La réaction complète de Stéphane Rossi ( coach de l'US Concarneau)
Malmené jusqu'à leur réveil sonnant au but de la 58ème minute, l'US Concarneau a connu une première heure extrêmement difficile face à Dijon FCO. Changeant leur dispositif aussi au premier but adverse, Concarneau a mieux tenu cette marée montante visiteuse qui a fait forte impression à Guy-Piriou. Reconnaissant son erreur tactique, sur la première partie de match, le coach concarnois, Stéphane Rossi est apparu sans filtre dans son analyse d'après-match, livrant le sentiment d'un match à deux vitesses, une au point mort local jusqu'à pratiquement l'heure de jeu, et un rapport de vitesse enfin mis après, mais qui n'a pas suffi pour faire une sortie de route, à cette très solide formation adverse (1-2).
Stéphane Rossi (coach de l'US Concarneau): " Il faut savoir reconnaître ses torts, je prends cette défaite pour moi. Dès que nous avons fait les premiers changements, nous avons senti le vent tourner de notre côté. A 1-1, leur deuxième but est venu d'une perte de balle de notre part, suivi d'un centre et d'une frappe de 30 m.
C'est un coup d'arrêt, mais ce championnat est encore long et difficile. En deuxième mi-temps, nous avons changé notre système au milieu, et on l'a calé sur leur losange au milieu de terrain. On a été beaucoup plus précis, et eu plus de temps pour jouer. En première mi-temps, on est trop loin les uns et les autres. On a vu aujourd'hui une équipe de Concarneau à deux visages. Dès la 50ème minute, nous avons rivalisé, et si j'analyse les 40 dernières minutes, le nul apparaît mérité. On est passé à un système en 4-4-2 avec deux sentinelles et un meneur de jeu. Mais honnêtement, c'est le match où nous avons été le plus en difficulté de la saison sur les 50 premières minutes de jeu.
Mon équipe est capable de tout, d'une prestation du niveau d'une National 3, comme en première mi-temps face à Dijon, et d'une 2ème mi-temps, plus sur les standards d'une Ligue 2. Dijon a une expérience supérieure que les joueurs n'ont pas forcément. On n'était pas programmé au départ de la saison pour jouer à cette place-là.
Ce qui me gêne, c'est que nous commençons à calculer. Au début de saison, on ne calculait rien et on jouait. Il va falloir inverser cette tendance et retrouver cette spontanéité qui faisait notre grande force. Les équipes du haut font du surplace, mais ça veut dire inversement que les équipes du bas de classement avance. Et notre objectif n'a pas bougé, ça reste le maintien dans ce National. On est passé à travers, ce soir, je suis passé à travers sur la partition tactique.
On n'est qu'à la 12ème journée. Changer de système plus tôt? Il y'a aussi une part d'égo, je ne voulais pas faire sentir à l'adversaire qu'il était supérieur en changeant notre système de départ. Force est de constater que nous avons été obligés de changer"