La réaction complète de Jérôme Molinier (coach de l'US Trégunc)
La Roche était trop dure, ce dimanche, pour l'US Trégunc. Elle n'a pas été fendue, en aucune circonstance, le destin avec ces deux mains non sifflées dans la surface yonnaise a pesé dans les conversations d'après-match, mais la différence s'est faite ressentir, sur le terrain, dans une maîtrise supérieure des visiteurs à la Pinède. L'aventure restera extraordinaire pour l'US Trégunc, qui jouait en 50 ans, son premier 8ème tour de la coupe de France. La réaction complète de l'entraîneur trégunois, Jérôme Molinier (0-3).
Jérôme Molinier (caoch de l'US Trégunc): " Nous avons des regrets parce que les trois buts proviennent de trois erreurs de notre part. C'est quelque chose que nous essayons de combattre au quotidien, mais nous les répétons malheureusement. Sur le premier but, c'est un corner offensif pour nous, on doit avoir quelqu'un à la récupération, pour ralentir l'action, il n'y est pas. Le deuxième but, c'est une perte de balle bête, celui-là nous fait vraiment mal. Et le dernier, c'est encore une perte de balle, dos au but. Ca se joue à des détails, ce match, surtout contre une bonne équipe comme La Roche/Yon. Nous nous trompons dans nos choix, eux non, en face. Dès qu'il récupérait le ballon, ça allait très, très vite. Ils se projettent vite vers l'avant. Leur 11 ( Axel Dabin) était très bon, en première mi-temps, il nous a beaucoup embêtés, c'est bien qu'il soit sorti. Le 10 très bon ( Charly Charrier), le 8 ( Momar N'Diayer) excellent joueur aussi, ils sont armés, ils sont complet partout. Je n'en veux pas aux joueurs parce que c'était leur aventure, et là, ils ont montré encore de bonnes choses.
On les a embêtés, il faut qu'on arrive à être meilleur sur ces petits détails, que ce soit offensivement, ou défensivement. Le dernier ballon, l'avant-dernier ballon, parfois, où on pêche un peu, et puis être plus incisfis dans la surface, parce qu'on a eu pas mal de situations, mais c'est trop juste. On manque de nombre devant, quand il y'a un débordement ou un centre, il faut qu'on soit plus nombreux devant. Notre objectif dans ce match était d'arriver à 0-0, à la mi-temps, même à 0-1, ce n'est pas grave. Tout restait jouable, à la 46ème minute, on se fait anéantir par ce deuxième but. C'est des choses qui se répètent, en début de match ou en début de seconde période.
Après, c'est compliqué de courir après le score. Nous avons eu un temps de latence, on conserve le ballon plus facilement, ils étaient dans la gestion en face, ce qui fait mal est de courir dans le vide. Après ce deuxième but, on a décidé de se jeter dans l'aventure, dans le match, et d'aller de l'avant, les presser haut, essayer de récupérer un ballon. Si on avait eu la chance de marquer un but, il y'a deux mains dans la surface, l'arbitre me dit qu'il les voit, mais c'est involontaire, par contre, celles dans une autre zone du terrain, les mêmes, il les siffle. A partir du moment où la main est décollée du corps, il faut qu'elle touche une autre partie du corps, pour qu'elle ne soit pas volontaire, mais dans ces deux cas précis, ce n'était pas ça.
C'est rageant mais c'est comme ça, après, un pénalty, un geste du destin de l'arbitrage, cette année, on n'en a pas beaucoup. 0-3, ça fait un peu lourd, à l'arrivée. L'image marquante de notre parcours en coupe de France est le match à Carquefou, quand les supporters sont rentrés sur la pelouse pour fêter avec les joueurs la qualification, c'était sympa, ils n'étaient pas loin de 150. C'était un moment de communion entre le public et les joueurs. Et puis, c'était la première fois que le club accédait du coup au 8ème tour, c'est ce moment que nous retiendrons de toute notre aventure, celui le plus fort à mes yeux"