La réaction complète d'Anthony Keraudren ( coach de l'EA Scaër)
15/21, quatre victoires, trois matchs nuls, une série d'invincibilité en 2024, l'EA Scaër s'est métamorphosé sur ce premier trimestre, en R2, poule B. Alors que cette équipe avait toujours la flamme offensive, ce côté nouveau d'être aussi redoutable en défense lui amène d'autres perspectives d'évolution. Cette équipe est devenue très difficile à jouer, ayant étoffé son jeu d'acteurs, avec une capacité nouvelle à encaisser les coups, et pour en rendre, les arguments offensifs ne manquent pas avec des attaquants au profil très varié. A Gourin, le temps a joué pour l'En Avant de Scaër. Remportant le gain de ce match, à l'heure de jeu, Scaër s'approche à très grand pas du maintien, dans sa poule B de R2 (1-3).
Anthony Keraudren ( coach de l'EA Scaër): " Je n'ai pas le souvenir que mon gardien fasse un gros arrêt du match. On a été cohérent, solide défensivement. Nous avons fait les efforts ensemble, on a gagné des duels offensivement. Nous avons essayé de leur faire mal sur nos transitions et les coups de pied arrêtés. Effectivement, nous avons mis plus d'ingrédients pour gagner ce match-là. On avait un fond de jeu plus en place, techniquement, nous avons été meilleur alors que le terrain n'était pas facile. Mes joueurs ont fait le match qu'il fallait pour gagner.
Dans la concentration, aussi, je les ai trouvés bons, parce qu'il y'a des moments chauds, où nous nous en sommes sortis. Avant, ce n'était pas une de nos forces. On y travaille beaucoup. Dans le passé, on prenait 1 et on prenait 2. On travaille cet aspect mental, notamment sur cette gestion des cinq minutes qui suivent un but adverse, parce que très souvent, l'équipe qui marque, a une situation dans les cinq prochaines minutes. On y travaille, parce que la réaction logique après un but concédé, est d'aller remettre un but de suite. On travaille d'abord à passer cette période-là, refaire notre bloc équipe pour après penser à aller marquer un autre. On installe une période intermédiaire, pour passer l'émotion du but encaissé. Parce si comme avant, on en prenait deux d'affilée, clairement, on n'était plus sur le même match.
On a appris à être patient, se dire que ce n'est pas grave d'être rejoint au score. On a cinq minutes à tenir, on reviendra dans le jeu après. Je suis content, parce que le match de Gourin est finalement un exemple très concret, de ce qu'on travaille et de ce qui est réussi en match. Ce match est cohérent mais il est sur une lignée d'autres très cohérent aussi depuis 2024.
On a un bon bloc, on est beaucoup plus solidaire sur le terrain. Sur les transitions, aussi, on sait faire mal, on sait faire la passe qu'il faut. Même s'il y'a beaucoup de rotations aussi dans l'équipe, le porteur sait comment jouer avec telle ou telle personne autour de lui. C'est là dessus, où je nous trouve en vrai progrès.
Savoir quand la donner et où la donner suivant les qualités de chacun. On est à la recherche de solutions multiples, parce que si les ailiers sont sur leur faux-pieds au départ, c'est plutôt pour rentrer et frapper, on peut les changer si ça ne passe aux ailes, pour mettre les deux grands ( Sébastien Le Bourhis et Benjamin Salamand), et jouer plus direct. Ca change notre rythme, ça interpelle les joueurs de se dire qu'on va changer notre jeu, en cours de match.
Défensivement, on sait moins concéder. Gourin, dans les 90 minutes, doit en avoir deux ou trois chaudes. Défensivement, c'est cohérent, et offensivement, nous avons gardé notre force d'en mettre, trois aujourd'hui, mais nous pouvons en ajouter encore au regard de nos situations.
Le maintien est bien dégagé, maintenant, notre interrogation, est qu'est ce que fera le haut de tableau? Des équipes comme Douarnenez, l'AEG ou le Quimper Kerfeunteun sont amenées à installer une priorité sur leur équipe réserve. Ca peut libérer une opportunité sur notre fin de saison. Ce championnat de R2, avec peu de montées sur la Bretagne, est faussé, parce qu'il risque d'avoir des résultats surprenants.
Je reste prudent, la donne peut changer sur des équipes qui sont derrière nous au classement. Nous avons fait un grand pas en gagnant, ici, à Gourin. Maintrnant, on regarde vers le bas mais nous sommes devant contre toutes les équipes qui sont derrière nous sur la poule retour. En cas d'égalité finale, il leur faudrait un point de plus que nous"