Entre une équipe invaincue sur sa pelouse et une autre volontiers à l’aise à l’extérieur, comme l’ont encore démontré ses récentes performances face aux co-leaders, Bastia et Quevilly Rouen, le sort de ce match Le Mans - Concarneau s’avérait indécis. Vainqueur au match aller (3-1), Concarneau allait défier une équipe mancelle, dans l’orbite déclarée d’une troisième place finale, synonyme de barrage. Au terme d’une première mi-temps cadenassée, les deux équipes se craignaient visiblement et n’osaient pas se lâcher complètement au risque de se faire contrer. Heureusement, la seconde mi-temps a permis de décanter ce match, au profit de Concarneau. En cinq minutes, les Concarnois ont joué à touché-coulé par un doublé d'Alexandre Vincent, absolument glaçant dans son exécution face au but. Mettant à terre les Manceaux pour la première fois de la saison, Concarneau monte encore en régime et se place parfaitement en haut du classement pour cette fin de saison (0-2).
| Légende: Double buteur face au Mans, Alexandre Vincent a eu le geste juste au moment de l'exécution finale. Crédit photo: Pascal Priol |
Montant doucement en puissance, ce match de haut de tableau promettait par la qualité des deux formations mais l’envolée se faisait attendre. Comme à son habitude, les visiteurs savaient coulisser, maîtriser l’entonnoir de l’axe central, et être suffisamment regroupés et compact afin de poser leurs fondations.
Le Mans, malgré une paire offensive, Tomi/Krasso dangereuse, butait sur ce bloc concarnois regroupé et coupant tout espace. Mais passé la ligne médiane, les Thoniers manquaient aussi ce supplément de déséquilibre pour se montrer dangereux. Le joueur clé, à Concarneau, était le poumon du milieu de terrain, Tristan Boubaya, qui ne comptait pas les kilomètres, pour apporter ce supplément numérique. A l’initiative d’une frappe, à la 40ème minute, sur un bon relais de Fahd El Khoumisti, ou multipliant les appels, l’ancien Lorientais était clairement dans un très bon jour.
A 0-0, à la mi-temps, les téléspectateurs restaient sur leur faim. Le Mans n'arrivait pas à mettre en danger une solide équipe concarnoise. Mais à la 56ème minute, Concarneau était pris à revers, sur une remontée de balle express. Félix Toni se trouvait tout seul, lancé parfaitement. Son piqué était le bon choix devant le portier thonier, Vincent Viot, mais Peter Ouanneh, très inteligemment, dosait sa course vers le but pour " switcher" au dernier moment, ce ballon qui filait dans le but (56'). Assurément le tournant de ce match car les visiteurs redonnaient la monnaie de leur pièce aux Manceaux. Très actif, et altruiste pour un avant-centre, Fahd El Khoumisti s'arrachait pour passer son adversaire, il livrait un centre en retrait pour Alexandre Vincent dont on connaissait le toucher soyeux dans ce genre de situation. Il plaça son tir, cassant les appuis du gardien allant logiquement vers son côté ouvert du but (0-1, 58').
Cinq minutes, plus tard, Concarneau mettait une autre banderille. Décalé par une belle passe de Félix Ley, Ousmane Badji avait tout le temps de bien centrer. Encore flairant le bon coup, Alexandre Vincent avait encore tout compris. Juste quand le ballon tapait le sol, il le reprenait pour y mettre la puissance nécessaire pour laisser aucune chance à Pierre Patron, le portier manceau (0-2, 63').
Le coup était parfait et sonnait complètement Le Mans, groggy par cette double exécution fatale. Et encore, Fahd El Khoumisti faisait encore passer un mauvais moment à la défense mancelle, son centre en retrait voyait ... Alex Vincent, toujours au bon endroit. Son pied droit ratait de peu le coup du chapeau (69').
Jusqu'au bout, Concarneau avait été solide pour signer une authentique performance, dans la Sarthe, en étant la première équipe du National, à battre le MUC 72, sur ses terres, en cette saison. Bastia (1-1, égalisation corse à la 91'), Rouen Quevilly (2ème, 0-1), Le Mans (4ème, 0-2), Concarneau a raflé un 7/9 points, dans ce tryptique au sommet, à l'extérieur.
Le Mans - US Concarneau 0-2
26ème journée
Stade MMArena
Buteurs:
Alexandre Vincnet (58', 63')
Toutes les photos créditées Pascal Priol
