A un point de la lanterne rouge, le Vieux-Marché, le RC Concarneau (9ème, 11 points), souffre pour gagner ses matchs, dans cette poule honneur. Le retrait du coach Guy Le Borgne pour Savelio Sivi n'a pas eu l'effet escompté sur le terrain. Endigués dans leur volonté de passe-muraille de la défense adverse, les Concarnois peinent à trouver la sortie de tunnel. La conséquence pourrait en cas de non-réaction les amener tout droit vers la 1ère série, qui constituerait un retour en arrière, sur plusieurs années d'évolution positive. Entretien avec le président du RC Concarneau, Loïc Tanneau.

Loïc Tanneau (à gauche), ici avec l'ex-sélectionneur tricolore, Pierre Villepreux, est inquiet pour son équipe première qu'il juge à sa place en avant-dernière position de la poule honneur.

Loïc, votre équipe repart pour une nouvelle saison galère, après celle éprouvante vécue en 2012/2013. Quelles en sont les causes?

" Ce n'est pas facile. Je ne comprends pas cette situation. Nous avons sur le papier une bonne équipe. Les joueurs font les efforts à l'entraînements. Vendredi soir, ils étaient encore 35. Honnêtement, nous n'avons pas le niveau de la poule honneur, depuis deux ans. Nous avons eu beaucoup de blessés mais nous alignons encore deux belles équipes, sur le dernier match à Grandchamp. Le match de la réserve m'a fait plaisir. Celui de la 1ère, moins. On prend 23-0. Nous n'arrivons plus à marquer sur nos temps forts. Il manque un leader à cette équipe qui puisse faire la différence quand il s'agit de convertir par un essai nos temps de domination. C'est une question de confiance car les mecs ne sont pas devenus mauvais du jour au lendemain."

Ce manque de leader est-il récurrent? Existe-il une solution à court ou moyen terme?

" Jacques Barach était notre leader sur le terrain. Il fait encore à 38 ans, une très bonne saison. J'ai un très bon jeune, en 18 ans, qui serait parfait dans ce rôle. Il a tout: les cannes, la vision du jeu et l'intelligence. Le problème, comme toujours à Concarneau, c'est qu'on devrait le perdre prochainement pour ses études. Il est en prépa ingénieur. Le rugby est un moyen de s'oxygéner et de sortir du contexte de ses études. C'est dommage parce qu'il pourrait nous faire beaucoup de bien dans les années à venir. L'école de rugby tient la route. En jeunes, nous sommes bien. Vraiment là, il n'y a que l'équipe première qui m'inquiète".

Une relégation pour la 1ère série serait-elle un mal pour un bien vu le contexte difficile de ses deux dernières saisons?

" Non, je ne suis pas du tout d'accord. On sait à quel point c'est dur de remonter en honneur. On est dans cette poule et il faut y rester. Nous avons une poule retour importante. Il faut que les joueurs en aient conscience. Je suis sûr qu'ils feront un maximum pour justifier leur place en honneur. Il faut laisser deux équipes derrière nous pour un maintien purement sportif. Nous sommes à quatre points de Granchamp. Les mecs ne lâchent pas. Il y'a vraiment des choses à améliorer. On mérite notre place. Aux joueurs de prouver le contraire qu'ils valent mieux qu'une avant-dernière place de la poule honneur".

Propos recueillis par Christophe Marchand

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