Bénévoles, supporters: la chaleur de Guy-Piriou

Légende: Maillon indispensable de l'atmosphère locale, les bénévoles et supporters de l'US Concarneau donnent tout le charme au lieu de Guy-Piriou.

" L'USC, c'est toute mon histoire. Je suis allée au stade, dès toute petite. Mon père y a joué, mes deux-frères, Gilbert et Hervé ont joué en équipe première. Je suivais tous leurs matchs, même en déplacement, quand l'équipe était en D3, dans les années 80. Je n'ai raté aucun match, cette année, à domicile, dans le Kop Allemand. C'est mon bol d'air de la semaine, ça me fait un bien fou, ensemble, on rigole, on supporte, on se raconte notre semaine. Ca nous permet d'avoir ce point de rendez-vous entre ami(e)s, avec cet amour du football et de l'USC. J'ai repris la présidence de l'AS Melgven, en cours de saison, Concarneau, c'est évidemment le club qu'on regarde, qu'on aimerait qu'il franchisse le cap vers la ligue 2. Certains de nos joueurs font facilement au stade ( " Je leur interdis pourtant le vendredi soir" (rires), encore plus vrai le lundi soir. Mon meilleur souvenir avec l'USC? Il y'en a tellement. Mais si je dois en choisir un, ça demeurera le déplacement à Croix. On m'avait fait la surprise pour mon cadeau d'anniversaire. Tout ceux qui étaient dans le car et au stade s'en rappelleront toute leur vie, ça avait été énorme et beau du début à la fin", explique Carole Potin, supportrice de coeur de l'USC et présidente de l'AS Melgven.

Ce témoignage en appelle plusieurs autres. Côté bénévole, aussi, l'effervescence est vive, même le Covid, et les matchs tristounets, sans âme, de la saison précédente, avec des stades vides (raisons sanitaires) n'ont pas altéré le moral. " Les bénévoles se régalent. Beaucoup de clubs ont connu des difficultés à la relance, mais c'est aussi une fierté du club, ici, le bénévolat s'est renforcé, on a encore des demandes, et tous ont rempilé naturellement", précise Jacques Piriou, le président de l'USC.

Au côté de la billeterie, sécurité, réception au carré bleu et rouge, les buvettes et friterie occupent une place centrale, à chaque intermède du match. " Au sortir du Covid, on a vite senti que les gens avaient besoin de se retrouver. C'est reparti comme avant. En vérité, ma crainte était de ne pas retrouver tous les bénévoles. Nous avons eu zéro défection. Les gens aiment le club. Il y'a toute une ambiance devant la friterie ou la buvette. Dans la semaine, nous sommes une douzaine à préparer la réception du match. En ce moment, il faut penser à augmenter les stocks, car le public monte à 2500 spectateurs sur cette fin de saison", souligne Guy Jannez, le resposnable des bénévoles de l'USC, estimé entre 50 à 60, le jour de match.

A la friterie, Daniel Bourhis ( plus de 20 ans de bénévolat, au même poste) et Gaby Sonnic ( orginaire de Pluherlin, dans le Morbihan la même commune que l'entraîneur, Stéphane Le Mignan), s'activent. Un coup de chaud, supérieur en cette fin de saison. " Notre journée du match, elle ne démarre pas à 1h30 du coup d'envoi mais vers les 8h du matin. On se réunit au stade, on va chercher les commandes. En ce moment, on augmente constamment, il n'y en a jamais assez. On sert le club. De notre place, on ressent aussi le match, on sent les temps forts, le public poussait. Il y'a beaucoup de monde comme le club joue les premiers rôles en National. On aime aussi discuter avec les gens. 2/3 personnes sont venus exprès de Locminé, il y'a beaucoup de personnes du Nord-Finistère, aussi. Ils ont l'habitude d'aller au match du Stade Brestois 29 ou du FC Lorient, mais il trouve, ici, une autre atmosphère qu'ils apprécient"

