En se structurant avec deux créations de poste-salarié, Daniel Bernard et tout récemment, Vincent Trivino, le RC Concarneau charpente son ossature pour consolider son développement. Possédant l'un des plus beaux outils de Bretagne, avec le Stade du Vuzut Henri Sérandour, entièrement consacré à la pratique de l'ovalie, les Concarnois, présidés par l'inamovible Loïc Tanneau, fédèrent sur son territoire avec 220 licenciés, la troisième association sportive de la ville bleue derrière l'US Concarneau en football et le HB Sud 29 en handball. Représentée dans une équipe ou plusieurs équipes dont une propre en nouveauté en moins de 18 ans (alors en entente avec Carhaix), la principale idée directrice est de fortifier un jeu atypique fait de mouvement et de virevoltance des joueurs dès les moins 14 ans du club jusqu'aux seniors. Collant à la peau de ce club joueur et volontiers débonnaire, Concarneau veut casser les codes ou les lignes du jeu en compensant un manque de gabarit par un jeu basé sur la vitesse et la coordination dans le mouvement.
Vincent Trivino, nouveau salarié du club du RC Concarneau
Les jeunes moins de 13 ans du RC Concarneau
La descente du RC Concarneau, en promotion d'honneur a uni le club dans ses clubs et recentré sur les prérogatives maison, qui sied bien à l'identité de ce jeune club, crée en 1983. " Nous étions descendus à cause d'un manque d'effectif en senior. C'est extrêmement difficile de jouer le maintien à chaque saison en championnat honneur. Nous étions arrivés à une usure mentale en constatant que dans l'impact face aux équipes bretonnes, nous étions en déficit physique. On repart sur trois victoires en trois matchs. La montée n'est pas un objectif à priori. Par contre, pour les jeunes, on aimerait bien se faire un parcours en championnat de France promotion en fin de saison. Avec les voyages qui font bien avec. Notre force est d'avoir des entraîneurs diplômés et formés dans chaque catégorie. L'arrivée de Daniel Bernard, qui a entraîné au Maroc, Chili ou en D2 Italienne, a fait beaucoup de bien en cadrant nos qualités", admet Quentin Guillou, joueur et éducateur au RCC.
Au club, depuis l'enfance, Vincent Trivino, 29 ans, a grandi avec l'âme de ce club. A l'arrière, en demi-centre, au poste d'ouvreur, il a parcouru les kilomètres pour s'intercaler dans les lignes adverses. A un poste de salarié, il connait tous les jeunes du club. " Certains, nous les avons encadrés dès l'école de rugby. Maintenant, nous jouons avec eux en senor comme Cyril Le Derrien, Victor Filliot, Jules Naulet, Gaspard Jaffré, Hugo Parmentier, Samuel Poquet. Ca fait plaisir pour les anciens. Nous avons réussi à attirer deux bons renforts comme Jean-Baptiste Rio (ex Fédéral 2 à Duresnes) et un "puni", Eloi Van Waveren (espoir de Suresnes), qui est en scolarité pour le baccalauréat à Concarneau. Nous avons développé une filière féminine qui marche très bien avec des filles dans preque toutes les catégories, dont une équipe senior, les Rococottes", explique Vincent Trivino.
Fenua Veyer, Marilou Le Calvez, Suliana Sibi, Maelly Tailliez sont toutes sélectionnées en équipe du Finistère en moins de 14 ans. 4 en moins de 12 ans, 3 en moins de 10 ans, un championnat senior, le RC Concarneau s'appuie sur ses forces en misant sur sa différence face aux autres équipes bretonnes. Ce côte atypique et spontané colle à ce club, qui a construit sa marque de fabrique sur le terrain rocailleux de Kersaux, vers la plage du Cabellou, avec des vestiaires et infrastructures de dûreté et de solidarité. Chevillé à cette tradition, le RC Concarneau repart sur un nouveau cycle en se structurant au maximum. " Notre grosse fierté est de voir des jeunes bien dans leur peau et si un des jeunes a le niveau pour aller au-dessus, ça sera une récompense pour le club, ses coéquipiers et ses éducateurs de le voir plus haut. On veut et souhaite vraiment le meilleur pour nos jeunes", conclut Quentin Guillou.