Le 09/03/2024

Swan Tisserant, le cygne du Landerneau FC

Glissant sur le poste de numéro 1, avec le retour de Romain Bailly au FC Gouesnou (R3), Swan Tisserant, le gardien pleybennois, découvre à 21 ans, pour la première fois, la pression d'être numéro 1, en club, à ce niveau. Numéro 3 aux Paotred Dispount, dans la hiérarchie, n'hésitant pas à quitter le club gabéricois pour monter dans la hiérarchie, avec un poste de n°2, à la Stella Maris Douarnenez, derrière Gwen Bosser, le Pleybennois a ensuite pris la direction du Nord-Finistère, pour se porter vers le projet du Landerneau FC. " Le club m'a fait confiance sur ce poste de gardien de l'équipe première. Pour la confiance, c'est un gros plus. Je m'entends très bien, avec Léopold Quédec, le gardien en réserve, formé au club", assure-il. Un trait déterminant de son caractère singulier, c'est son ambition, son franc-parler également, il est presque absorbé par repousser ses limites. Parti de son cercle pleybennois, pour s'ouvrir les portes du niveau supérieur, en jeune et senior, il ne dévie pas de sa trajectoire avec ce choix de Landerneau FC, qui est le premier club à lui avoir donner sa chance pour être gardien titulaire d'une équipe première. Il enchaîne les matchs, à ce niveau R1, accélère son apprentissage dans la bataille du maintien, dans un championnat hyper-exigent. Avec des rituels propres, comme ce brossage de dents spontané, devant le regard hagard des adversaires de Saint-Brandan Quintin arrivant juste dans le club-house landernéen. Cet éducateur au club avec les U11/U18 a fait des choix radicaux, des choix ambitieux, qui lui confère déjà à 21 ans, une expérience atypique pour un jeune de son âge. Swan en Anglais, traduit par le Cygne, en Français, un surnom qui lui colle bien, devant rester les pieds sur terres ou dans l'eau, tout en déployant ses ailes pour asseoir son ambition ou détourner les ballons en hauteur de sa cage.

Légende: Titulaire au Landerneau FC, avec le départ de Romain Bailly, qui a fait son retour dans son club du Gouesnou FC, Swan Tisserant assure le cap en plein dans le challenge du maintien du LFC en R1.

" Notre match face à Saint-Brandan Quintin (R2), en 16ème finale de la coupe de Bretagne, il est important pour garder le pouls de la compétition. La coupe de Bretagne, un objectif? Nous avons des joueurs comme Thomas Lousse qui l'a gagnée avec le Stade Brestois 29, notre coach, Thomas Le Borgne, il l'a aussi remportée quand il jouait à l'AG Plouvorn. Il nous a parlé de cette belle aventure qu'il avait vécu entre collègues. Dans notre tête, on sait que la reprise du 10 mars nous amène un gros match, dans le derby à Guipavas. On a été mis en difficulté sur notre début de match face à Saint-Brandan, mais le scnéario a été en notre faveur ensuite", assure-il.

Sur sa seconde année au Landerneau FC, où David Bouard lui donne sa pleine confiance, Swan Tisserand parle de ce poste si exposé de gardien de but. A 21 ans, il est encore très jeune, et forcément malléable, mais son apprentissage se fait 

" Je poursuis sur ma seconde saison à Landerneau. L'an dernier, j'avais joué 8/9 matchs en R1, quand Romain Bailly, le titulaire, s'était blessé. La R1, c'est une montée supérieure en intensité et en terme de régularité, il faut savoir répéter les performances. Un gardien, on retiendra de son match un bel arrêt, mais on remarquera aussi sa non-régularité sur les performances. Ce qui est très dur à notre poste, c'est même si tu fais un bel arrêt, si tu te troues sur le suivant, on ne retiendra que le mauvais côté en fin de match. Contre Trégunc, sur un match clé, deux buts sont pour ma "pomme". Ensuite, l'US Concarneau B, c'est encore un match différent, je suis plus sollicité, donc forcément aussi une rencontre qui te donne plus l'occasion de briller"

