quelques points d'une montée en DSR, à la lutte avec Plozévet et le FOLCLO Lorient en 2015/2016, le Gourin FC va-il tomber en première division de district, l'an prochain. Avec Le Juch en D2 et Scrignac en R3, les Gourinois paient cher l'absurdité d'un calendrier rapproché en dates pour les mises à jour de championnat. Pour des joueurs professionnels, entraînés tous les jours, c'est impossible de jouer deux matchs en 48 heures. Pour le milieu amateur, ça ne pose vraisemblablement pas de problèmes. D'où un déséquilibre et une amertume pour certains clubs lésés sportivement en cette fin de championnat. Gourin fait partie de ses clubs bricoleurs du dernier mois. A Melgven, pour le troisième match en une semaine, les Gourinois ont aligné une équipe d'un niveau plus D2 que R3 avec neuf joueurs habituellement en réserve, dont le capitaine, Mickaël Rivoal, qui fêtait sa première titularisation de la saison en A, ce dimanche. L'effet domino s'est poursuivi avec une lourde défaite de la réserve face à Cléden-Poher avec une grosse moitié de l'équipe habituellement en D3 et non en D2 (1-6).
Arnaud Collobert veut rester positif dans cette spirale actuelle.
Pris dans la trappe des matchs en retard, l'AS Scrignac a préféré jeter l'éponge dans leur 8ème finale de la coupe du conseil départemental, ce mardi, à Plougastel Daoulas. Pas l'effectif avec une petite quarantaine de licenciés pour jouer sur tous les tableaux. Les Gourinois avaient anticipé en lâchant aussi leur match de coupe du conseil face au Quimper Italia. Dans ce contexte, les Gourinois ne sont pas résignés. La valeur club joue à fond. Le président, Thierry Rivoal, galvanisait même son discours en se persuadant à l'échauffement d'avant-match d'une victoire possible à Melgven, dans leur match en retard.
Passé les 90 minutes et la victoire locale (6-1), les Gourinois avaient bu la tasse, malgré d'évidentes possibilités de scorer plus de but. Pour preuve, les commentaires d'après-match ne s'éternisaient pas sur la prestation de Melgven, mais remontés au match de mardi 1er mai face au FC Quimperlé. " Ce match-là, on ne doit jamais le perdre. Raoul Rascar se fait découper. Ils ne doivent pas finir le match à 11. On perd 0-1. Avec un ou trois points de plus, on serait plus libérés. Après, ce sont le lot des équipes de bas de talbeau, quand rien ne va, rien ne va", justifie le coach, Arnaud Collobert.
Dans cette spirale négative, le constat ne s'arrête pas au FC Quimperlé B. Il s'élargit à la saison entière. " J'ai utilisé 40 joueurs différents en équipe première. J'ai toute une équipe sur le flanc. Seul Marc Jaffré est susceptible de revenir pour les derniers matchs. C'est une saison très dure et éprouvante pour tout le monde au club. A Melgven, 9 des 14 joueurs jouent en réserve. On n'a pas les automatismes. Nous avons joué deux matchs en presque quatre mois et là, on en enchaîne 6 matchs en deux semaines. Je n'ai jamais aligné la même équipe au départ des 20 premiers matchs de la saison. Pourtant, les joueurs ne se démobilisent pas. Ils sont toujours une bonne vingtaine aux entraînements du vendredi. C'est rassurant et veut dire beaucoup de l'attachement des joueurs au club. Je les en remercie et les félicite même dans ce contexte très particulier".
Avec des lourdes blessures comme Thomas Le Cozler, Aymeric Serbon, les frères Hémon, Benjamin et Pierre-Yves, les Gourinois ne s'en sortiront que par cet esprit de corps. A ne pas en douter, le maintien, si décroché à la dernière journée face à Caudan, le dimanche 20 mai, aurait presque des allures de montée. " Ca sera aussi fort si nous réussissons à nous sauver. On y croit tous. Nous allons y arriver!", coupe Arnaud Collobert. Avec l'esprit maison, les jaune et vert ne sont pas prêt d'oublier les affres de cette saison actuelle. " Tout ce qui ne détruit pas rend plus fort". Gourin est dans ce cas de figure, aujourd'hui.