Le 23/09/2023

Guillaume Jannez: " Le match face à Saint-Etienne est clairement un match de coupe pour nous"

Premier but, première victoire, soit autant de première finalement pour l'US Concarneau avec la Ligue 2, cet apprentissage vers un autre monde demande nécessairement un laps de temps, valable dans tous domaines aux néophytes, mais le sport professionnel renvoie à une échelle de temps bien différente des autres activités professionnelles. En clair, du temps, il n'y en a pas. Ou il n'y en a plus dans ce football moderne. Deuxième du National, à Orléans, début juin, trois mois après, la nouvelle bataille de l'US Concarneau n'est plus dans une montée, mais dans un maintien. Le capitaine concarnois, Guillaume Jannez, encore en DSR avec le FC Quimperlé, à ses 18 ans, a intégré cette caste du football français sur le tard. Remis de sa blessure, et dans le onze titulaire face à Quevilly Rouen (2-3), volontairement ménagé en milieu de semaine, il sera de ce match face aux Verts de l'AS Saint-Etienne, ce samedi soir, au Moustoir, à Lorient. Commençant à être habitué à ses montées soudaines de pression, comme face à Bordeaux, Paris FC, SC Bastia ou Caen, Concarneau espère faire bonne figure, et dans le meilleur des cas, gratter un ou trois points face aux Stéphanois.

Légende: Capitaine de l'US Concarneau, Guillaume Jannez et les Thoniers s'apprêtent à défier ce samedi soir, au Moustoir, l'AS Saint-Etienne. Crédit photos: Pascal Priol

" Il faut oublier la symbolique dans ce genre de match, on se l'était dit avant Bordeaux, c'est sûr que ça fait toujours plaisir de joueur contre Saint-Etienne, c'est une grande équipe de France, aujourd'hui, ce match vaut trois points, il vaut autant que le match de Quevilly Rouen ou contre des équipes à la renommée moindre. Sur le terrain, on devra faire abstraction du nom de l'équipe, se concentrer simplement sur sa finalité comptable. Clairement, on l'aborde comme un match de coupe. C'est un match de coupe, même si on ne se dit pas que nous n'avons rien à perdre, on veut faire bonne figure dans ce championnat. Ce match a une saveur particulière", relève le capitaine thonier, Guillaume Jannez.

En phase de reprise face à Quevilly Rouen, coïncidant avec la première victoire de l'histoire de l'US Concarneau en Ligue 2, Guillaume Jannez espère réenchaîner sur une série de matchs, pour se remettre à flot et être dans le rythme des matchs.

" J'ai été arrêté un peu de temps, ce n'était pas prévu à la base. Je ne me suis pas beaucoup entraîné la semaine avant Quevilly. Je n'ai fait qu'une semaine complète. La première mi-temps s'est bien passée, enchaîner les matchs me permet de reprendre de la condition. Plutôt content, quand on revient, on est aussi plus frais dans la tête. Ca permet de relativiser la chose de se dire qu'être sur le terrain, c'est un privilège. Le physique n'est pas totalement là mais ça viendra avec la répétition des matchs. J'ai sauté la séance du jeudi, plus par prudence car cette séance est surtout faite pour les attaquants, plus du travail de finition, devant les buts. Ce n'est pas du travail physique spécifique"

Dans la possession, gagnant ces matchs sur une domination technique en National, l'US Concarneau est entré en Ligue 2, dans un autre monde, devant adapter son jeu, se synthétisant par être plus pragmatique qu'idéaliste, dans leur chasse aux points au maintien.

" Le curseur monte avec le niveau. On a vu dans les matchs de préparation qu'il y'avait encore un fossé entre les équipes de Ligue 1 et Ligue 2. Quand nous voyons comment nous avons terminé le match face à Quevilly, beaucoup d'entre nous étaient bien rincés, après le match. Il a fallu cette exigence pour arracher le match. Le retour de Bordeaux, on doit trois/quatre à être blessés, il y'a ce changement à assimiler dans l'impact et l'intensité. Ca laisse plus de traces qu'en National. Les attaquants en Ligue 2 sont plus costauds, plus malins. Dans la tête, il faut se mettre dans la condition de ne pas avoir ce temps de retard car à notre niveau, on ne peut plus le combler"

Au Moustoir, pour la première fois de la saison, l'US Concarneau devra avoir un stade copieusement garni, qui sera plus rempli que lors de son dernier match au Roudourou, à Guingamp face à Annecy (1-1). 

" Cette année, nous sommes plus sollicités en tant que défenseur que l'an dernier, parce que nous avons plus une position basse sur le terrain. C'est plus le mental que les jambes qui sont sollicitées. On a beaucoup de relances, il faut jouer juste, être vigilent sur les transitions. On ne peut pas monter de National en Ligue 2 et se dire qu'on aura 80% de possession, comme on pouvait l'avoir sur certains matchs l'an dernier. Il y'a une adaptation à l'adversaire et à notre forme du moment"

Restant sur quatre points sur les deux derniers matchs, Concarneau a commencé à engranger, après un début de saison terriblement frsutrant. Le match de Saint-Etienne est le premier d'une série de deux autres à venir dans un calendrier ultra-rapproché, deux déplacements à suivre, à Valenciennes, ce mardi et Angers, samedi prochain.

" Sur ce match de Saint-Etienne, on ressent une attente, beaucoup de places ont été demandées par la famille, les ami(e)s. Ca va faire du monde. Le fait que ça soit Saint-Etienne, ça soit à Lorient. Brest et Guingamp, ça fait plus loin pour nos supporters. Ce n'est plus les vacances, il y'a pas mal d'engouement qui va naître de ce match. Nous restons sur une victoire, on souhaite confirmer. On découvrira un nouveau stade, de nouveaux vestiaires, une autre ambiance. Je tire mon chapeau aux gens, parce que contre Caen, à Brest, il y'a eu beaucoup de monde. Cette proximité de Lorient nous ramènera plus de spectateurs", conclut Guillaume Jannez.

Mentions légales - Protection des données - CGU / CGV