Les Glaziks de Coray, un emblème du Sud-Finistère fêtent ses 100 ans, ce samedi
La photo de une résume toute l'effervescence des Glaziks de Coray, de ce que les Glaziks ont légué au Sud-Finistère dans leur centenaire, une empreinte indélébile d'un football rural, à l'image de l'US Berné de Jean Prouff ( Morbihan), qui chatouillait les gros, avec un football d'un autre âge, mais qui est en train de regermer avec cette toute nouvelle génération corayenne, symbolisée par des Gaël Le Dréau ( dont les initiales ont servi à mettre en avant une nouvelle devise du club: Gagner Le Dimanche), Gaël Feunteun ou Théo Capitaine. " Sincèrement, cette équipe de Mickaël Chapalain et Luc Toullec est celle qui a eu le plus de mérite dans ces 40 dernières années", précise Claude Le Seach, ex-joueur des Glaziks et membre du bureau. Qu'est ce qui rattache cette équipe d'aujourd'hui à leurs illustres anciens? Jean Péron, ancien président des Glaziks, voit même un parallèle clair. " J'ai retrouvé dans cette bande de jeunes, l'esprit qui animait l'équipe en 1976 quand Gilbert Robin a pris en main les Glaziks. Notre succès s'est fondé sur notre état d'esprit, on était de Coray, et on était fier de jouer pour nos couleurs. Je me retrouve dans ce groupe; on retrouve les valeurs de 1976". 1976, comme le nombre d'habitants, peu ou prou, de la population de Coray, celle d'un football aussi populaire et accessible, où les joueurs se rassemblaient pour représenter au mieux sa commune, et l'amour du club. Des valeurs en baisse, aujourd'hui, dans un football différent, mais qui a Coray, ont eu un sens retrouvé par cette année 2021/2022, de réconciliation entre jeunes et anciens.
Légende: Coray dans l'effervescence des années 80, dans son 7ème tour face à l'EA Guingamp de Noël Le Graët, ou avec son secrétaire tant dévoué, Lili Goaper, instituteur à l'école commune. Crédit photos: Les Glaziks de Coray
La réussite se résume en la qualité de ses êtres humains. Il n'y a pas cette telle quantité de succès sans personnes exceptionnelles, qui dans la durée, ont agi pour le bien commun d'un club. Coray, c'est une histoire familiale et de longévité. C'est une Abbaye de Cluny ( dont les règles bénédictines ont connu un immense succès au Moyen-Age, grâce tout d'abord aux très longs règnes de ses premiers abbés), posée dans le Sud-Finistère, avec seulement 7 présidents en 90 ans: Henri Bernard (1946 - 1962), André Le Bihan, affectueusement appélé " Tonton Bihan" ( 1962-1984), ou le médecin, Jacques Le Meur (1986 - 2007). Comment ne pas évoquer aussi Louis Goaper, Lili, qui instituteur dans l'école communale, qui de son arrivée au club en 1946 est resté au secrétariat jusqu'en 1986. Ou aujourd'hui encore les Jean Péron, Hervé Toullec, Claude Le Seach, André Boedec, Vincent Barré...
Toutes ces rouages ont été assemblés de manière exceptionnelle, tout comme une génération de joueurs qui a marqué le football dans le Sud-Finistère. A l'étincelle, Gilbert Robin, le gardien du Stade Rennais, doublure de Georges Lamia, vainqueur de la coupe de France face à Sedan Torcy en 1965, le natif de Kergloff a révolutionné les Glaziks de Coray, et a marqué à jamais ce club. En franchissant un marécage inconnu en 1976, du district à la ligue, la mayonnaise va monter à une hauteur inconnue.
Poullen devient une forteresse inaccesible, la bande à Robin passe les échelons sportifs. Jean-Jacques Guéguen, l'ailier de poche insaisissable, Michel son frère, derrière la main courante, les frères Le Page, Guy et Jean-François, Patrick Mevellec, Louis et Pierre Le Bihan, Joël Le Bras..., tous ces gars de Coray vont faire la renommée de la commune, qui voyaient se presser à chaque match de championnat, 600 à 700 spectateurs ( la moitié de la comumne), au stade. En apothéose, la rencontre face à l'EA Guingamp au 7ème tour de la coupe de France, en 1984-1985, devant 4.500 spectateurs, ou ce 7ème tour face à Thouars ( National) en 1997/1998, perdus aux tirs au but.
Coray, c'était un état d'esprit irréprochable, avec un recrutement de très bons joueurs locaux, comme Pierre Le Du, Michel Hemery, Bertrand Léziart avec des purs Corayens comme Jean-Luc Perennec, Jean-Yves Le Fur, Alain Guéguen, Alain Quintin ou des entraîneurs comme Jean-Fanch Le Lay ou Gilbert Robin... Monté en DH, en 1985/1986, redescendu quatre ans après, pour remonter à nouveau, Coray a façonné son succès sur l'axe Quimper - Concarneau. " Après le Stade Quimpérois et l'US Concarneau, on était le seul club d'un bon niveau régional sur cet axe. On récupérait des bons joueurs", relève Claude Le Seach.
Ce samedi 25 juin, marquera les 100 ans de ce club emblème du Sud-Finistère, à partir de 14h des matchs inter-générationnels se dérouleront, des jeux seront installés tout autour du stade, comme le Boulten. La buvette sera aussi largement accueillante, une exposition photo tiendra place dans le club-house, avec une vente de t-shirt, et aussi l'installation des structures gonflables. Entre 18h et 19h, l'apéritif sera servi pour rassembler tout le monde, avant le repas de soirée. Ah si la très utile précision de Jean Péron: " Les toiles de tentes sont acceptées autour du stade". Garant d'un esprit d'un club qui aime accueillir et fait tout en sorte pour que tout le monde se sente bien, une fois franchi les barrière du mythique stade de Poullen, qui vibre consécutivement aux joies de la ligue, depuis 45 ans.