Le 12/01/2023

Jérémy Le Saos, le retour au premier plan

Un Douarneniste, en 16ème finale de finale de la coupe de France! Ma Doué Benniget! Depuis l'époque de Jubert, Alain de son prénom, en 1971/1972, et d'un improbable match posté à ... La Rochelle, face à Montpellier ( trois ans avant la prise de commandes de Loulou Nicollin), ou aussi de Serge Le Dizet, enfant du Pays, finaliste avec le FC Nantes en 1993 ( battu par le Paris Saint-Germain, 3-0), la ville n'avait pas eu de représentant sur ce siècle en tout cas, aussi haut, dans la compétition nationale majeure. A 23 ans, Jérémy Le Saos, encore à la Stella Maris de Douarnenez, en R1, l'an dernier, a raccroché les wagons avec ce football de haut-niveau. Titulaire face à Vannes, en 32ème finale de la coupe de France, auteur d'une bonne première mi-temps, mettant en difficulté, Matthieu Jacob, par son jeu raffiné et élégant, avant de plonger physiquement dans le premier quart d'heure de la reprise, par manque de rythme, Jérémy Le Saos revient tout doucement au premier plan. En première mi-temps, son ouverture longue dans le sens du jeu à Yahya Kujabi aurait pu déclencher la première action décisive de ce match. Formé à la Stella Maris, passant quelques années par le FC Lorient, vraiment tout près d'un contrat professionnel chez les Merlus, ce style de joueur respire le football, car il est ultra-collectif, et n'a de sens et lumière que dans les déplacements de ses partenaires. Le fils de Claude, qui s'était arrêté au 8ème tour de la coupe de France, dans un mémorable Stella - GSI Pontivy, en 1992/1993 (2-2, 5-6 TAB), a repris son fil d'Ariane. Enfin débarassé de ses blessures, il est à la recherche du temps égaré, et rejaillit avec ce parcours fantastique de Plabennec, dans cette campagne coupe de France 2022/2023. Avec la suspension malencontreuse de Nicolas Pellen, pour le 16ème finale de la coupe de France, Jérémy Le Saos devrait être dans une continuité face à Grenoble, pour ce nouveau défi de fer du Stade Plabennécois, dans 10 jours.

Légende: Jérémy Le Saos, 23 ans, revient progressivement au premier plan, enfin débarassé de tous ses péins physiques

" C'était un match plaisant face à Vannes, de recevoir autant de public. C'est un évènement à Plabennec. Le club attendait un tel parcours depuis longtemps. C'était important à notre niveau de faire le maximum sur le terrain pour rendre fier l'ensemble d'un territoire. On est maintenant en 16ème finale de la coupe de France. Par rapport à notre effectif, pour la plupart d'entre nous, ça sera notre premier 16ème. A part notre capitaine, Jérémy Pinvidic, qui a connu des matchs contre des pros, qui a battu des Ligues 1, on espère un bon tirage. On sent une effervescence autour de notre parcours. Jouer à domicile, dans notre stade, ça aide. Quand on a été à Ergué, on la ressentait cette effervescence, mais différemment. On avait plus à perdre contre les Paotred que contre Vannes. Perdre contre une N2, ce n'est pas pareil que perdre face à une R1. Le fait d'aller aussi loin en coupe, on souhaite taper un gros", explique Jérémy Le Saos.

A la recherche de rythme, apprenant sa titularisation, que le jour du match, Jérémy Le Saos a été au coeur de ce Plabennec - Vannes, qui a vu la qualification logique des Nordistes, sur un adversaire qui n'a pas mis d'intensité de toute la première mi-temps. A Kervéguen, sur son côté droit, il a cherché à être juste et trouver le bon décalage pour exploiter la puissance de Raphaël Mourdi, sur le front de l'attaque locale.

" On a repris juste avant le nouvel an. Je n'ai appris la composition de départ qu'aujourd'hui comme l'ensemble du groupe. Après, il y'avait des indices, sur la mise en place tactique des derniers entraînements. Nicolas Pellen est passé dans l'axe sur ce match, et j'ai décalé sur le côté. En première mi-temps, je me suis trouvé plutôt pas mal, mais je manquais de rythme parce que je n'ai pas enchaîné. J'ai été titulaire en début de saison, j'ai eu des blessures qui m'ont freiné, mais je n'avais pas eu beaucoup de temps de jeu dernièrement. L'entorse est passée, les ischio, je ne ressens plus non plus. Je reviens bien, je retrouve même des sensations que je n'avais pas eu depuis longtemps. Mon problème immédiat, c'est le rythme pour pouvoir montrer réellement ce que je vaux sur le terrain. Mon poste préféré, ça serait celui de meneur de jeu. On en a parlé quand je suis arrivé au club, avec le coach. Je me vois plus comme un joueur axial, mais lui me perçoit mieux sur un côté. Il avait ce besoin pour l'équilibre de l'équipe"

Après avoir pas mal bourlingué et ressourcé sur les dernières années, suite à la fin avec le FC Lorient, il a cherché le meilleur point de chute, pour inverser le cours et se remettre dans le droit chemin. A Plabennec, il a retrouvé petit à petit un potentiel évident, même si ça demandera du temps et de la patience, pour pouvoir retrouver une forme linéaire. 

" Je me sens très bien à Plabennec. Je ne regrette pas du tout. Il y'avait un projet intéressant, ici, Nicolas Cloarec, je le connaissais déjà. Il me connaissait aussi depuis que j'étais à Lorient. Ca s'est fait rapidement. Le début de saison, il est top, le groupe est vraiment sain. L'intersaison a été compliquée, parce qu'on ne savait si nous allions jouer en R1 ou N3. En tant que joueur, nous avons eu plein de questions qui se sont posées. Ceux qui ont fait confiance au club, aujourd'hui, ils sont là. La montée en puissance, elle s'est faite progressivement. Le match de Cholet a été déterminant, même Dinan Léhon, au 4ème tour, ça a été un déclic. Notre parcours en coupe va nous garder aussi dans le championnat, et être toujours aussi bien. C'est ça qui est excitant dans une saison d'aller sur un double parcours, coupe et championnat. Ca fait vibrer de tels matchs, on pratique le football pour avoir la chance de jouer des matchs comme celui de Vannes"

Avec du jus en première mi-temps, moins vers l'heure de jeu, Jérémy Le Saos a effectué un match plein comme tous ses coéquipiers pour mettre sous l'éteignoir l'équipe du Vannes ( National 2). Maintenant, après le match contre le Stade Brestois 29 B, en championnat de National 3, ce week-end, la coupe de France retrouvera ses droits, avec l'effervescence forcément montante dans les Abers de cet affrontement exotique face au Grenoble Football 38 (5ème de ligue 2).

" J'ai un besoin d'enchaîner les matchs, de revenir à mon niveau que je n'ai plus eu depuis mon arrivée au Stade Brestois 29. Après le FC Lorient, j'ai fait une saison blanche à Brest. Blessé toute l'année, l'an dernier, à la Stella Maris, je n'ai jamais retrouvé mon niveau, non plus. J'avais besoin d'une équipe qui ait une ambition élevée au-dessus. Concarneau, ça a été compliqué aussi avec le contrat, si j'avais poursuivi à Concarneau, j'aurai joué en B toute l'année en R1. J'étais parti ensuite faire un essai à Ajaccio, mais j'avais toujours mon genou qui me gênait. Sur cette saison dernière, je devais aller au Stade Pontivyen, en N3, mais j'avais préféré de retourner sur Douarnenez, dans mon premier club, pour me ressourcer, avec des gens que je connais depuis tout petit. Cette saison dernière à Douarnenez, m'a permis de retrouver bien mentalement. Après, je voulais retrouver un projet plus haut que le niveau ligue. Pour l'instant, mon ambition, ça serait de m'imposer en titulaire dans cette équipe, parce que pour l'instant, je joue de temps en temps, mais sans réelle continuité. C'est à moi de faire les efforts pour aller vers un autre statut. Le genou, je n'ai plus rien. il n'y a plus qu'à. Avec Simon ( Bourhis), on est du même coin, je suis de Douarnenez, il est de Plogonnec, on a joué ensemble à la Stella Maris, ca rajoute une chose en plus à ce parcours", conclut-il.

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