Le 09/01/2017

Florian Queffelec, la lumière du jeu de l'AS Telgruc/Mer

Après sept saisons à l'AS Telgruc/Mer, marquées par les années folles, celle de la montée de PH en DRH, Florian Queffelec représente un des derniers mohicans, avec le capitaine Nicolas Bondé de cet ère inspiré à Menez Luz, synonyme de grand tourbillon pour les adversaires. Sur un des stades réputés du Sud-Finistère, régulier à 150 spectateurs payants de moyenne sur les grosses années, l'AS Telgruc/Mer a accroché bien des équipes sur son terrain avec les Loïc Kerspern, Fabrice Gourmelen, Stephen Guillou. A 28 ans, Florian Queffelec, natif d'Argol, à cinq kilomètres de Telgruc, représente encore la qualité et l'empreinte de cette époque. Indispensable à l'attaque des jaunes et noirs, ce modèle et exemple, pour son entraîneur Slimane Khaoui, reste ce joueur puissant, élégant, qui ne perd pas un ballon dos au but. Son temps d'avance, sa technique et sa robustesse dans les duels le font passer de suite dans la catégorie supérieure en district. Ca l'était déjà en ligue. Si l'AST veut son maintien à la fin de la saison, ça passe par la locomotive Florian Queffelec devant.

Balle au pied, Florian Queffelec insaisisable pour les joueurs de Lanvéoc Sports, ce samedi après-midi

" Il est le profil de joueur qu'un entraîneur aime avoir dans son effectif. Pas un mot, compétiteur, ça bosse à l'entraînement. Il n'en rate pas un. Il ne passe pas une saison facile gêné par une blessure à la cuisse en début de saison. Il doit nous faire sept matchs et encore parfois des bouts de matchs de 15-20 minutes mais il nous en marque 7 en championnat. Un but par match", juge élogieux son coach Slimane Khaoui. Forcément, avec de telles statistiques au compteur, il serait facile de tirer la couverture à lui seul. Une chose dont il semble avoir horreur et fuierait presque. Pourtant, sa contribution grande à l'équipe lui en donnerait le profil. " Telgruc, c'est mon club de coeur, mon premier. A 28 ans, je suis plus là pour aider le club et me faire plaisir. On est diminué, nous avons du mal à afficher complet aux entraînements. Quand je suis revenu de Plabennec à 21 ans, je n'ai pas bougé".

Pour cause, son arrivée coïncide au décollage des ces diables de Menez Luz. Cette cavalcade des jaunes et noires fit souffler un vent frais sur la presqu'île. La D1 avalée, la PH était une affaire de trois ans, à son terme, une poule retour restée dans les annales. " Quand on monte en DRH, notre poule retour est exceptionnelle. On était tous dans notre meilleure forme au même moment. Un sentiment d'invulnérabilité. On finit avec 10 victoires sur 11. Notre seule défaite a été à Landerneau B". Les Telgruciens restèrent trois ans en DRH avant de décliner dans l'échelle de la discipline en descendant sur les trois dernières années deux barreaux. L'époque dorée de Franck Tréguer et Jo Horellou est maintenant passée avec au sommet un président formidable, Jacques Sénéchal, dix ans à la tête de ce club. 

Revenus dans la nasse du district, les locaux se battent pour le maintien (7ème, 24 points). " Je reviens bien après une première partie de saison tronquée. Je ne sens plus rien derrière la cuisse. Je peux à nouveau accélérer. Quand je suis revenu à Telgruc/Mer, je venais de Plabennec avec des entraînements avec le groupe de la première alors en National. Je jouais avec la réserve mais j'avais fait une apparition dans le groupe de la A en Ariège à Luzenac, juste deux minutes. Je finissais mes études à Brest. J'avais jugé bon de revenir et de repartir dans mon premier club formateur".

Chaque intersaison, le téléphone sonne immanquablement pour des demandes de clubs de ligue sachant parfaitement que ce type de joueur s'adapterait au très haut niveau régional. " Pour moi, c'est loin maintenant. Avec ma copine, nous avons construit sur Telgruc/Mer. Je me sens bien dans ce club même si cette année n'est pas évidente. Je me suis mis au trail. A 28 ans, il est encore trop tôt pour arrêter le football, ma grande passion"

Ce n'est certainement pas Telgruc/Mer qui se plaindra de cette dernière phrase conscient d'avoir un joueur dans son effectif peu en mesure avec le niveau D1. Cette botte secrète est connue de tous les adversaires de la poule. Le but de Florian Queffelec, construit tout seul à Lanvéoc Sport, a rappelé sa puissance et malice dans la surface de réparation. Sans se mettre en avant, Florian Queffelec sait faire l'unanimité autour de lui, un profil de leader technique, qui aime dépenser son énergie en match pour le meilleur de son club de coeur.

Christophe Marchand

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