L'esprit douarneniste, la générosité dans l'effort, l'amour du maillot et la fidélité à La Stella Maris son club de coeur... Il incarne tout ça, Mickaël Le Bescond. Mais , promis : aujourd'hui on ne parlera pas de foot. Parce qu'au même titre qu'Olivier Le Damany, Fabrice Gourmelen ou Romain Ballaven, Mick a troqué les crampons pour les baskets et c'est en course à pied qu'il commence à se faire un petit nom. Son terrain favori ? Les courses douarnenistes, évidemment. Sur les Foulées de Douarnenez, il avait décroché une 4e place méritoire début janvier, sur les Termajettes (10 kms) de l' Urban trail penn sardin, il s'est contenté du 6e rang mais le podium n'a tenu qu'à une poignée de secondes... À 36 ans, le coach stelliste qui a augmenté depuis peu le volume d'entraînement peut prétendre progresser encore. Avec la ténacité qu'on lui connaît. Mais sans se prendre la tête.

Légende : Mickaël Le Bescond a troqué les crampons pour les baskets. Crédit Photo : DR
"3'53 de moyenne au kilo ! C'est violent comme effort", me souffle Mickaël sitôt franchie la ligne d'arrivée. Sur le piégeux parcours des Termajettes, il fallait les tenir. D'autant que si l'on en croit l'emblématique coureuse douarneniste Séverine Ropert, "les 10 kms en faisaient bien 11." Et pour grimper du Port Rhu jusqu'au pont par voie d'escalier (Les Termaji''s aiment à réserver ces petites surprises ! ), il fallait des mollets de feu. De bons mollets, Mick en a ! Et c'est avec un plaisir sans cesse renouvelé qu'il revisite en courant son Douarnenez natal. "J'adore ce parcours qui passe par des endroits mythiques comme le Port-Rhu, le Rosmeur, la plage des Dames ou... le Stade de la Sainte Croix. Ce sont mes terrains d'entraînement à l'heure de midi."
À raison de quatre entraînements par semaine (c'est son rythme depuis 3 mois), le profil de l'increvable milieu récupérateur stelliste s'est affiné. "C'est vrai que j'ai un peu perdu en masse musculaire mais je fais encore 70 kilos tout de même." Rien de superflu ! Et connaissant le garçon, on suppose qu'en matière alimentaire, les écarts de conduite sont rares. "C'est surtout par rapport à l'alcool que je fais gaffe." Les séances de fractionné qu'il s'impose - sur les conseils de son adjoint stelliste Pascal Pennamen - donnent une petite idée des capacités de Mickaël. "Une séance difficile sur piste, c'est par exemple 10 fois 400 en 1'15." Précisément le rythme tenu par le Guengatais Olivier Le Damany. "On a joué ensemble, Olivier et moi. Ce qu'il fait en course à pied, c'est énorme ! c'est un peu le modèle à suivre."
Course sur route ou trail ? Le terrain au fond importe peu à Mickaël Le Bescond qui s'est lancé dans la course à pied "pour s'entretenir" et s'est découvert une passion pour la discipline. "J'ai toujours aimé courir et puis ce qui me plaît c'est le côté sport individuel : Si tu te manques, tu ne peux pas t'en prendre à l'arbitre ni aux coéquipiers. Tu es le seul responsable, face à toi-même. J'aime bien aussi le milieu, l'ambiance dans le peloton. Très sympa."
Concernant l'avenir immédiat, le populaire douarneniste ("il en représente parfaitement l'esprit", selon Jean-Luc Gestin) ne tire pas de plans sur la comète. "On me verra peut-être à Plomeur le 20 avril sur le 10 kilomètres (sa distance de prédilection) et certainement sur le trail de la Salamandre à Pouldergat le 1er mai. Là, je ne peux vraiment pas faire autrement. La course passe devant chez moi et ma femme s'occupe des inscriptions." Dans ces conditions, le podium y est quasiment assuré...
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