Pierre-Yves Nédelec, le cloître blanc et noir lui plaît bien
Hormis une escapade aux Gas de Plonevez du Faou (D1), Pierre-Yves Nédelec a été d'une fidélité exemplaire au Stade Pleybennois. Joueur club, il l'est, joueur symbole, forcément aussi, en passant le cap de la trentaine, au côté de Pierre Auffret ou Pier-Luc Le Gall, qui après avoir goûté aux joutes de ligue, avec le Châteaulin FC, sont revenus aussi aux sources, Pierre-Yves Nédélec marque ce changement de cap intéressant du club, avec cette vague de trentenaires, qui a pris les rênes du club, les Alexis Goas, Yoann Dorval, Arnaud Derrien .... Multitâches, joueur, membres du bureau, ils sont très attachés à l'identité pleybennoise, un club qui a toujours fourni de très bons joueurs, encore dans la génération actuelle, Nicolas Moucazambo ( Paotred Dispount, N3), Quentin Ressaire ( Landerneau FC, R1), Swan Tisserant ( Landerneau FC, R1) ou Florian Miossec ( Quimper Kerfeunteun FC, R1). L'ancrage à Pleyben est devenu un leitmotiv fort, 13 des 14 joueurs face au Quimper Italia pour la première journée, était Pleybennois. Cette source locale, qui avait été sacrée avec l'entraîneur actuel des senior, Steven Le Guen, champion du Finistère U11 à Plouhinec, est une composantes essentielles du club. Le retour de Baptiste Louboutin, pur produit du club, parti pour jouer en ligue au Châteaulin FC, est également un symbole sur sa génération. Et aussi surprenant que ça puisse être aux prermiers abords, mais intelligent dans les plaques tournantes de leur secteur élargi, Pleyben avance comme modèle l'ES Cranou ou l'AS Sizun Le Tréhou, qui ont construit sur des valeurs similaires, faire jouer les joueurs de la commune, pour aujourd'hui avoir une vraie dynamique et effervescence autour du club et un attachement évident du public local à leur équipe. A 30 ans, Pierre-Yves Nédelec, originaire du Cloître-Pleyben, accompagne cette jeune génération extrêmement prometteuse des Charles Cozien, Morgan Le Hyoncour, Thibault Cornec, Maxence Moncarré, tout en oeuvrant à l'intérieur, à la fonction de trésorier.
Légende: 13 joueurs de Pleyben sur les 14 de la première feuille de match face au Quimper Italia B, ça résume l'esprit de ce nouveau Stade Pleybennois, symbolisé par ces jeunes dirigeants dont Pierre-Yves Nédelec, à la tête du club.
" Nous n'avons pas perdu de joueurs, en conservant tous les joueurs de l'accession en D1. Le groupe est resté le même. Le maintien est forcément l'objectif, nous n'étions pas si loin en 2021/2022, avec une relégation sur la dernière journée. Avoir une identité club, avec des joueurs de la commune, est presque une garantie d'accompagner le club dans la durée, parce qu'il y'a un fort attachement. On ne se sent pas de passage, c'est notre club, on le défend. Même en cas de descente, tous les mecs sont restés en D2. Tout le monde habite Pleyben dans l'équipe. J'avais commencé stoppeur avant d'avancer sur le poste de milieu défensif", explique Pierre-Yves Nédelec.
Ayant gratté sa première victoire, consolidé par une fin de match à leur avantage, face aux Paotred Briec (4-1), cette victoire est vraiment un lancement de leur saison, face à une équipe établie en D1, voir au-dessus. " Nous avons une jeune génération qui monte en puissance. Notre rôle est de les accompagner, et progressivement leur donner les clefs, comme les aînés l'ont fait avec nous. Aller dans le bureau? Oui, il y'a cette forme de logique. Je me sens redevable d'une certaine manière, quand j'étais jeune, j'ai été très content que les seniors s'occupent de nous, pour faire les entraînements, nous encadrer dans nos matchs, le week-end. Je suis rentré au bureau à mes 25 ans. Cinq ans après, j'exerce la fonction de trésorier. Il y'a cette envie de transmettre maintenant. Notre modèle, c'est clairement Le Faou ou Sizun, ces deux clubs sont des exemples pour nous, de la bonne direction. De ce qu'on se sent proches, en tout cas. Ils ont fait revenir les meilleurs jeunes de la commune et jouent aujourd'hui un club plus haut, mais ils ont commencé leur aventure en D2. Notre volonté est d'abord de stabiliser le club en D1, arrêter de faire l'ascenseur comme sur les dernières années".
Le Stade Pleybennois, longtemps en PH, a reculé progressivement pour mieux se retrouver finalement. Avec l'avantage et le désavantage d'être proche de la voie express, et de pouvoir facilement attirer des joueurs de cet axe, la ligne directrice du bureau a été claire, faire jouer les meilleurs joueurs de la commune sous les couleurs blanches et noires. En résumé, de la cour d'école des premières parties, aux écoles pleybennoises, aux seniors à Kerguillou, dont le terrain est un vrai billard, Pleyben se reformate en interne sur ses valeurs.
Tant qu'elles seront là et arrosées, le club, même dans ce football de la survie, comme le formule leurs dirigeants sur leur quotidien vécu, vivra bien, avec un amour club fortement ressenti. Et un premier bonheur, ce match du 3ème tour face aux DC Carhaix, a rassemblé une foule jamais observée en huit ans à Kerguillou, sur un match senior. " Ca faisait longtemps qu'on n'avait pas du stade la rue montante à sens unique, remplie de voitures", se réjouit Alexis Goas, président du Stade Pleybennois.