La réaction complète d'Anthony Keraudren ( EA Scaër B)
Assuré de son maintien en A en R2 ( 3ème, 33 points), l'EA Scaër a décidé, en toute logique, de faire un choix club en cette fin de saison afin de sauver son équipe réserve en D1. En ballotage défavorable pour l'instant, 11ème, mais à deux points ( trois à aller reprendre), de l'ES Redené, les Scaërois s'embarquent pour une opération commando, à trois journées de la fin en D1, poule F, dans ce mini-championnat à trois avec l'US Clohars-Carnoët et l'ES Redené, avec une place de maintien pour deux relégations finales. Pour cette fin de saison palpitante, Anthony Keraudren, entraîneur de la A, est passé au chevet de cette réserve, pour la bonifier et aller chercher maintenant trois victoires face à La Forêt-Fouesnant, l'US Fouesnant, et un derrnier match couperet, face à l'ES Rédéne, à Pierre Salaun. Défait à Saint-Evarzec, chez le leader, ce dimanche (2-1), l'EA Scaër a trouvé ses raisons d'y croire sur l'attitude affichée en Pays Fouesnantais.
Anthony Keraudren ( coach de l'EA Scaër B): " On savait qu'aujourd'hui, à Saint-Evarzec, ça serait compliqué parce que je recrée un groupe, et les joueurs n'avaient jamais joué ensemble. On arrive dans les cinq derniers matchs, je ne peux pas faire descendre beaucoup de joueurs de la A. On est monté petit à petit dans l'intensité, et si nous ne lâchions rien, à un moment donné, Saint-Evarzec aurait craqué. Ils ont réussi à tenir jusqu'aux 10/15 dernières minutes, où après, ça a été plus compliqué pour eux. C'est difficile aussi de gérer un match quand tu ne mènes plus qu'un but sur le dernier quart d'heure.
Si nous avions marqué, sur les cafouillages, on s'attendait à un score plus favorable pour nous. Après, ça fait partie du jeu. Les joueurs n'ont rien à se reprocher. Saint-Evarzec a réussi à faire ça toute une saison. Quand tu sors de D1, tu n'es pas forcément la meilleure équipe, mais celle qui est capable de jouer devant n'importe quelle équipe. Celle qui jouent au ballon, celles qui sont sur terrain gras et bloc bas, eux sont assez inteligents là-dessus, qui savent jouer là-dessus. La preuve encore aujourd'hui, on ne sort pas un mauvais match, mais à la fin, c'est l'adversaire qui gagne.
Ce match était un bonus en plus pour nous. Les trois autres étaient normalement plus accessibles. Le but était nous permettre de jouer ensemble et d'avoir des automatismes. Si j'avais eu cette équipe, un ou deux matchs avant, il y'a certaines petites choses qui auraient pu être modifiées, c'est les petits détails qui se retrouvent à la fin pour la victoire. Il y'a du positif, l'esprit est bon, il y'a des soldats qui sont prêts à aller au bout des choses.
On reste dans ce qu'on s'était dit, il va falloir gagner nos trois derniers matchs pour se sauver. On a préparé un bon match, on a des acquis nouveaux. Il y'aura des changements dans le groupe parce que certains bosseront le week-end prochain, d'autres qui reviennent, à deux/trois changements, ce groupe finira la saison ensemble. Personnellement, je finirai la saison avec la B. Maintenant, le groupe, il est là, on va au bout ensemble, si on descend, on le fera ensemble, si on arrive à se maintenir, on aura fait un gros truc ensemble. Personnellement, je leur ai dit avant le match, c'est un des mes plus gros projets, parce qu'à chaque fois, je démarrai en début de saison, avec une équipe, où on n'était pas obligé de gagner des points au départ. On a quelque chose de très gros à faire ensemble. Le projet me motive.
Les regrets? Oui et non, oui, dans l'efficacité, aller au bout un peu plus de nos actions, le problème, c'est quand on allait chercher plus haut, on avait un trou dans le milieu, on a essayé plusieurs trucs, on a été cohérents dans ce qu'on a pu proposer, on n'a pas eu un temps faible de plus de cinq minutes dans notre match. Sur un match, c'est quelque chose de costaud. Même avec l'équipe première, au complet, on aurait eu à un moment, un creux. On n'a rien lâché, toujours en gardant la tête haute, même à 2-0. Ce qui est dommage, c'est de ne pas avoir ces petits automatismes qui nous manquent parce qu'il y'a eu pas mal de changements dans l'effectif, et que les joueurs n'ont pas l'habitude d'évoluer ensemble, même s'ils se connaissent depuis longtemps. Entre la donner pas assez forte, trop forte, si tu connais la qualité du joueur avec qui tu joues, tu la doses bien et ça fait but"