Face aux tros colosses gabéricois, Maxime Sébilleau, Pierre Le Reste et Clément Gloanec, le Concarnois, Maxime Boin, 21 ans, n'a pas eu une partie facile, en sa qualité d'avant-centre, ce samedi soir (1-0). Devant tenir le ballon, faire respirer son équipe, par ses prises de balle, il s'est avant tout dévoué pour le colllectif thonier, qui a été à l'unisson, pour faire un résultat à Lestonan. " Il avait un rôle ingrat, sur ce match. Il est vraiment à créditer d'un bon match, dans un contexte pas simple. Mais en première mi-temps, il en a gardé des ballons, avec trois défenseurs axe. En deuxième, c'était plus dur pour lui, car on lui avait demandé de couper la relation avec Pierre Le Reste", assure son entraîneur, Sébastien Clément. A l'état d'esprit irréprochable, faisant toujours les efforts défensifs, et avec une qualité technique assurée, qui permet dès sa première touche de balle, d'orienter au mieux, il n'a pas été en lumière, offensivement, mais il mérite par son abnégation à couvrir les espaces, enchaîner les courses, qui ont gêné les premières rampes de lancement adverse.
Légende: Au milieu de la tenaille défensive gabéricoise, renforcée depuis deux mois, par un trosiième défenseur axial, Maxime Boin n'a pas eu un rôle facile, mais il s'en est très bien sorti.
" Le match face aux Paotred Dispount, on fait une bonne première. Nous ne concédons qu'une occasion franche. On peut espérer sur un ou deux coups de pied arrêté. Nous sommes bien en place. Après, nous n'avons pas montré grand chose offensivement, mais c'est dommage de perdre ce match-là 1-0 sur une erreur individuelle. C'est récurrent, à chaque match, on fait une bêtise qui nous coûte cher. On n'en a tous fait", retient Maxime Boin.
Ayant tenu le défi des Paotred Dispount, l'US Concarneau B a payé cash une erreur de concentration qui a fait pencher la balance. " Je n'ai pas eu un tir, ni une occasion. J'ai beaucoup couru défensivement, essayé de créer des brèches. Après, j'ai eu de longs ballons, je n'ai pas beaucoup gagné de duels de la tête. C'est un match compliqué mais j'ai pris du plaisir à défendre avec l'équipe. Il y'a des matchs comme aujourd'hui où on ne peut pas toujours avoir le ballon. Il faut faire le dos rond. J'arrive à garder quelques ballons dans le jeu, j'ai pris du plaisir dans ce match, même si j'aurai aimé prendre un point de cette partie. Quand nous sommes menés au score, ils reculent un peu, mais physiquement, ça devenait dur. Il faut qu'on garde cet esprit accrocheur, aussi face à l'US Montagnarde, car on ne sait pas quelle équipe on aura"
Rétabli de ses soucis physiques, Maxime Boin enchaîne les matchs sur cette saison, la première véritable en catégorie senior. " C'est ma 11ème saison à Concarneau. J'ai commencé à l'US Trégunc, une saison au FC Rosporden, et depuis les U12, je suis à l'USC. Je reviens de deux ans d'arrêt, avec des problèmes à l'épaule. C'est ma première vraie saison en senior, où j'enchaîne autant. Je touche du bois, je n'ai aucune blessure. Après, c'est ma première saison, où je joue un maintien. En jeunes, à l'USC, on jouait toujours les premières places. Je n'ai jamais connu ça. On est une génération qui avons ramené pas mal de trophées. Ca fait du bien pour l'expérience de jouer ces matchs, où il faut aller chercher en équipe, un maintien. On ne gagne pas tous les week-end, ça nous forme. On va tout faire pour, ça va le faire"
En plein dans la génération dorée concarnoise des William Guéguen-Grall, Théo Lagadec, Vincent Kervroedan, Marc Mell, Nicolas Moucazambo, l'aventure avait été poussée dans un magnifique quart de finale de Gambardella, devant 1500 à 2000 spectateurs, à Guy-Piriou, en mars 2018.
" Je ne remercierai jamais assez mes éducateurs. Si j'en suis là, c'est grâce à Guillaume ( Mulak), Ronan (Nédelec) ..., qui m'ont permis de vivre tous ces moments-là: un quart de finale de coupe Gambardella, une coupe de Bretagne jeunes, le tournoi à Plougonvelin. La coupe Gambardella, ça reste un très gros souvenir, mais plus que le parcours, c'est d'avoir trouvé une bande de potes. On en parle toujours ensemble au quotidien. Notre groupe de Gambardella a un peu éclaté, il y'a eu des choix plus aller plus haut, d'autres attendaient autre chose. Ca fait partie des choix personnels. Je suis bien à Concarneau, on verra après, mais en ce moment, j'apprécie le fait de me sentir bien dans cette équipe et ce club"
Au centre de cette année formatrice, il en retire le meilleur, même si l'instabilité d'effectif a empêché l'US Concarneau de prétendre aux premiers rôles de cette poule A de R1. " Cette saison, je joue plus dans un rôle détâché, mais avec la perte sur blessure de Joris Le Roux, j'ai été remis un cran plus-haut en avant-centre. Je préfère jouer 10, s'il faut jouer à ce poste, je le fais aussi, il n'y a aucun souci. J'ai inscrit cinq buts en championnat et deux en coupe. Nous ne pouvons pas aller contre notre jeu. Face aux Paotred, on a tenté à un moment d'allonger pour ressortir plus vite, mais ce n'est pas notre jeu. C'est une philosophie de jeu que j'apprécie. Depuis les U11, nous avons appris à ne jeter aucun ballon, à le valoriser constamment. C'est un travail de fond, des habitudes prises et répétées depuis de longues années. Notre problème se situe plus dans notre instabilité d'effectif. Si on regarde tous nos matchs en R1, on n'a jamais aligné la même équipe. On perd trois piliers, quand Vincent ( Kervroedan), au côté de Maxime ( Toupin), on ne prend pas de but. Quand Joris ( Le Roux) est là, on marque plus, quand Jérémy ( Drouglazet) est sur le terrain, on récupère aussi un équilibre. Nous n'avons pas été épargnés par les blessés, cette saison"
