" La saison est à l'image du terrain où on s'entraîne, elle est compliquée", Florian Le Bris a le sens de la formule parfaite pour décrire la première saison historique du Gourin FC en R2. Monté en costaud, face à 600 spectateurs, au stade du Nouëc, face à Quéven, en mai dernier (0-0), les Gourinois ont perdu peu à peu, tout ce qui faisait la force de cette équipe, à savoir d'être excessivement difficile à jouer pour l'adversaire, avec un collectif jaune et vert, qui reposait son atout sur une défense de fer. Savoir faire le dos rond, être solide sur ses bases, pour pouvoir faire des rushs offensifs, avec la qualité d'un Yann Le Poulichet, au profil à la Marc Labat, qui sur une accélération, peut changer le cours d'un match ou un Thibault Boulouard, toujours aussi vif au départ des actions. Pourtant, à l'image d'un Florian Le Bris, 28 ans, qui a été sur des niveaux en-dessous, au Faouët, hormis une saison en PH et à l'Avenir du Pays de Pourleth, a parfaitement réussi la transition entre ce football de district et celui de ligue. Malgré une pause involontaire de deux mois, dû à un carton rouge recolté sur la phase aller à Scaër, il a été irréprochable sur le match de ce dimanche, face aux Scaërois (1-3à. Mouillant le maillot, très fiable dans son muselement des attaquants axiaux visiteurs, Sébastien Le Bourhis et Benjamin Salamand, il s'est mis facilement au niveau de la R2. En étiolant sa partie défensive, le Gourin FC a perdu ses repères et devra absolument revenir à ses fondamentaux pour entrevoir une issue heureuse en fin de parcours de cette poule B de R2.
Légende: Au côté d'Aymeric Serbon, juste derrière le capitaine Gwenvaël Jugant, Florian Le Bris est un pilier de cette colonne vertébrale du Gourin FC, depuis deux saisons.
" Physiquement, nous avons pêché sur le match de Scaër. On sentait que l'équilibre de l'équipe reposait sur un fil. J'arrive à m'entraîner une fois par semaine. La frustration, je l'ai plus sur le match de Moëlan/Mer que sur ce match face à Scaër. On fait un bon match à Moëlan/Mer mais on se fait rattraper sur des détails. On paie aussi un défaut d'efficacité offensive. Dans un match, on peut avoir cinq/six occasions franches, mais nous n'arrivons pas à être efficace. Quand on est dans une mauvaise spirale, les constats se ressemblent souvent. Notre bon début de saison? On restait dans une euphorie de la montée, on surfait sur nos bases, notamment être costaud défensivement. Là, on apparait beaucoup moins costaud. Tous les dimanches, on prend minimum deux. Si nous voulons aller chercher des résultats, nous devons retrouver cette solidité défensive", assure Florian Le Bris.
Derrière son analyse fine se cache aussi tout ce qui aimerait retrouver du Gourin FC de l'an dernier, ou même du début de saison. Une homogénéité complète, qui émanait vraiment une équipe de ce collectif, avec des joueurs sur le même niveau de forme, unis pour gagner ensemble. Le défi sera sur les six derniers matchs, d'avoir cette attitude que l'équipe peut à nouveau renverser des montagnes, avoir la même attitude que celle de l'an passé, quand Gourin avait été chercher la montée ( " La terre entre les dents"), avec une fin de championnat tambour battant, passant devant des clubs comme La Guidéloise, le FC Quéven.
" L'équipe n'a pas beaucoup changé, on est resté sur les mêmes bases qui nous ont permis cette accession pour le club. C'est bien. Le niveau est plus elévé, mais sur certains matchs, je ne sens pas de différence avec l'an dernier. On reste sur ce ton monotone, qui fait que l'équipe adverse peut se caler facilement dessus. Comme Scaër, on les sentait aussi jouer tranquille, vu qu'ils ne peuvent pas monter, ni descendre. Ils nous ont laissés venir. Au vu de notre classement, c'est plutôt à nous d'emballer et d'aller les chercher."
Défenseur de devoir, parfaitement complémentaire dans l'axe à Aymeric Serbon, Florian Le Bris apprécie beaucoup ce club du Gourin FC, à sa deuxième saison au club. Même si la saison est plus difficile, après l'euphorie de la première, suite à la montée en R2, l'ambiance au club est restée un vecteur fixe, un club où il fait bon vivre.
" A la base, j'ai toujours joué au Faouët. Le club a tout gagné cette année, en D3, et est sur la route d'un retour en D2. Quand le club du Faouët est tombé, je suis parti à Plouray, ensuite je suis parti à Plouay (R3). Ensuite, Yann ( Le Poulichet) m'a appelé pour rejoindre le Gourin FC. Il avait besoin d'un défenseur qui allait à la mailloche. Je correspondais bien à ce profil. J'avais joué une saison en R3 avec le Faouët, j'avais trouvé cela vraiment intéressant, j'avais cette envie en arrivant à Gourin de regoûter à ce niveau. Et ça a marché. L'entraîneur me fait confiance, j'essaie de faire les meilleurs matchs possible. Gourin, c'est une ambiance familiale, je m'y retrouve complètement. C'est campagnard, dans le bon sens du terme, des paysans qu'on dépaysent. On a plaisir à se retrouver dans cette ambiance, tout au long de la saison. C'est vraiment un club qui correspond bien à la personne que je suis"
