SOUVENIRS & NOSTALGIE. DC Carhaix: inséparable le duo Tony/Aldo Galati
8 décembre 2016. L'affection qui lie Aldo Galati, le grand-père à son petit fils, Tony, ressurgit encore plus fortement dans cette passion extrême du football. Quoique de plus normal pour un Italien pur-souche, né à Palerme en Sicile, qui a migré avec succès dans le Centre-Bretagne. De l'école de football à Cleden-Poher à ses premières apparitions avec les DC Carhaix, Aldo n'a jamais raté un seul match de Tony. " Je ne peux pas. Hors de question! C'est un de mes moments de bonheur de la semaine. Même quand j'étais hospitalisé à Carhaix, j'avais fait une demande express au docteur pour avoir une permission extérieure pour regarder jouer Tony avec les U15. Et je l'avais eu.". Au-delà du raisonné, il n'est pas sans rappelé une autre fratrie immigrée italienne, dans les années 60 à Joeuf en Lorraine, quand Aldo, le père, scrutait avec attention la progression de son fils Michel. Les Platini, les Galati, trois syllabes, un prénom commun pour les aînés, Aldo et un dénominateur toujours aussi fort avec le football. A 18 ans, Tony Galati s'impose comme la révélation des DC Carhaix sur cette première partie de saison, à son poste de numéro 9. Sous l'oeil attention de Aldo, qui trouve sa place sur le banc des DC Carhaix en promotion d'honneur.
Aldo Galati, premier supporter de Tony, son petit-fils, auquel il n'a jamais raté un seul de ses matchs.
A une échelle locale, dans le Poher, Tony Galati s'est fait une jolie réputation avec un profil de buteur, toujours recherché dans sa finalité. 80 buts en une seule saison avec les U15 " On jouait alors en D1 de district", 44 en U17, Tony Galati a le vice du but et la gâchette facile. Rapide, grand, élancé, à l'aise des deux pieds, bon de la tête, il possède beaucoup de caractéristiques intéressantes pour un jeune joueur. Attaché à guetter le moindre ballon, impatiemment, Tony Galati a réussi son premier derby face à Plounévézel devant une affluence forte à Marcel Rivoal (1-1). La charnière centrale des Toros, Fabien Pannerec et Rémi Rolland, a veillé à sa garde rapprochée. En un éclair, sur un centre au cordeau, l'envol d'une tête décroisée plongeante a failli faire mouche, en milieu de première mi-temps. Sa complicité avec le rentrant, Lylian Kerhoas a aussi donné des mouvements intéressants, sur le côté droit. " Je découvre le niveau. Je m'adapte à cette exigeance senior. Nous avons une bonne équipe mais nous n'arrivons pas à garder les résultats. Contre lesToros, on doit tuer le match avant de se faire égaliser. Plounévézel n'est qu'un résumé de ce constat. Le football? Ma passion, je ne rate pas d'entraînements, j'aime ça".
Prouver avec les DC Carhaix notre valeur collective
Aldo, son grand-père, habitant d'ailleurs sur la commune de Plounévézel, garde un oeil bienveillant sur les progrès de son petit-fils. " J'aime bien le conseiller. On parle des matchs. Je lui donne mes avis. C'est toujours constructif sans mettre de pression. Il y'a une fierté, bien-sûr de le voir avec ce maillot en senior. Il prend sa place. Il décroche maintenant pour participer au jeu. Physiquement, il doit encore gagner dans les duels et au contact. Il doit étoffer son jeu mais il est jeune". Dans une famille, fou de football, avec un père, Aurelio, aussi passionné par ce jeu, les DC Carhaix tiennent un futur "très bon" à ce poste. Ce qui est important pour un avant-centre est de sentir cette obsession pour le but en match, une focalisation extrême de voir trembler les filets, Tony Galati présente cette fibre quand il est capable de citer nommément ses buts, ou de retenir le total accumulé sur plusieurs années. Cette relation particulièrement attachante entre son grand-père et son petit-fils renforce cette histoire. Couvé par les DC Carhaix, le jeune joueur a de l'ambition. " Prouver avec les DC Carhaix notre valeur collective et apporter un plus à l'équipe". Egoïste à sa juste mesure, conscient que son épanouissement personnel passera par une amélioration du contenu de jeu de son équipe.