Depuis sa première licence, à l'US Concarneau, en minimes/cadet jusqu'en senior, Axel De Penaros a toujours été fidèle à Guy-Piriou, de la D3 des années 80 au National aujourd'hui. " L'entraîneur qu'il m'a le plus marqué, en terme de valeur, était René Le Lamer ( qui a fait la grandeur de Cuiseaux-Louhans (71), en D2, dans les années 80). Sa figure m'a beaucoup marqué, sa manière de faire, quand il était entraîneur-joueur à l'USC, au début des années 80. Cette année, je n'ai jamais vu une équipe aussi bonne. C'est vachement cohérent, c'est la plus forte équipe de l'US Concarneau que j'ai pu voir sur les 30 dernières années. Même les derniers matchs, ça reste fort en qualité de jeu. Le public bouge, le kop aussi, il a été derrière le but, en plein milieu de la tribune opposé, maintenant, déporté vers la gauche de la tribune. Ca fait suite au parcours de coupe de France, le kop de la coupe s'est transformé en un en championnat. J'aime être là, le club est génial, je fais le parallèle avec l'Ujap Quimper ( où je suis bénévole). Ce sont des clubs familiaux, qui petit à petit arrive à aller dans le monde professionel. Que ça soit d'un côté avec Bernard Kervarec ou Patrick Tudal ( co-président des Béliers de Kemper) ou Jacques Piriou ( USC), la gestion est extrêmement saine. Concarneau en Ligue 2, ça devient cohérent. Tout club qui n'a pas d'ambition, est une mauvaise chose. Sincèrement, aucun joueur n'a envie de rester en National. Je n'ai aucun doute dans la capacité des dirigeants concarnois, à trouver les fonds pour monter. On devrait même donner des dérogations à n'importe quel club qui monte pour lui donner le temps de se mettre à niveau"

Présidente, tout comme son amie, Carole Potin, d'un club de football, l'US Fouesnant, Isabelle Jourdain a le coeur concarnois, sa ville de naissance ( née en ville close) et son port d'attache. " J'espère qu'on va aller au bout. C'est génial ce qu'ils font cette année. Concarneau est une ville qui mériterait la Ligue 2. Ca vit le foot, c'est un moteur de la ville. Beaucoup de mes amis, de ma génération, sont partenaires du club ( 140 entreprises au total soutiennent le club), on sent l'engouement et leur fierté à soutenir le club. Cette année, je trouve l'équipe super bien pensée et complémentaire. Quand je vois les efforts fait par les joueurs, pour récupérer les ballons à la perte de balle, ça m'impressionne. Je ressens de ma place de spectateur, un lien fort entre eux. Concarneau, c'est le club lumière de notre partie de département. Le trait de caractère est similaire entre Fouesnant et Concarneau. Nos joueurs y vont naturellement. Certains même, je les retrouve à Guy-Piriou, au lieu de notre séance d'entraînement à Bréhoulou"

Ce lundi, le peuple rouge et bleu convergera encore dans sa cathédrale sportive pour pousser les Thoniers, à avoir ce supplément d'âme dans la course finale. Toute une ville, au-delà en Cornouaille, regarde cette fin de saison avec une excitation d'un prochain basculement inédit pour le club thonier. Montée ou pas, cette saison aura révélé toute la capacité de l'US Concarneau, à se maintenir dans le peloton de tête, malgré des moyens financiers nettement en-deça des grosses écuries, compensés par un état d'esprit et un jeu supérieur à la moyenne de ce National.

Série US Concarneau - Stade Lavallois: le rêve bleu

1- L'US Concarneau, la saison de tous les espoirs
2- Jacques Piriou, le président fixe le cap
3- Guillaume Jannez, le grand Bleu
4- Tristan Boubaya, le poumon de l'US Concarneau
5- Bénévoles, supporters: la chaleur de Guy-Piriou

Série offerte par Garage Nédelec, 11 concessions automobiles dans le Finistère, partenaire de l'US Concarneau: