Le Basket Club Douarnenez Tréboul s'est mis dans la lumière, ce dimanche, en 16ème finale de la coupe de Bretagne, face à l'ogre Brestois de l'Etendard. La bataille a fait rage sur un quart-temps pour contenir un maximum la déferlante adverse de points (31-28, 10'). Partis avec 20 points d'avance, les Douarnenistes ont logiquement baissé pavillon. L'essentiel était ailleurs. La joie de s'être mesuré à des joueurs de national, la communion avec leur public peinturé de jaune et vert, et leur bonne humeur dévorante ont fait passer un excellent dimanche aux 250 spectateurs, dans cette salle omnisports, qui n'a rien perdu de son charme.

Le BCDT a affronté l'ogre Brestois, ce dimanche, en coupe de Bretagne. Battus 77-139, face à 250 spectateurs, les Douarnenistes ont néanmoins vécu à fond cet évènement, comme Brendan Paris, qui a défié dans les airs le pivot Brestois, sous le regard de l'ex-champion d'Europe, Jimmy Vérove.

Issu d'une fusion en 1987, le BC Douarnenez Tréboul s'arme d'un esprit de camaraderie et d'un profond attachement de ses joueurs à un club pour tracer sa route, dans ce dédale du championnat et de la coupe. Ce dimanche, un match de gala les opposait à l'Etendard Brest, une équipe référence en Bretagne, avec l'Ujap Quimper, Saint-Brieuc, l'Union Rennes et le CEP Lorient. Les Douarnenistes avaient juste l'ambition de se faire plaisir et profiter un maximum d'une avance confortable de 20 points, au coup d'envoi, eu égard aux quatre divisions d'écart.

La bande de Loïc Raphalen prirent même 22 points d'avance avec le premier panier raquette du pivot Romain Gourlay. La déferlante brestoise s'est bien abattue, comme prévu, sur le ponton Douarneniste, en défense. La digue a cédé mais l'esprit n'a jamais cessé de perdurer.

" Nous avions anticipé en conséquence en axant nos séances d'entraînement sur la vitesse de balle dans les remontées et le physique. Les Brestois nous ont respectés en amenant leur grosse équipe. Nous avons pris notre pied sur ce match. Dans l'adresse, la vitesse, il y'a un monde d'écart. Nous avions quand même la pression car nous ne sommes pas habitués à jouer devant une salle remplie. Ca s'est vu aux lancers-francs (rires). Nous avons marqué plus de points que Laval, lors de leur dernier match en championnat face à Brest".

Meneur de cette équipe, et auteur d'un petit pont astucieux sur le champion d'Europe de Limoges, en 1993, Jimmy Vérove en fin de partie, Samuel Kerrain explique son attachement à ce club. " Nous sommes pour la plupart Douarnenistes. Romain Gourlay, Alain Durand, Brendan Paris, Loïc Raphalen, notre coach, Guillaume Steenhorst. Même si nous n'habitons presque plus pour la plupart sur Douarnenez, ça reste notre ville et notre club. Et cette salle est mythique. On a même eu très peur de devoir s'exiler à la salle Jean-Marie Le Bris. Avec la tempête, un bout de toiture a été arraché. S'il avait plu, ce dimanche, nous aurions été contraint de changer de salle".

" Il fallait être fort toute la partie"

Cette salle respire en effet, l'histoire. Construite en 1958, elle a vu défiler toutes les générations de sportifs Douarnenistes, qui se sont forgés un moral de sportif, à force d'entraînement et de matchs. Quatrième de leur championnat en pré-région, après un départ raté, le BCDT ne peut plus rien jouer sur la poule retour, d'où le plaisir maximal d'avoir un tel évènement en cours d'année.

Joueur autrefois, coach aujourd'hui, Loïc Raphalen est le moteur de cette âme douarneniste pour le basket-ball. " C'était la fête! Nous avons revu beaucoup d'anciens sur ce match. On est content d'avoir vécu à fond cette aventure. Nous avions sorti une équipe de L1M, Landerneau, juste avant ce match. Il n'y a rien à dire. En face, ça va plus vite, c'est plus rapide et adroit. On a joué le jeu, à fond. Nous relevons la tête sur les derniers mois car nous avions commencé l'année sportive, à court de forme et avec des blessés".

Après un passage d'un an à l'Ujap Quimper (N1M), l'an passé, le Congolais, Jean-Felix Moupegnou retrouvait le Sud-Finistère pour un match avec ses nouvelles couleurs Brestoises. " C'est sympa à jouer! Nous savions qu'il fallait être fort dans cette partie. En face, l'équipe adverse était euphorique. Ce n'était pas un contexte évident. Nous sommes montés en mode diesel sur ce match. Nous avons savouré jusqu'au bout l'ambiance".

Avec des animations constantes, des "pom-pom girls", et un nombreux public, le BCDT a montré toute sa chaleur et la qualité de son accueil. Le championnat reprendra ses droits, après cet intermède si particulier de la coupe de Bretagne. Les Mouettes, surnom des Bécédétistes, ont fait honneur à ce maillot, qui revêt d'un esprit particulier, à celui qui le porte, valeur de générosité et d'amitié pour le groupe.

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