La trappe du FC Pen Hir (D1) s'est refermée sur l'US Trégunc (R1). Tombant face à une équipe camarétoise qui a très vaillamment défendu son steack, les Trégunois ont baissé pavillon dans ce 32ème finale de la coupe de Bretagne, ce dimanche. N'arrivant pas à faire céder cette digue locale, sur les 95 minutes de temps de jeu, la séance de tirs au but a été fatale aux visiteurs. Au bout du bout, au 22ème tireur, la pièce est tombée du côté des Presqu'îliens. L'US Trégunc chute face au petit poucet sud-finistérien. Le FC Pen Hir sera maintenant celui Breton de ces 16ème finale en compagnie des Costarmoricains du FC Lié Plouguenast, auteur d'une performance au FC Bocage (1-3, R3).
Nicolas Cloarec ( coach de l'US Trégunc): " Ca reste un match de coupe avec une élimination à la clé pour une des deux équipes sur le terrain. Notre regret, il a été ne pas avoir su faire la différence dans le temps règlementaire. Les pénaltys sont une épreuve aléatoire. Un terrain difficile, à Camaret, qui ne nous a pas permis d'accélérer, ni de mettre plus à mal cette équipe de Camaret.
Il faut féliciter le FC Pen Hir, qui a mis ce qu'il fallait pour aller chercher leur victoire. J'en prends aussi ma part de responsabilités, car j'avais fait des choix forts, vis à vis de ce que je vois en championnat, et de la présence des joueurs aux entraînements. La présence aux entraînements? Oui, elle est trop faible.
Sur ma composition du groupe, j'avais besoin d'avoir des joueurs qui connaissent et savent ce que c'est ces divisions-là, de ce qui pouvaient nous attendre. J'ai aussi une part de responsabilité par rapport à notre élimination de la coupe de Bretagne. Les regrets, il y'en a quand une élimination est au bout. J'avais un projet de départ de garder des joueurs sur le côté pour faire la différence sur la deuxième partie de cette rencontre. Essayer d'amener la deuxième lame si la première ne passait pas. Ca ne s'est pas passé , comme nous l'espérions.
On n'a pas assez joué vite, on n'a pas réussi suffisamment à mal, et à faire déplacer leur bloc. En étant réaliste et objectif, on n'a pas tant que ça de situations dans le match alors qu'au vu du contexte de départ, on aurait du en avoir beaucoup plus. Trégunc, c'est compliqué en R1, Camaret, D1, ça reste des matchs de coupe, les notions de divisions en coupe n'ont plus vraiment lieu d'être au coup de sifflet de départ. Ca reste une affaire d'engagement physique, mental, de supériorité. Et le constat, il fait mal, aujourd'hui, nous n'avons pas ce constat de supériorité face à une D1.
On est face à une deuxième partie de saison de R1, devant nous, à gérer avec un maintien à aller chercher au bout, avec l'US Trégunc. La mission, elle est compliquée, je le savais au moment de m'engager au club, j'ai pris ce projet parce qu'on m'a demandé de prendre la suite de Christophe ( Le Goff) pour sortir ce club de l'ornière. J'y arriverai, j'y arriverai pas? Aujourd'hui, le vrai combat, c'est d'y aller! C'est de prendre ces crochets, comme au sortir de ce match à Camaret, plutôt que de calculer.
J'ai toujours eu ce besoin d'être près de la pelouse, mes joueurs, malgré cette défaite contre Pen Hir, je les retrouverai avec beaucoup de plaisir à la reprise, pour continuer à les durcir sur le plan mental. C'est difficile à vivre, c'est violent comme sentiment, quand tu ne gagnes pas, et surtout de partir dans une spirale qui t'amène petit à petit vers le fond. Il faut rester très fort, uni. C'est dur mais à la fois, je veux apporter ça à mes joueurs qu'à un moment donné, ça va s'inverser"