10/12/2020

Joris Le Roux, le sang bleu dans les veines

Joris Le Roux possède l'US Concarneau, dans ses veines. Des couleurs ruisselantes bleues et rouges acquises très tôt, dès ses 6 ans. Hormis deux parenthèses au FC Lorient, deux ans en U17 et à l'US Trégunc, le Concarnois est toujours resté fidèle à son club. Atypique, ajouté au groupe professionnel de National, auteur d'une entrée face à Villefranche à la 89ème minute (1-0), il apporte un vent de fraîcheur, nécessaire à ce club. Seul joueur du groupe National avec Maxime Toupin, à avoir gardé un statut amateur complet, avec un 35 heures en dehors du fotball, sa vie se vit en accéléré sur la saison. " J'embraie à 8h/8h30, au Leclerc Concarneau. Des joueurs arrivant au club, sous contrat fédéral étaient surpris et étonnés de me revoir dans les rayons du magasin, quelques heures après l'entraînement", sourit Joris Le Roux. Papa très tôt à ses 20 ans d'une petite Chanelle, il profite simplement du moment présent, sans se fixer d'autres objectifs. A sa manière, finalement. " Je ne fixe pas d'objectif. J'aurai du partir avec cet esprit-là pour passer professionnel au FC Lorient. Je me suis toujours mis en retrait, c'est mon caractère".

Joris Le Roux, au poste d'avant-centre en réserve face à l'US Montagnarde. Crédit photo: Pascal Priol

Avec ses 12 départs à l'intersaison, un budget réduit par le contre-coup sanitaire, l'US Concarneau a ouvert ses portes de la première à quatre joueurs à l'intersaison: Félix Ley, Axel Le Floch, Baptiste Chailloux et Joris Le Roux. Au côté de ses jeunes joueurs âgé entre 18 à 21 ans, Joris Le Roux, 28 ans, transparaissait déjà d'une expérience bien  supérieure. Pourtant, il revenait déjà de loin. " Après ma première période à l'US Concarneau, j'avais complètement arrêté le football, à mes 24 ans, quand j'étais parti sur Nice. Quatre ans avant, je ne jouais plus au football, aujourd'hui, je m'entraîne avec le groupe de National. Ca va très vite".

De 8h à 9h15 au Leclerc Concarneau, au rayon jouet, à 9h30 à l'entraînement ( " Je n'ai que la route à traverser. Ma voiture ne bouge pas de la journée"), de 12h jusqu'à 19h, retour au travail, Joris Le Roux connaît des journées complètes et fournies. Cet attaquant rapide et percutant est un de ceux qui connaît le mieux la mentalité concarnoise. " L'US Concarneau a toujours eu besoin des joueurs du crû en A ou B. C'est le type de club qui ne peut pas y déroger. L'époque Benoît Cauet avait fait perdre ses repères au club. Stéphane Le Mignan a senti cette importance très rapidement même sans être originaire de la ville. Le club se mourrait en s'écartant de ses fondamentaux. L'équipe actuelle correspond plus à ce que le public thonier veut, en mettant les valeurs qui faut inclure dans le jeu".

L'oeil acéré, Joris Le Roux est le dernier de sa génération, avec Thibault Sinquin, à être resté fidèle au club, alors que les joueurs de sa génération ont soit arrêté, soit parti faire le bonheur des clubs environnants. " J'ai compris très tôt que j'étais très attaché à l'US Concarneau. Je préfère jouer avec la réserve devant 30 personnes, à Keriolet que d'aller dans un club de R1 pour jouer en première et faire un parcours en coupe de France. Même si je suis le plus ancien en réserve, beaucoup de jeunes me donnait 24/25 ans maximum. Il ne pensait que j'avais ce parcours avec le club. La génération Gambardella 1999/2000/2001 est vraiment agréable. Ils ont du talent, je me fonds parfaitement avec eux, leur mentalité. Ca fait même du bien".

Se prenant bien moins la tête avec le football, Joris Le Roux est aujourd'hui apaisé, mesurant sa chance de s'offrir sur le tard cette expérience unique pour un joueur de ce niveau. Son amour du club est un gros plus pour l'indentité thonier. " Joris est un mec unanimement apprécié et estimé au club", conclut Sylvain Alloueteau, l'entraîneur de l'équipe D en D1, qui comme Joris Le Roux, possède cette fibre exclusive et garantie à US Concarneau.

Toutes les photos créditées Pascal Priol

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