Le Châteaulin FC prépare son nouveau cycle en senior
A l'énergie, depuis trois ans, sur un groupe restreint en R1, le Châteaulin FC fait l'admiration par sa force mentale et collective, à ne jamais se resigner, devant l'obstacle ( même aussi grand soit-il que cette R1). Malgré des installations en décalage, par rapport aux autres écuries de R1, se déplaçant l'hiver sur les hauteurs de Banine, les Châteaulinois ont gagné le respect de tous, par un premier maintien, synonyme d'exploit, face à Guipavas (3-2, saison 2018/2019), et ont confirmé sur l'année suivante, par un maintien plus confortable sur la première saison "covidée". L'élastique s'est tiré encore plus, dans cette saison de la relance. Avant-dernier au classement, à trois victoires du premier relégué, les GDR Guipavas, Châteaulin abat une carte majeure, dans le match de la peur, ce dimanche, face à l'EA Saint-Renan (10ème, 14 points). Pragmatique, l'entraîneur châteaulinois, Didier Hascoët anticipe déjà les contours de la prochaine mouture du CFC, avec des jeunes joueurs capables de faire la transition, toujours entourés par les boussoles de l'Aulne: Dorian Léostic, Simon Kerlidou, Clément Salaün, Cédric Le Page, Pier-Luc Le Gall, Alan Boivin....
Légende: LE CFC à la bataille pour ses dernières journées, pour arracher un nouveau maintien en R1, poule A.
" C'est dommage, à Saint-Evarzec, ce dimanche, nous voulions prendre du plaisir dans le jeu, et se lâcher, mais nous avons pêché par suffisance. Surtout qu'on n'était pas dans une situation d'urgence, le week-end dernier, nous avons joué l'US Montagnarde, contraint de jouer avec un bloc bas, et défendre pendant 45 minutes, sur la première mi-temps. Ce match face au premier du championnat nous a donné beaucoup d'espoir car nous les avons vraiment bousculé sur 40 minutes en seconde période. On pouvait revenir à 2-2. Tactiquement, nous avons bien géré. Face à l'US Saint-Evarzec, j'observe aussi que les joueurs ont du mal à se lâcher, à aller vers un autre profil, où il faut prendre le match à notre compte", explique Didier Hascoët.
Vainqueur face à l'US Saint-Evarzec (0-4), ce dimanche, le Châteaulin FC voudra soigner sa fin de championnat, pour entamer un nouveau cycle, à la rentrée prochaine. " On est tellement habitués à défendre et à se contenter d'erreurs adverses ou de contres. J'estime depuis le temps, que nous pouvons produire plus que ce qu'on fait actuellement. Surtout, aujourd'hui ( dimanche), face à Saint-Evarzec, ça saute aux yeux. Certains derrière la rembarde, nous disaient " C'est ça qui joue en R1", mais je leur répondais en souriant, nous, on est conscient de nos lacunes, tous nos joueurs sont issus soit de la R3 ou la D1. Il n'y a pas énormément de différence entre Saint-Evarzec ou Châteaulin sur un match. Des joueurs qui étaient en face de nous, certains ont joué au-dessus. Il faut qu'on continue à s'accrocher en R1, le maintien, ça va être plus que dur, mais au moins, prendre du plaisir et préparer la saison suivante, avec des jeunes"
Confronté au haut du panier régional, tous les week-ends, le Châteaulin FC s'apprête à faire un virage à 180° dans son jeu, avec une volonté d'incorporer plus de jeu, plus de relations, et plus de maîtrise technique dans ces rencontres. Toujours en s'appuyant sur un socle qui a fait ô combien ses preuves, sur le dernier cycle de cinq ans, en mettant en avant la valeur d'un groupe, la force d'un collectif, qui compensait face à des équipes peut-être plus talentueuses mais plus disparates dans cette unité collective.
" Il y'a des jeunes qui vont rentrer. On commence à intégrer cette logique, à l'US Montagnarde, il y'avait Glenn Le Berre, Charles Le Huby, Benjamin Deletaer. Ce sont des jeunes joueurs qui doivent évoluer encore. Après, nous avons une bonne génération d'U18, que j'ai plus intégré sur des matchs de coupe ou amicaux: Yoan Le Dren, Baptiste Louboutin. C'est une nouvelle génération où il faut qu'on passe un cycle afin de produire beaucoup plus de jeu qu'on ne le fait. Depuis cinq ans, nous sommes sur un cycle où nous jouons sur l'agressivité, la niaque. Il faut proposer autre chose aux joueurs, on passe sur une nouvelle génération qui va arriver, et on ne s'en sortira que par ça", relance Didier Hascoët.
Remis en selle par trois victoires, en novembre/décembre, Châteaulin a payé cher la reprise de janvier, notamment face à un match contre le CEP Lorient, véritable tournant dans la saison des Rouge et Bleu (défaite 1-2, deuxième but sur pénalty à la 88ème). Sans pression sur cette fin de saison, mais combatif, comme à son habitude, le groupe de Didier Hascoët et Sébastien Braban donnera tout sur les six derniers matchs et profitera à fond de chaque match, pour se donner des satisfactions internes.
" Cette année, on s'aperçoit qu'on ne peut pas repartir sur un nouveau maintien en R1, comme notre première année. Là, ce n'est pas possible. Nous connaissons trop de manques. On veut jouer au ballon, on prend trop de risques, à l'image de ce match face à la Stella Maris, qui nous fait mal, on mène 2-1 pour le perdre 2-3 dans les arrêts de jeu. Nous avons très mal géré. La fin de saison, il faut la préparer, nous avons deux matchs clés face à Saint-Renan et Guipavas, qui eux auront plus de pression que nous. Encore une fois, on a trop de manques, sur nos infrastructures d'entraînement, cette année, il y' a eu moins de présence aux entraînements. Après, tout ça mis bout à bout, il faut être réaliste, par rapport aux armadas rencontrées, nous ne pouvons plus rivaliser. La bascule, elle a lieu en novembre/décembre, où on bat Saint-Renan, Guipavas, Plobannalec. Il y'a eu la coupure, on est reparti en janvier, sur le CEP Lorient, où on menait 1-0. La défaite du CEP Lorient (1-2, deuxième but à la 88ème sur pénalty) nous a coupé les jambes", conclut Didier Hascoët.
Dans la dernière ligne droite, Châteaulin entend aller chercher le meilleur classement possible, sans se mettre une pression excessive. Conscient qu'il faudra rebâtir sur un autre cycle, avec toujours une volonté de bien former pour donner la chance à des jeunes du crû, de se mesurer à un bon niveau régional en senior.
