L'US Concarneau muselle les Girondins de Bordeaux .... jusqu'à la 96ème minute
L'US Concarneau face à Bordeaux sur Bein Sports 1, avant même un Atletico Madrid - Grenade sur Be In 2, encore six ans avant, les Thoniers jouaient contre Trelissac, Romorantin, Châteaubriant, les Girondins étaient régulièrement qualifiés en coupe d'Europe. Dans la même cour de jeu, en cette saison, en Ligue 2, les Thoniers entraient dans un autre monde, n'en connaissaient pas encore le code, mais avec la hardiesse d'en déchiffrer celui-ci. A la mi-temps, Concarneau avait été intelligent dans la mesure à donner au match, calmant les ardeurs bordelaises au début pour ne pas apparaître en surchauffe. Cherchant à avoir des temps de conservation en zone basse, quadrillant leur flux défensif, les Thoniers mirent la tête à la fenêtre avec un dribble subtil de Nassim Chadli enrhumant un Girondin pour la glisser parfaitement dans la course à Mouazan. Il jouait le pénalty, à défaut d'oser le face à face (21'). Côté Girondin, Weissbeck, le meneur de jeu, rappelait l'US Concarneau, à la vigilence, mais Esteban Salles avait la main ferme sur sa ligne de but (24'). Bien dans leur match, Concarneau, toujours avec Baptiste Mouazan, la joua finement sur Chadli, son tir partait direction le but mais Barbet, le capitaine girondin sauvait son portier (28').
Légende: L'US Concarneau grapille un nouveau point à Bordeaux, pouvant même espérer légitimement mieux au vu de ce premier match à l'extérieur. Crédit photos: Pascal Priol
Aux points, Concarneau avait maîtrisé le timing de sa première. Alors qu'on pensait que les Girondins allaient se faire sermonner par David Guion, pour demander plus d'intensité, plus de volume dans les courses, et d'agressivité dans leur étau de reprise de possession, ils étaient au contraire apathiques.
Concarneau avait 25 très bonnes premières minutes de reprise, Axel Urié, tout en toucher, d'un brossé, tapait la barre transversale (46'), Mouazan s'essayait encore (53'), un centre-tir d'Issouf Paro, après avoir mystifié trois Girondins, obligeait le portier polonais, Straczek à une vigilence extrême pour la détourner en corner (59'), Maxime Etuin tentait une frappe plongeante des 30 mètres, prolongé en corner par Straczek (60'). Preuve de l'absence de mordant girondin, sur un corner, aucun défenseur ne mettait la pression pour empêcher la passe à un joueur libre, sur Issouf Paro qui n'appuyait pas sa frappe (72').
Concarneau pouvait presque regretter ce 0-0, à un gros quart d'heure tant les visiteurs auraient mérité d'ouvrir le score. Presque le monde à l'envers, après avoir résisté au 4ème de Ligue 2, le SC Bastia (0-0), Concarneau était en passe de réussir un coup face au 3ème du dernier exercice. Bordeaux, finaliste de la coupe UEFA en 1995/1996, demi-finaliste de la C1 en 1984/1985 face à la Juventus de Turin, six fois champion de France, ce grand nom référencé du football européen, était franchement malmené par les Thoniers. Ce 0-0 à l'arrivée avait comme un goût d'inachevé pour Concarneau, qui aurait en toute logique, pu grapiller sa première victoire historique en Ligue 2 en Gironde.
Mais en fin de match, Bordeaux donnait un rush final avec une énorme occasion par le rentrant Badji. Il heurta sa frappe, Issouf Paro, magnifique, sauvait en s'étirant de tout son long sur la ligne (90'+3). Sur la toute dernière action, Issouf Paro touchait la balle, et non le joueur mais l'arbitre, ( excellent par ailleurs) signait le point du pénalty. Yoann Barbet le transformait en force et au centre. Le scénario avait viré complètement dans les sept minutes d'arrêt de jeu, tellement injuste et amer pour les Thoniers (1-0, 90'+7).
