Après quatre saisons mitigées à l'US Fouesnant, Benjamin Ollivier, 32 ans, a fait son retour dans sa ville de Concarneau, en cette nouvelle saison. L'Hermine Concarneau n'a qu'à se ravir de retrouver ce vrai avant-centre, à nouveau dans la lumière. Ayant joué au Moros, deux ans en jeunes, après près de dix saisons à l'US Concarneau, dans sa formation, l'air de la ville bleue lui a fait le plus grand bien. Bien dans sa vie, il l'est aussi sur un terrain, dont sa dernière prestation impeccable face à Bannalec a été embelli par un but dont il conserve la fabrication instincitve. " Un une-deux avec Thomas Le Bourgeois, avec qui je m'entends les yeux fermés. Il me la remet super bien d'une talonnade et je tente le piqué sur le gardien". 5 buts en 4 matchs, dans ce championnat R3, poule N, inconstestablement, le bison concarnois est bien de retour.
Puissant, collectif, instinctif, Benjamin Ollivier fait beaucoup de bien à l'attaque concarnoise. Crédit photo: Pascal Priol
Les "grognards" ont fait leur retour sur cette saison à l'Hermine: Simon Malard, Pierre Lechat, Thibaud Quiniou, Thomas Lebourgeois, Benjamin Ollivier, Clément Toupin. Tous ces joueurs expérimentés à niveau ligue ont apporté dans toutes les lignes un savoir-faire et une dose d'enthousiasme, décisif dans le bon parcours de ce début de saison. " Et encore, nous pouvons virer à quatre victoires. On prend des buts évitables. Il faut qu'on corrige ces choses-là. A Quimperlé, nous encaissons un but à la première minute, avant de gâcher plusieurs occasions franches. Contre Larmor/Plage, nous faisons aussi des cadeaux. Il y'a la découverte de la R3. Il faut avoir cet esprit de gagner tous les matchs, s'en convaincre quand on est sur le terrain. On avance tous dans le bon sens".
Cette arrivée à Concarneau, Benjamin Ollivier renoue le lien avec sa formation de footballeur. " C'est ma ville. On se connait tous. Je retrouve le goût de se battre pour les copains. Le public du Moros est connaisseur. J'ai entendu des Ouah!!! sur mon but contre Bannalec. Il y'a une âme à l'Hermine. Je suis super content d'être revenu".
Aussi dans sa vie, après une vie à cent à l'heure sur quelques années, il a retrouvé une quiétude nécessaire. " J'ai l'amour du foot. C'est une partie de ma vie. J'étais à mon compte sur les dernières années. J'avais des chantiers dans tout le Finistère. J'avais perdu l'habitude d'aller aux entraînements, pris par les grosses charges de travail. J'avais pris du poids, en match, je le ressentais. J'ai cessé cette activité pour retrouver une place de salarié. Ca change beaucoup de choses. Je retrouve le plaisir, on a vraiment un bon groupe, un bon amalgame est en train de se créer".
Stable professionnellent, re-épanoui sur le terrain, Benjamin Ollivier a illuminé ce début de saison. Séché dans son ascension par une double rupture des ligaments croisés et une blessure à la hanche, sur un tournoi de sixte, suite à la montée en DH de l'US Trégunc ( " Ma connerie a été de jouer ce tournoi après notre montée. Je pense que j'aurais eu le niveau DH"), il connaît une forme de renaissance sous ce maillot de l'Hermine Concarneau. Les Blanc et Noir se satisfont évidemment du rendement de son buteur. Ses adversaires, beaucoup moins.
Toutes les photos créditées Pascal Priol