Quatrième de leur championnat en prénationale, les filles de Rosporden SYTEM défient, ce dimanche, à 13 h, leur bête noire en championnat, Loudéac (3ème). Battu de trois et deux buts en championnat, cette rencontre s'annonce indécise entre deux équipes misant sur des qualités différentes. Pour la première fois de l'histoire commune de Rosporden et Saint-Yvi, le club s'est qualifié pour les 16ème de finale de la coupe de France régionale. Pour passer ce tour, l'équipe peut compter sur son trident gagnant avec la génération dorée 1990, Marion Fiche, Marion Le Noach, Elodie Bihan.

Leaders de leur formation, Marion Le Noach, Elodie Bihan, Marion Fiche représentent l'épine dorsale de l'équipe de Rosporden SYTEM.
Une équipe est davantage craint par son adversaire s'il sait que le danger peut venir de partout. La lecture du jeu se fait facile quand il repose sur les épaules d'un ou deux individus. Dans le sport collectif, cette réflexion est la base de tout entraîneur. Comment dégager des sources de trouble pour l'adversaire à de multiples postes sur le terrain? En finale de la coupe de Bretagne, l'an passé, les filles de Rosporden SYTEM avaient payé cher leur absence de solutions en attaque.
Avec l'arrivée au poste de demi-centre de l'ex Châteaulinoise, Elodie Bihan, Rosporden SYTEM a ajouté une palette différente avec une fille capable de jouer vite dans les intervalles et très forte sur ses premiers pas. Le danger est multiple. Postée sur la base arrière gauche, Marion Fiche a été formée à Saint-Yvi. Après un passage à Lanester en national 3, elle est revenue à son club de coeur en 2011/2012. " Je nous trouve plus organisé collectivement. Peut-être avant nous nous reposions trop sur les exploits individuels. On sent plus de lecture du jeu, dans le groupe. Il n'est plus question de faire un système pour un système, il est de faire un système qui est un sens sur une action de jeu. Il nous manque encore une fille qui pourrait par son physique nous mettre des buts à longue distances. On n'a pas de bras mais nous jouons sur la vitesse et le dynamisme".
" Les supporters sont incroyables!"
Marion Le Noach a réussi à s'adapter parfaitement à l'exigence de la prénationale, un niveau qu'elle a découvert en 2012/2013. Pur produit de la formation Rospordinoise, elle est un des symboles réussis de cette fusion entre ces deux clubs jadis rivaux dans la compétition, aujourd'hui amis, Rosporden et Saint-Yvi. Ailière, elle possède un bras et une élasticité qui rendent difficilement lisible pour la gardienne ses champs de tirs. " Ce match face à Loudéac, nous l'avons en tête depuis un moment. Nous avons été tellement déçu de notre finale de la coupe de Bretagne, l'an passé face à Rennes Métropole (16-34). Nous avions pris une leçon. On a hâte de prendre une revanche face à Loudéac. Elles nous ont battues deux fois en championnat. On souhaite prendre notre revanche en coupe".
Si l'aventure aboutit, à Carquefou sur une victoire face à Loudéac, ce dimanche, à 13 h, la route des 8ème de finale s'ouvrira instantanément, à 17 h pour affronter le vainqueur des leaders de prénationale, Taulé-Carantec ou Connerré, une équipe sarthoise.
Poussée par 150 à 200 spectateurs, qui devraient faire le déplacement, l'entente Rosporden-SYTEM a déjà gagné l'assurance d'être soutenue pour ce rendez-vous historique. Arrivée cette saison au club, après un parcours jalonné de saisons en N2F, avec l'Arvor 29, Elodie Bihan est incontestablement la valeur ajoutée à ce collectif. Demi-centre,elle fait partager son bonheur d'être dans son nouveau club. " Je me suis très bien intégrée au projet du club. C'est vraiment énorme par moment. Les supporters sont toujours présents. Pour notre match à Châteaulin, il y'avait un car de supporters qui avait fait le déplacement. A Carquefou, deux cars sont remplis. J'étais partie dégoûtée après une saison blanche de l'Arvor 29. Nous avons beaucoup de filles dans l'équipe capable d'aller au bout d'une action et marquer. C'est pour ça que je ne mets pas trop en avant sur certains matchs car je ne ressens pas le besoin de devoir faire la décision à tout prix. Loudéac nous attendra en 0-6. C'est une équipe physique avec quatre grandes centrales. Nous sommes plus des petits gabarits. Mais je le sens bien ce match".
L'aventure marque en tout cas un nouveau chapitre de la jeune histoire de ce club aux 400 licenciés. Jour de fête était le titre d'un film de Jacques Tati, au début des années 1950. Gageons que ce dimanche 3 mars le soit aussi pour une équipe qui souhaite prendre le car du retour avec marqué à l'avant, destination quart de finale de la coupe de France régionale.