Formé aux Keriolets de Pluvigner, de ses 6 à 13 ans, avant son départ au centre de formation du FC Lorient, Jérémy Drouglazet est retourné avec un premier effet de surprise à Pluvigner, en cette intersaison 2019/2020. Surprenant quand son attachement à l'US Concarneau a été immovible sur la dernière décennie, l'âge d'or du club thonier avec les aventures en coupe de France jusqu'à un quart de finale face à l'EA Guingamp au Moustoir en mars 2015, devant 18.000 personnes. Encore inscrit dans la liste officielle des joueurs de la première des Thoniers, en début de saison, Jérémy Drouglazet a fait le choix du coeur avec un retour aux sources, une unanimité de par sa gentillesse et ses qualités sur et en dehors du terrain. " Je prends énormément de plaisir depuis mon retour, cet été, à Pluvigner". A Douarnenez, pour la première journée de R1, les Keriolets de Pluvigner ont créé une sensation en s'imposant avec la manière à la Sainte-Croix (0-2).

Jérémy Drouglazet a éclairé le jeu de Pluvigner, au poste de meneur de jeu, en numéro 10.
Les Kériolets de Pluvigner cultivent l'esprit club. Ce club du Morbihan garde le plus haut-niveau régional en jouant sur une identité forte et un socle de joueurs-clubs. Kévin Le Strat, Jordan Le Hazif, Guillaume Le Trepiec, revenu à 5 heures du matin de ses vacances et présent quelques heures après à Douarnenez, l'avant-centre, Fabien Poquet, qui à 34 ans, est toujours aussi précieux dans son intelligence de jeu, forcément, avec ses caractéristiques, Jérémy Drouglazet retrouve une forme de football plaisir, similaire à son aventure de copains de l'US Concarneau avec les Guillaume Jannez, Maxime Toupin, Christophe Gourmelon, Ivan Seznec....
A 31 ans, il a retrouvé une nouvelle motivation pour réaliser une belle saison avec Pluvigner. Son arrivée a été une surprise, même pour ses nouveaux partenaires. " Nous ne l'avons pas anticipé du tout. Cet été, au hasard d'un mariage commun d'un de nos joueurs, il nous a expliqué sa situation à l'US Concarneau. Pourtant, il était déterminé à rester à l'USC", explique son nouvel entraîneur, Mickaël Orhant.
Oui, mais voilà, la situation s'est dégradée pour Jérémy Drouglazet. " Je n'envisageais pas de quitter Concarneau. Je suis parti sur un désaccord avec le coach (Benoît Cauet). J'avais eu l'accord de m'entraîner avec la première, tout en étant à disposition de la réserve. Quand la porte a été fermée pour que je puisse m'entraîner avec le groupe National, j'ai de suite compris. Même si je pouvais le faire en cours de saison, j'ai l'expérience suffisante pour faire mes propres choix. Personne au club de l'US Concarneau pensait que je pourrais quitter le club. A partir de ce désaccord, ma décision fut rapidement prise. Revenir aux Keriolets, avec tous mes copains d'enfance, m'apporte beaucoup de joie. Depuis mon retour, j'éprouve beaucoup de plaisir à être dans ce club".
A Douarnenez, le surnom n'a pas changé. Ca reste "Drou". Les qualités non plus comme dès la 3ème minute, ce débordement en passant entre deux joueurs de la Stella Maris ou à la 64ème minute, ce contrôle semelle en une touche sur une passe rapide pour se défaire du marquage douarneniste, Jérémy Drouglazet est revenu à Pluvigner comme s'il n'était jamais vraiment parti. " Nos matchs amicaux, par forcément concluants, nous a amené beaucoup de prudence et de concentration sur le premier match. Nous avons été bon dans l'intensité, l'agressivité et la concentration en restant bien en place. Ses éléments ont été déterminants dans notre victoire".
18 ans après, son retour aux Kériolets, agrémenté d'une carrière à très haut-niveau, donne un visage séduisant à l'ensemble de l'équipe morbihannaise. Sa démonstration à la Stella Maris en fait une équipe solide dans toutes ses lignes, sans faille apparente, avec un état d'esprit au-dessus de la moyenne.