La réaction complète de Salim Bekthti ( coach de Plaintel Sports)
Plaintel (R2) avait déclaré, avant le match, vouloir faire la fête à la coupe de France, avec la réception de l'US Concarneau ( National). En montant au-dessus de l'affluence attendue, à 1.500 spectateurs dans le complexe de l'Espace Océane, Plaintel a donné son meilleur sur et en dehors du terrain. Les joueurs de Concarneau, même habitués, à jouer devant autant de monde, ont été extrêmement bien reçus, dans les Côtes d'Armor. La pelouse de qualité, le stade qui a un standing plus de National 3/National 2 qu'une simple R2, la réception d'après-match au foyer, avec des saladiers de frites, grillades et plateaux de charcuterie, ont été typique de ce football amateur, qui ramène tout le monde, même des joueurs professionnels, à leur première base de départ. L'US Concarneau a fait le travail à Plaintel. Marquant la différence par un but d'écart par division, le contrat a été rempli, mais Plaintel n'a pas été effacé et a livré aussi à leur niveau un match de coupe de France, et pouvait sortir avec le devoir du sentiment accompli (0-4).
Salim Bekhti ( coach de Plaintel Sports): " Je suis arrivé en cours de saison dernière à Plaintel, au mois de novembre. On se maintient à l'avant-dernière journée de R2. Face à Concarneau, nous n'avons pas lâché, nous avons montré une belle image. Ils ne s'en rendent pas compte qu'ils peuvent mener contre Concarneau.
En coupe, face à un adversaire bien plus fort, il faut tenir quart d'heure par quart d'heure. Si on regarde le match, on prend un but à chaque fin de quart d'heure, à 15 et à 30. Quand Concarneau a mené 0-2, à la pause, ils ont été dans une forme de gestion. Dès la reprise, nous pouvons réduire le score, la frapppe est contrée par un joueur de chez nous, malheureusement.
Je suis content de leur prestation. J'ai même enguelé mes joueurs, à la mi-temps, ils ne comprenaient pas pourquoi. Je voulais qu'ils réalisent qu'ils n'avaient pas confiance en eux. Mes joueurs ne pensaient pas aller jusqu'à leur but. Ils pensaient attendre Concarneau et jouer de cette façon tout le match. Dans leur esprit, ils ne s'étaient pas mis dans la tête qu'ils pouvaient avoir des actions dans leur camp.
Tout match se joue de toute façon sur les 25 derniers mètres de chaque côté. Je leur ai dit que cette partie se jouerait de toute façon, sur les derniers mètres avant d'accéder au but. Au milieu, ne vous inquiétez pas, il ne se passera rien de tout le match. C'est quand la balle arrive dans les 25 derniers mètres, que le match commence.
Mes joueurs n'en avaient pas conscience qu'il pouvait aussi accéder à leurs 25 dernières mètres. Le 2ème but me laisse des regrets, car nous manquons de roublardise, pour casser le rythme de l'action. Concarneau a été beaucoup plus malin, mes joueurs me disaient qu'ils mettaient le coude en avant, quand la balle était en l'air. Comme tout le monde regarde le ballon, ses fautes ne sont pas vues. Mes joueurs ne connaissent pas cette façon de faire, alors qu'en haut, tu es confronté directement à ses situations.
Une équipe est toujours à l'image de l'entraîneur. Il nous manquait aussi Victor Guinard, qui leur aurait embêté dans la tenue de balle. C'est la différence entre Plaintel et Concarneau. On est dans l'amateurisme, Victor Guinard était retenu par son travail, aujourd'hui. Concarneau, leur travail, c'est le foot, nous, ça reste notre plaisir.
Ce match, on retiendra la joie et l'immense fête procuré par cet évènement. Un joueur comme Vincent Boishardy n'avait jamais connu une telle ambiance, à 38 ans. Plaintel, ce club est un bonheur, les gens sont super-cools, très familial. On est à la fois proche et loin de Saint-Brieuc. Nous sommes à une frontière en R2, où tu ne peux avoir de résultats sans moyens en face. A un moment donné, on en reviendra toujours là. Après, c'est un choix, soit le club végète en R2, soit l'ambition est d'aller au-dessus.
Ce nouveau complexe doit nous porter sur un niveau supérieur à moyen terme. Même Fougères en National 3, au tour précédent, a été estomaqué sur notre complexe. Oui, j'ai envie de les accompagner dans ce challenge, à Saint-Quay, j'ai fait 5 ans et demi, Lannion, 4 ans.
Si je me sens bien, si le club veut toujours de moi, je resterai avec eux. Il y'a vraiment tout pour bien faire à Plaintel. Ce match face à Concarneau doit être le début de quelque chose pour avoir cette ambition dans notre championnat"