Etre solide sur sa base, et audacieux sur les contres, Spézet avait décidé d'être hermétique aux approches (timides) corayennes, en première mi-temps. Face à une équipe dans le doute, suite à ses deux défaites successives ( une première en cette saison), une plus anecdotique à Rédéné en coupe du district, et une autre plus fâcheuse à Quéménéven, en championnat, les Corayens ont manqué d'allant dans leur première mi-temps, faute de garantir de la vitesse passé la ligne médiane. Trop peu de contournement, d'initiatives personnelles, à qui à l'instar de Théo Capitaine, dans sa percée autour de la demi-heure, aurait été une arme décisive, pour aller défier l'arrière-garde spézétoise sur la vitesse lancée. Mené 0-1 par un but de renard du Roudouallécois, Kévin Lorans, qui faute de s'être entraîné de la semaine, avait gardé sa science du placement dans la surface, Coray a tenté de recharger complètement ses batteries, à l'arrêt en première mi-temps. Comme un bolide de Formule 1, changeant ses roues au stand, Mickaël Chapalain et Luc Toullec ont décidé sur un terrain lourd aux conditions venteuses, à Poullen, de faire rentrer vite dans le deuxième acte, son trident offensif, gardé au frais, en première période, le meilleur buteur de cette division, Lucas Sengelé, le trublion, Eric Guéguen, et le Langolinois, Valentin Le Beux. Le rythme a changé de suite, ça devait marcher, mais la maladresse dans le dernier geste a été évident. Les Papillons de Spézet, en restant sur leur ligne de conduite, en ont profité pour relancer complètement le championnat D de D1, en bonfiant sa victoire sur un pénalty très logiquement accordé, sur une faute sur Valentin Citerin, chargé dans le dos par le portier coray, Sylvain Mevellec. Kévin Rohou ne tremblait pas, Spézet revient à un point de Coray grâce à cette victoire d'applomb (0-2), faisant aussi le bonheur des Paotred Dispount C, lorgnant évidemment sur ce match au sommet, pour se placer en pôle position suite à leur victoire difficilement acquise à Pleyben (0-1).
Légende: Kévin Lorans, encore décisif avec Spézet, pour porter Spézet devant à la mi-temps face à Coray dans un mathc capital de haut de tableau de cette poule D de D1.
Il ne faisait pas bon de jouer à domicile sur cette dernière journée de la phase aller, en D1, poule D. Des six matchs du menu dominical de la poule, seul les Paotred Briec ont bénéficié de l'avantage de leur terrain, autrement, les autres se sont tous pris les pieds dans le tapis. Mais un match aiguisait un peu plus les regards, celui entre Coray et Spézet, deux prétendants à une montée finale en R3.
La réaction de Coray allait être guettée, suite à leur premier faux-pas à Quéménéven (3-1). L'important n'est pas de perdre, mais il était de ne pas reperdre de suite. Spézet le savait au coup d'envoi, sans réelle pression, il arborait un plan de costauds, avec deux lignes de quatre, une tour de contrôle supplémentaire en attaque, avec Damien Balcon, et Kévin Lorans, qui était chargé de se faire oublier pour mieux surgir sur quelques coups bien sentis.
Maxime Stang, placé au coeur du jeu, décochait la première frappe corayenne, un enroulé subtil des 22 mètres au pied des poteaux de Maxime Duval (15'). Spézet était proche de l'ouverture sur une action bien construite, avec Erwan Collobert qui prenait son couloir, centrait au cordeau premier poteau pour Kévin Lorans, qui tentait la pichenette extérieure, Sylvain Mévellec parvint à la stopper difficilement sur sa ligne de but sur un arrêt réflexe (20').
Coray n'arrivait pas à trouver ses relais et était bloqué aux 30 mètres. Théo Capitaine le percevait et décidait de venir défier en vitesse et percussion l'arrière-garde spézétoise. Montant le ballon sur 20 mètres, il fit une différence nette mais s'excentrait trop au moment de la conclusion de son tir (26'). Alors que Coray avait trouvé en cette étincelle, l'illusion d'une prise progressive de pouvoir, Spézet assénait son premier coup dans les filets. Un coup-franc dans la botte de Jérémy Conan, presque anodin, allait être saisi par Sylvain Mevellec, mais le portier trégourézois relâchait le ballon, devant Kévin Lorans, ça ne pardonnait pas à une telle mésaventure (0-1, 27'). Coray était piégeux, contraint à la pause d'appuyer bien plus son élan offensif pour passer cette étape pentue.
Luc Toullec et Mickaël Chapalain, les deux entraîneurs des Glaziks, avaient aussi ce sentiment d'un trop peu offensif, et sortirent de leurs carquois leurs meilleures flèches offensives finalement. Eric Guéguen, dans ce rôle de joker, était parfait. Dans ses prises de balle, il amena autre chose, dans le rythme. Il faillit être décisif mais manquait face au but sa demi-volée, qui passa au ras du poteau (68'). Les regrets de Coray se situaient à cette 73ème minute, quand décalé par un judicieux, Gaétan Goulay, Théo Capitaine la joua collectif en ne forçant pas son tir comme en première mi-temps, mais décalait superbement Lucas Sengelé. Ca y'est! Enfin, Coray allait revenir dans ce match, la frappant de suite, sans trop regarder la ligne de but, avec la mise hors de portée de Maxime Duval, un défenseur spézétois le suppléait en repoussant sur sa ligne, un tir qui prenait la direction des filets.
Sept minutes plus tard, Gaétan Gourlay dépassa sa fonction de défenseur latéral, pour tenter un nouveau tir qui passa juste à côté. Coray n'y arrivait décidément pas. Devant leur nombre de situations franches supérieures à Spézet, les visiteurs étaient, par contre, glaçants de réalisme. La même méthode qu'en première période fonctionnait encore sur cette deuxième mi-temps, la délivrance allait survenir d'un grand coup-franc dans la boîte. Valentin Citerin la prenait avant la sortie de Sylvain Mévellec, sa tête en arrière passa juste à côté du poteau, mais dans son extension, il avait été fauché par le portier corayen, qui avait mal apprécié la trajectoire. Pénalty logique et transformé par un placide Kévin Rohou (0-2, 86')
Ce coup de Trafalgar des Spézétois à Poullen avait sonné juste, tellement juste que cette équipe visiteuse avait même le vice qui allait pour empêcher Coray de prendre de la vitesse dans leurs actions. Six cartons jaunes étaient distribués pour Spézet, sans mechanceté, mais avec un lien commun, celui de rester collectivement dans un équilibre défensif. Un esprit d'équipe linéaire, qui relance cette poule D de D1.
D'une pièce à deux acteurs principaux, Coray et les Paotred Dispount C, s'ajoute un autre qui entre en scène, Spézet (3ème), à un point de sa victime du jour, et trois points des Paotred Dispount, dont le match à Pendreign du 10 mars a été coché bien en rouge.