Le 14/09/2022

Le trail et les Bargain: une belle histoire de famille

Le trail, c'est souvent une histoire de famille ! Et dimanche dernier, la famille Bargain (Courir à Coray) avait délégué trois de ses membres (soit la moitié) à Bannalec : dans l'ordre d'arrivée, Patrick  le père, Hugo le cadet  et la mère Florence. Trois illustres représentants d'une  famille elle-même représentative de l'esprit trail. Et plus globalement, une famille bien, j'en avais le pressentiment. Et j'en ai eu la confirmation quand j'ai fait part du choix de mon sujet à mon vieux compagnon de route, l'intemporel Pierre Lharidon. "C'est une famille en or ! ça pourrait être le titre de ton article." Le speaker aux inoxydables cordes vocales, Jean-Luc Gestin qui avait eu vent de l'affaire a saisi l'occasion pour en rajouter une couche. "Bannalécois, Bannalécoises, je vous invite d'ores et déjà à lire l'excellent article de l'excellent ami Marc Férec sur le site New, News... sur le site Newsouest. Excellent choix Marc, que tu fais là avec l'excellente famille Bargain!"
 

Légende: Florence, Hugo et Patrick Bargain ( courir à Coray), unis dans le même effort, au trail des genêts de Bannalec: portrait d'une famille en or par Marc Férec. Crédit photos: DR

C'est donc d'abord Patrick, 6eme du trail courte distance (13 bornes quand même!) que j'ai cueilli sur la ligne d'arrivée. Oui, c'est un solide traileur, Patrick, du haut de ses 56 ans. Je ne l'ai donc pas laissé reprendre son souffle. Et je n'ai pas résisté au plaisir de le taquiner. "Bravo ! Mais c'est plutôt ton fils Hugo que j'attendais en première position." Patrick m'a renvoyé dans les cordes. "Ah non ! tu dois plutôt penser à Tony, mon aîné. Il a des capacités, c'est vrai mais il ne m'a pas encore devancé. Et actuellement, il est blessé... Quant à Hugo, il va falloir attendre encore un peu avant qu'il n'arrive. Actuellement, sa spécialité, ce sont plutôt les courtes distances : il prépare le 3x 500 mètres des épreuves du bac. 3 fois 1' 23 pour avoir la note maximale, c'est l'objectif. Il peut y arriver", a affirmé Patrick que j'ai imaginé le jour J chrono en main au bord de la piste. Plus fidèle supporter, tu meurs !

Manquaient donc à l'appel ce matin-là sur le trail des Genêts, Tony, Alex et la soeur jumelle de Hugo, Nina. "Elle aussi, elle court mais elle va arrêter. Cela se sent qu'elle va arrêter mais c'est pas grave. Elle y reviendra. Quand on a baigné là dedans tout petit, on a toutes les chances d'y revenir. l'idée avec les enfants, c'est de créer l'envie. Et puis, moi je n'ai jamais commencé qu'à 30 ans. Débuter trop tôt, ce n'est pas forcément non plus idéal. Cela peut être usant, la course à pied. Aujourd'hui, Je ne vois plus beaucoup de coureurs que je croisais il y a une vingtaine d'années sur le circuit. Et le but, c'est quand même de rester en forme, non ? Moi, j'ai eu la chance de ne jamais me blesser. Mon secret ? Disons que j'ai la chance de faire un métier physique - je suis agriculteur  - et une journée de travail à crapahuter avec les bottes et tout l'équipement sur le dos sur des terrains escarpés, ça vaut une bonne séance d'entraînement. Je fais bien 10 000 pas dans ma journée. Mais en course à pied, je m'entraîne donc peu en réalité. C'est peut-être ça le secret de la longévité."

Tandis que nous blaguons, voilà qu'en termine Hugo, à bout de souffle ! Plus préparé en effet à l'exercice du 3 x 500 mètres qu'à celui du trail. Mais dans la famille Bargain, on sait positiver et le rictus de l'effort laisse rapidement la place au sourire de satisfaction. Et puis il y a les propos réconfortants de Patrick sur la ligne. "Où tu as mal ? " "Partout", répond le fiston. "Mais je suis content, j'ai battu mon record. Celui de la distance la plus longue que j'ai jamais effectuée." Ne manque plus que Florence dont Patrick guette l'attitude dans la dernière ligne droite. "C'est grâce à la course à pied qu'on s'est connus, aux 6 heures de Scaër en 1998, précise Patrick. Oh ! La voilà ! Je crois qu'elle a souffert ! Non, elle sourit ! Ah mais c'est à une amie qu'elle sourit sur la ligne...

" Fatiguée, Florence ? Qu'à cela ne tienne, je lui arrache ses premières impressions. Le parcours ? "Dans les champs, c'était un peu compliqué, là où les vaches avaient laissé leurs empreintes", se marre-t-elle.  "Mais ça va ! Je suis prête pour le trail de Belle-Ile le week-end prochain." Car le week-end prochain, c'est sur Belle-Ile que la famille mettra le cap avec toute l'asso de Courir à Coray. "J'ai connu d'autres clubs comme l'ALCP Carhaix ou les Mil' Patde l'Aulne mais Courir à Coray, c'est vraiment une asso très sympa que j'ai par exemple  fréquentée avec beaucoup de plaisir pendant la période Covid, quand l'entraînement remplaçait la compétition", me glisse Patrick. Je confirme : une asso vraiment très sympa, à l'image de la famille Bargain !

Rubrique Carte Blanche à Marc Férec

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