A trois minutes de réussir un exploit majeur à Furiani, face au leader, le Sporting Club Bastia (1-1), l'US Concarneau enchaînait quatre jours plus tard, chez le dauphin, Quevilly Rouen Métropole. Entraîné par Bruno Irlès, l'entraîneur de la montée du Pau FC, les Thoniers avaient un nouveau déplacement délicat, avant de retrouver, ce samedi, Guy-Piriou, pour la réception de Boulogne/Mer. Ces deux matchs coup sur coup, face aux deux formations leaders du National, a démontré à l'US Concarneau, sa propension à être très proche de ses équipes, dans ce dernier tiers de championnat. Forcément, en se mesurant à égal, à quatre jours d'intervalle, Concarneau a gagné un surplus de confiance dans ses capacités, en même temps que quatre points précieux. Si le match nul à Bastia (1-1) avait eu une pointe d'amertume finale, avec cette égalisation corse dans les arrêts de jeu, le succès maîtrisé de Quevilly Rouen gomme complètement cette prime frustration. En quadrillant parfaitement son dispositif, en étant fluide et appliqué, Concarneau signe un succès de valeur, en terre normande (0-1).
Quevilly Rouen a souvent réussi à Concarneau. Dès sa première année en National en 2016/2017, Concarneau l'avait emporté en leader (0-3, doublé de Charly Dutournier), face à un lauréat final pour la montée en L2 ou encore avec la Madjer magique de la saison précédente de Valentin Lavigne (0-1, 87'). Cette année, Concarneau a sans doute gagné, pour la première fois, depuis sa montée en National, une réelle consistance dans une saison entière. Encore inaperçu sur ses quatre premières années en National, cette cinquième saison, première de l'ére Stéphane Le Mignan, marque vraiment cette progression dans la gestion d'une saison, pourtant psychologiquement impactante, avec le contexte sanitaire.
Ce match à Rouen Quevilly en a été un parfait exemple de cette symbolique, avec une vraie justesse du début à la fin. Tellement cohérant que Stéphane Le Mignan n'effectua aucun changement de son onze titulaire jusqu'à la 86', un attachement à ce collectif parfaitement accordé en Seine-Maritime. Ne livrant aucun espace à la paire redoutable Jung/Dadoune, en attaque, Concarneau s'est installé dans ce match. Contrôlant ces leviers d'action, les Thoniers sont parvenus à trouver la faille sur une attaque en triangle. Au déclenchement, Beni N'Kololo, qui décalait Yohan Bilingi arrivé en pleine vitesse sur son couloir droit. Ce temps d'avance du défenseur était bonifié par le centre instatané pour Fahd El Khoumisti, piquant au premier poteau. Aussi en une touche, dans le sens du centre, il déviait juste qu'il fallait pour tromper Nicolas Lemaître, le portier haut-normand (0-1, 32').
Concarneau avait géré à son aise, même si Quevilly Rouen, par Sangaré, pouvait remettre les deux équipes à égalité juste avant la pause, récupérant un dégagement mal assuré dans l'axe (43'). A la reprise, Concarneau restait sur ce même schéma d'être bien en place, et soigneux dans ses remontées de balle. A la 69ème, Fahd El Khoumisti pouvait placer un doublé sans le réflexe de Nicolas Lemaître.
A la 81ème minute, Beni N'Kololo faillit ajouter le but du KO en enroulant magnifiquement son pied gauche. La balle rasa le poteau. Dans les dernières minutes, Concarneau reculait logiquement, face à une équipe qui ne voulait pas concéder une défaite à Robert Diochon. Là où ce brin de chance avait manqué à Bastia, Quevilly ne l'a pas eu à la 84ème minute. quand le gardien concarnois, Vincent Viot intervenait dans les pieds d'Andrew Jung. Le ballon revenait dans les pieds de Bahassa, mais le tir légèrement dévié, tapait le poteau. Encore une dernière frayeur sur un coup-franc de Virgile Pinson, le rentrant, dans les dernières secondes, à 18 mètres, mais contré en corner par une tête thonière. L'US Concarneau se distingue d'une victoire d'envergure, qui les fait regarder en haut du classement vers la troisième place de barragiste de ce National.
Quevilly Rouen Métropole - US Concarneau 0-1
24ème journée
Buteur:
Fahd El Khoumisti (32', premier but sous ses nouvelles couleurs)
Toutes les photos créditées Pascal Priol
