Après un gros mois et demi, à chasser un nouveau succès, en National ( un temps interminable pour une équipe leader, à la mi-février), l'US Concarneau pensait fortement atteindre sa cible, à Sedan, en menant 0-2, à la 47ème minute, à Louis Dugauguez. Cette longue enjambée espérée de trois points, à Sedan n'est pas arrivé pour ce match. Il ne manquait pas grand chose sur ces derniers matchs pour faire basculer les rencontres, seulement la réussite fuyait inexorablement. Dans les Ardennes, Concarneau s'est montré solide et conquérant, retrouvant ce quadrillage tactique et cette sûreté technique, estampille de cette saison thonière. Menant 0-2, à la 47ème minute, Concarneau s'est fait surprendre sur un but bête sedanais, avec une traversée de terrain sur une passe du gardien, de 70 mètres (1-2, 55'). Et une égalisation sur une action de belle facture (2-2, 71'). Concarneau, contrairement aux scénario des matchs passés, a eu le match en main, mais l'a laissé filer sur une erreur de concentration. Ce premier but a fait mal, tout comme ce match nul qui sonne comme frustrant et ravivera des regrets à chaud (2-2).

Quand votre première situation va au fond, ça simplife quand même beaucoup les données d'un match. Et quel but, replacé dans un rôle de milieu relayeur, le Quimpérois, Maxime Etuin, décalé par Faissal Mannai, il n'hésitait pas et allumait une sacré mèche de son pied gauche. L'un des tous meilleurs gardiens de ce National, Geoffrey Lembet, était surpris de ce tir des 25m mètres télécommandé dans ses buts (0-1, 6').
Ayant fait des choix forts, avec l'inclusion d'un joueur technique sur les cotés, Faissal Mannai, pour retrouver une meilleure assise dans la tenue de balle, ou en titularisant Ludovic Baal, sur le flanc défensif gauche, Stéphane Le Mignan avait opté pour un nouveau onze de départ. Maîtrisant sa partition, en première mi-temps, Concarneau franchissait ce premier acte, comme un long fleuve tranquille. Guère bousculés par une équipe ardennaise, assurée de son maintien, les Thoniers conservaient au chaud, ce précieux avantage.
Décidément, les entames concarnoises avaient du saignant, ce lundi soir. Dès la 47ème minute, les visiteurs frappèrent une nouvelle fois, au terme d'une action construite. Décalé sur son côté, Mannai brossait son centre, pour Amine Boutrah, lancé et plaçant une tête imparable dans les buts de Lembet (0-2, 47'). Alors que Concarneau gérait son affaire en patron, un caillou se glissait dans l'engrenage parfait d'un scénario idéal. A la passe, le gardien, Geoffrey Lembet, avait sorti la longue portée dans son dégagement incluant même la précision. A la course, en un contre un, Alexandre Ramalingom, l'attaquant des Sangliers, passait à l'épaule, devant Donatien Gomis, et devançait la sortie de Vincent Viot pour la glisser parfaitement au fond des filets (1-2, 55'). En une passe, tout le bloc équipe concarnois avait été transpercé.
Concarneau n'avait pas d'autre choix, il leur fallait jouer et aller chercher à nouveau le but du break, pour s'éviter toute sueur froide en fin de match. La rentrée de Landry Nomel apportait de la puissance, dans un laps de temps, où les visisteurs avaient besoin d'impacter l'adversaire par des courses et des différences.
Sedan y croyait. En coulissant sur le côté, Alaoui centrait en retrait, Keita s'effaçait intelligement, François Borgniet ne ratait pas la cible pour ouvrir au maximum son pied, pour ne laisser aucune chance au portier concarnois (2-2, 71'). Le scénario virait au vinaigre pour Concarneau, tellement serein sur cette première heure de jeu. Est-ce que Concarneau pouvait le faire? D'aller trouver des ressources pour aller chercher ce match ou a minima rester sur ce match nul, qui laissait Concarneau, seul à cette troisième place de barragiste. Jouant son va-tout pour forcer la décision, Concarneau n'y parvenait pas, et restait sur la saveur (trop) connue d'un match nul. Avec 51 points, Concarneau reste barragiste, de ce National, à trois points d'Annecy, avant la réception dans une semaine de Laval.