Yannis et Rayan Mengouchi: touchant et significatif de l'esprit du FC Pen Hir
Se volatisant rapidement, dix minutes après le coup de sifflet final, ce samedi en fin d'après-midi, face à l'US Moëlan/Mer ( 6ème tour de la coupe du Finistère, 0-3), les joueurs du FC Pen Hir (D3) se sont tous retrouvés au Bar l'Emigrant, à Camaret, afin de conclure une histoire d'hommes, et de vie. Sur le dernier match de l'année civile 2021, Rayan Mengouchi, le jeune meneur de jeu de cette équipe, a perdu connaissance, sur un coup involontaire d'un joueur de l'ES Mignonne B, dans le dernier quart d'heure de la partie. " J'ai perdu connaissance sur le terrain, je n'ai absolument aucun souvenir de ce moment, j'ai un trou noir de cet évènement. Mes coéquipiers, et plus particulièrement, Yoann Queffelec ( avant-centre de l'équipe) m'a sauvé la vie, ce jour-là, en retenant ma langue. Je lui dois tout. Ce club est une vraie famille, ce qu'on a vécu, renforce encore plus nos liens", résume Rayan Mengouchi. Scellant une histoire peu commune, sortie d'un contexte ordinaire de jeu, le FC Pen Hir a montré toute sa notion d'équipe, aussi, à travers ces évènements particuliers. A côté de son petit frère, Yannis, les frères Mengouchi apportent cette touche de fantaisie, de créativité, et de justesse au colectif des Tangos de la presqu'île.
Légende: Yannis et Rayan Mengouchi, attaquant et meneur de jeu du FC Pen Hir, apportent cette touche de finesse et jeunesse, au collectif du FC Pen Hir (D3).
" J'ai effectué tous les tests possibles, je n'ai repris le travail que très récemment. Il n'y a aucune contre-indication. Contre Moëlan/Mer, ça faisait du bien de retrouver la compétition. Le football a toujours été mon sport, toute ma vie, je jouerai au foot. Le FC Pen Hir, il y'a une très bonne ambiance entre nous. C'est une bande de potes. C'est ma 3ème année, au club, Régis (Corre), je l'ai eu avant à Crozon, c'est un très bon entraîneur. J'y suis allé les yeux fermés, au début de la création de l'équipe", ajoute Rayan Mengouchi.
A regarder leur match contre l'US Moëlan/Mer, cette équipe du FC Pen Hir mérite mieux que la D3, indiscutablement. Ca se bat, ça cherche à jouer, ça court. Trois qualités fondamentales, pour pouvoir passer des paliers. A la feuille de match, le club présente un bel avenir, car le joueur le plus " âgé" sur la feuille de match, Johan Put, le stoppeur, Jordan Put, n'a que 26 ans.
" Notre objectif est de prendre du plaisir. On se connait tous, on a tous commencé à l'école de football de l'US Crozon Morgat, pour la plupart. Nous sommes de la même génération. Evidemment qu'on souhaite monter sportivement le plus haut possible. Jouer avec son frère, est un plaisir et un atout. On se connaît par coeur, on sait comment la donner. On a sorti des équipes plus fortes sur la papier, Lanvéoc Sports en coupe de France (2-1, D1), l'AS Pont de Buis, ou Le Juch. On a rivalisé avec Gourlizon (R3) aussi en coupe de France. Nous sommes capables de nous mettre à niveau de notre adverse. Face à Moëlan, nous n'avons pas à rougir de notre match. On les a fait douter", précise Yannis Mengouchi, 19 ans.
Avec un an d'écart seulement, les frères Mengouchi, Rayan et Yannis, sont parfairtement compléméntaires. L'un tout en technicité et évitement, pour Yannis, l'autre plus physique, capable d'apporter cette solidité et création, dans ce poste toujours scruté de numéro 10, pour Rayan, ils représentent l'avenir, en même temps, les racines saines du FC Pen Hir.
Auteur de 3 buts pour Rayan et un pour Yannis en équipe première, ils sont partis pour une longue période au FC Pen Hir. Renforcé par des histoires poignantes qu'ils leur appartiennent, le FC Pen Hir, encore dans l'énergie du départ, passe des palliers, tout en gardant son socle immuable de fraternité à l'intérieur de son équipe. Et espère à moyen terme rattraper Lanvéoc ou Telgruc/Mer, qui évoluent deux crans au-dessuss sportivement.
