2ème au trail Kalonad de Landudal, sur le 14 km, ce mercredi 14 juillet, 3ème à celui de Plougasnou, la pointe de Primel, ou 5ème à Pleyber Christ, Benjamin Martinez, 19 ans, a réalisé des débuts remarqués dans le trail. Sans club, courant en individuel, le Lennonnais présente un profil fait pour cette discipline, après plusieurs années dans le cyclisme au VC Châteaulin. Même génération que Victor Guernalec ou Thibault D'Hervez, il a bifurqué par le trail, qui semble correspondre à sa philosophie et aptitudes. " Pour être compétitif dans les courses cyclistes, il faut un minima de 10 heures d'entraînement par semaine. En-dessous, ce n'est même pas la peine de s'engager. Le trail est plus accessible, avec 5/6 heures d'entraînement, on peut se classer dans les premiers sur ce type de courses", avoue-il. Entraîné par une référence dans le milieu de la course, Jo Kervennic, dont il suit les programmes d'entraînement, il se satisfait déjà de ses trois Top 5, dans ses premiers trails.
| Légende: Benjamin Martinez, originaire de Lennon, âgé de 19 ans, une des révélations de cette saison de Trail, dans le Finistère. Crédit photo: DR |
" J'ai déjà été étonné de figurer derrière des pointures régionales, comme Jonathan Parisi ou Yoann Sibiril. Je ne suis encore très régulier. Le trail correspond bien à ma conception du sport. Pour m'améliorer, il faut aussi que je passe par les courses pédestres, mais je suis naturellement attiré par les trails. J'ai besoin de ce contact avec la nature. Pour mon premier 10 km, sur plat, à l'entraînement, j'ai fait 35' au 10 km sur le chemin du Hallage, à Quimper. Au fur et à mesure, je souhaite élargir les distances pour tourner à terme vers l'Ultra Trail. J'aimerais prendre part en 2022, au Trail des Monts d'Arrée, ou dans un schéma de six à sept ans, mon rêve et le graal pour notre sport, serait une participation à l'Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB), avec un dénivelé de 10.000 m".
Derrière Jules Rannou, un autre espoir, né en 1999, Benjamin Martinez aura animé l'épreuve des 14 km à Landudal, se classant sur la deuxième marche. Sans être vraiment dans un grand jour. " Des trois trails disputés, c'est celui où j'avais le moins de sensations. J'ai fini avec une grosse ampoule, je ne pouvais à peine poser le pied à terre sur chaque foulée, à la fin. Mais même sans ça, la première place n'était pas accessible. Je n'avais pas de superbes jambes, à Landudal. C'est plus une remise en route, après trois semaines d'arrêt de la compétition"
Ayant commencé par le handball, à Pleyben, puis au cyclisme, au VC Châeaulin, il trouve dans le trail, une parfaite émancipation. " Ma prochaine course sera à Argol ou à Cast. En septembre, je prolongerai mes études sur Châteauroux". Avant ce départ, il pourra encore réussir de nouveaux podiums et possiblement enchaîner sur sa première victoire, en cas de conditions favorables, à Argol ou dans le Porzay, à Cast.
