La réaction complète de Sébastien Clément ( coach de l'Hermine Concarnoise)
Décroché par l'AL Coataudon en première mi-temps (3-0, 45'), l'Hermine Concarneau a eu des bons passages dans ce quart de finale, et aurait mérité un but au moins dans leur production des 90 minutes. Ils sont tombés sur plus fort, avec ces Orange de l'AL Coataudon qui étaient sanguines sur cette première mi-temps, ce mercredi. Mais en montant dans le Nord, les Concarnois ont aussi pris conscience du retard développé par rapport à des infrastructures à Guipavas qui n'ont rien à voir avec celles vécues à Concarneau, à taille quasiment égale de ville ( Guipavas, 16.000 habitants, Concarneau, 19.000 habitaints). La défaite 4-0 sera vite digérée, l'Hermine a réussi un beau parcours dans cette coupe du Finistère, mais ce mercredi, en quart de finale, l'adversaire était plus fort tout simplement.
Sébastien Clément ( coach de l'Hermine Concarnoise): " On veut faire du jeu! Nous avions fait la même chose face aux Paotred Dispount B, même si nous avions renforcé la B. On s'incline 46ème et 83ème, c'était plutôt intéressant notre match à Ergué-Gabéric sur les ressorties de balle. Là, pareil, à Coataudon, on essaie de ressortir, on est joueur. Cette coupe, on l'a pris comme un bonus, on voit offensivement, Coataudon, c'est un peu comme dans notre groupe, avec Ergué-Armel. Dès qu'ils ont leur attaquants ( Romain Salm, Corentin Babas, Bastien Robin), il y'a une force et puissance offensives qui fait des différences. Nous ne l'avons pas à même niveau.
On est encore trop sur une recherche individuelle en attaque, on veut passer solo. Offensivement, nous ne retrouvons pas le même style de jeu que sur nos bases défensives. Est-ce qu'on peut rivaliser si tout le groupe est à 100% face à ce genre de cylindrée? On a quand même 3/4 grosses situations, Fabien Le Bris en a deux, Iwan Gourlaouen, une en première. Nous avons 3 U17 sur ce quart de finale, ils apprennent aussi. Ils font des erreurs, mais ce n'est pas grave. Ils apprennent face à une équipe qui est en passe de monter en R2. Après, si on marque dans ce match, quelle est l'issue?
Coataudon avait de la maîtrise, mais est-elle toujours dans le sens de l'efficacité? Le groupe du Finistère-Nord, en R3, on sait bien qu'en venant ici, on ne faisait pas un cadeau. C'est dur, costaud, la réserve de Saint-Renan, Guipavas, il y'avait quand même moyen de faire quelque chose.
Jouer à la maison? Pas sûr que le scénario aurait été différent parce que nous ne sommes pas bons sur notre terrain. En terme de points, on doit gagner 3 fois seulement chez nous de la saison. Ce qui nous fait défaut, est de ne pas s'entraîner correctement. Nous nous entraînons à Kersaux, mais on l'a récupéré en mars. On n'a que ça, le terrain d'honneur, seulement en cette fin de saison, et autrement, c'est Kersaux. Pour tout le club d'ailleurs, pas seulement sur le groupe senior. On sent qu'athlétiquement, physiquement, nous sommes ric-rac. Si nous avons autant de blessés, c'est qu'il y'a une raison. On ne s'entraîne qu'à moitié.
D'octobre à février, on a un creux. On court mais c'est tout. Nous sommes dans le dur, ça se voit, même ici, sur les courses, on n'a pas de peps, on ne peut pas accompagner les actions, parce que tu n'as pas travaillé. On a compensé avec des séances au Kemp 5 ( sur Quimper en intérieur), le nouveau synthétique communautaire de Trégunc? Oui, mais on l'a eu mais qu'à partir de la mi-février.
Les Paotred B, la semaine dernière, on tient jusqu'à la 60ème minute. A 1-0, on est encore dans le match, nous avons 2/3 situations de retour. Ergué-Armel, aussi, on est près, mais loin aussi de ces équipes. Il nous manque un petit truc physiquement, une efficacité dans les deux zones.
On est là pour apprendre, développer nos principes de jeu en priorité. Il y'a des moments intéressants dans notre match à Coataudon, mais notre premier quart d'heure, on n'a pas été joueur, on avait la pression parce que nous jouons contre un premier. Alors que je ne l'ai pas ressenti de cette façon en championnat contre Ergué-Armel ou les Paotred. On est complètement décomplexé sur ces matchs, mais inversement, on joue les derniers de notre championnat, et on fait n'importe quoi. Mentalement, dès fois, on n'y est pas, on baisse les bras. Il y'a des satisfactions, ça travaille bien. Iwan Gourlaouen a marqué son premier but en senior en 8ème face à Scaër. Notre jeune 13, Fabien Le Bris, ça lui aurait fait du bien de marquer aujourd'hui.
Il faut que les jeunes soient dans la patience, restent au club sur une durée pour progresser. A cet âge, on croit l'herbe plus verte ailleurs. Ca peut partir avec les copains pour jouer en D2/D3/D4. L'était d'esprit, je n'ai rien à reprocher, les gars, ils s'accrochent. On s'adapte, on leur propose des choses différentes, les gars, ils viennent, ils font, ils ne bronchent pas. C'est aussi pour ça que je continue, autrement, s'il n'y avait pas cet état d'esprit, j'aurais arrêté. Nos conditions sont tellement compliquées que nous sommes presque obligés d'avoir ce truc en plus dans le groupe. On n'est pas les seuls, Douarnenez est aussi dans notre situation. Nous allons avoir des nouveaux vestiaires, la semaine prochaine.
Quand je vois le complexe de Coataudon, on est émerveillé. Il faudra faire une stat rapide de clubs de ligue jusqu'à D1. Tous les clubs qui jouent les premières places ont des synthétiques. Il n'y a pas de secret, pour réussir, il fait des conditions. Concarneau, on est quand même une ville de 20.000 habitants, surtout avec les conditions qu'on a eu cet hiver. Nous avons 350 licencié(e)s à l'Hermine, l'US Concarneau, près de 600 bientôt, ça touche 1.000 personnes à Concarneau. Il y'a un besoin urgent, on attend pour l'instant.