" On n'est pas relégable pour l'instant. Ce championnat de R1 est très, très difficile, car il n'admet aucun relâchement. On est juste devant Ploemeur. Guipavas, ça sonne comme un derby. Ils étaient revenus à la dernière seconde sur la partie aller. Ensuite, on enchaîne un autre match clé contre Ploemeur. Ca va être notre gros match pour le maintien. De toute façon, des matchs de la sorte, on est préparé à les vivre jusqu'à la fin de saison"

A la bonne école avec Pascal Noizet, aux Paotred Dispount, ou Serge Gourmelen à la Stella Maris Douarnenez, Swan Tisserant a bénéficié pour son poste de gardien, de vrais repères dans sa progression. Une progression jugée linéaire, sans brûler les étapes, mais déterminé à se fixer tel un bernique, sur le rocher de la R1.

" Depuis que j'ai commencé le football, au Stade Pleybennois, j'ai toujours été ambitieux. J'avais fait le choix de partir aux Paotred Dispount pour aller chercher la 17 R1, la 18 R1. C'est une marque de progression, de vouloir savoir ce que je pouvais faire sur ce niveau. Le choix de Douarnenez? J'ai vite compris que la place était barrée aux Paotred Dispount pour être numéro 1. Douarnenez, il y'avait une opportunité. A la Stella, j'ai commencé à gratter des matchs en R1, à Landerneau, j'ai encore plus joué. Je ressens une forme de continuité, j'apprends à être un bon gardien de R1. Je suis aussi éducateur au club de Landerneau FC. Je suis éducateur, alternant au club. Mon quotidien, en semaine, ce n'est que le foot. Je ne rate pas un entraînement, je suis responsable des U11, des U18, renforcés avec la préparation des jeunes gardiens du club. Je me fis beaucoup avec ce que j'ai pu faire avec Pascal Noizet, qu est pour moi, la référence dans ce domaine ( entraîneur des gardiens aux Paotred Dispount)"

Parti dès ses 14 ans du Stade Pleybennois, Swan Tisserant, génération 2002, pour sortir de l'ornière programmé de jouer dans le district, il a voulu forcer son destin pour accroître son niveau sportif, pour rattraper ceux qui l'avaient déjà précédés.

" Les Paotred Dispount dans l'organisation, c'est très fort. Mikaël Caoudal chapeaute tout. C'est un bon exemple pour Landerneau. La proximité avec Brest? On ne récupère pas tant que ça des joueurs formés au Stade Brestois 29. On est à 10/15 minutes de Brest. Guipavas, Plabennec,Saint-Renan, c'est plus ces clubs-là qui bénéficient de la formation du Stade Brestois 29. Landerneau, c'est 20.000 habitants, à terme, le club pourrait être en National 3, ça serait bien pour la taille de la ville. La ville, il y'a un club de basket féminin qui est professionnel, el football, on n'a pas le choix, il faut que ça suive. On a eu une sacrée avancée, de jouer le samedi soir. C'est top pour nous, joueurs, on a joué contre Quimper Kerfeunteun, il y'avait les petits du club au match. Par exemple, aux Paotred Dispount, dès qu'il y'a les projecteurs éclairés, à Lestonan, c'est 400/500 spectateurs minimum aux matchs. Ici, c'est 150/200, c'est différent dans le Nord-Finistère.  Les gens sont plus détachés alors que dans le Sud, des clubs comme les Paotred Dispount, la Stella Maris, Plozévet, Scaër, il y'a toujours la galerie et la culture d'aller au stade. Ca passe les générations. Landerneau, c'est déjà une ville, il y'a moins ce côté terroir. Pour moi, ma priorité, c'est de m'établir en R1, c'est mon niveau, mais il faut le démontrer sur plusieurs années. Je vais beaucoup par pallier, je ne veux pas griller les étapes. La N3? Oui, c'est un objectif, après, c'est plus une mentalité, il n'y a pas de limites, la seule limite, c'est celle que tu te mets dans la tête. Rester à Pleyben, ça ne m'interresait pas. En 4ème, j'étais parti sur le Quimper Ergué-Armel FC avant d'aller aux Paotred Dispount, en U15 PH. Je faisais 30 minutes de route pour me rendre aux entraînements et matchs, grâce à mes parents", conclut Swan Tisserant, gardien au Landerneau FC.

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