Pleyben (D1) - FC Lorient C (DSR): la réaction des coachs
Pleyben a rêve 15 minutes dans ce match de 32ème finale de la coupe de Bretagne. Le slalom de Bouanga dans une défense nonchalante a entamé les chances de Pleyben dès la 2ème minute. La tête piquée de Abder El Bouraissi a fini par assomer tout espoir de retour. Même à 0-2 à la mi-temps, Pleyben n'y a jamais vraiment crû tant la différence fut nette entre deux équipes qui ne boxaient absolument pas dans la même catégorie. Après, les regrets iront sur l'occasion du latéral gauche, Pierre Auffret (6'), qui visait la lucarne gauche opposé sur son tir et le lob de François Stervinou sur le portier Gabriel Barrière. 0-8, un score révélateur de l'écart entre une des meilleurers équipes régionales et une autre qui l'aspire à l'être dans le district du Finistère-Sud. La parole aux coachs.
Claude Louarn, coach de Pleyben: " On prend un but trop rapidement. On voulait créer la surprise mais nous avons été vite rattrapés dans cet espoir. L'écart est là, on ne va pas philosopher longtemps. Il n'y a rien à dire. Lorient C est une très bonne équipe. En face, nous avons des joueurs classe CFA ou des jeunes qui n'ont pas abandonné l'espoir de passer pro. Nous, on aspire juste à une montée en PH. Ce n'est pas le même monde. Néanmoins, on fait une honorable première mi-temps. On rentre à 0-2 avec deux grosses occasions dans leur dos sur les ailes. J'espère que mes joueurs ont appris de ce match. Quand je leur répète qu'il faut mieux avoir le ballon que de ne pas l'avoir, sur un match comme ça, c'est révélateur. Courir après le ballon fatigue, courir avec le ballon inspire. Je retiens cette formidable aventure. Nous étions un des trois derniers clubs de district en Bretagne. On a passé sept tours avant d'en arriver là. Félicatations aux joueurs, le mérite leur en revient!"
Arnaud Le Lan, coach du FC Lorient: " Il y'avait une différence de niveau sur le papier qu'il fallait justifier en match. On a été suffisamment rigoureux et exigeant. C'est important de passer ce tour pour se voir proposer des défis plus haut après contre des équipes de DSE ou DH. On se retrouvait dans les mêmes conditions que les pros dans leur match à Sarre Union (CFA 2) en coupe de France, cette semaine. La rigueur de vouloir être pro se joue aussi sur des matchs comme ça. Sur un terrain difficile, face à un adversaire moins armé, il faut montrer du caractère. Personnellement, je leur ai laissé une très grande autonomie sur ce match. La coupe, c'est leur histoire. J'ai affiché la liste des onze joueurs titulaires dans le bus. Après, libre à eux de choisir leur tactique et leur façon de jouer à Pleyben. Je ne suis pas intervenu. Pour les joueurs, ce n'est pas évident ce contexte car certains devaient ravaler leur frustration de ne pas avoir été retenus dans le groupe de la CFA face à Bergerac. 0-8, nous avons fait le nécessaire"
