La réaction complète de Mikaël Guillamot ( meneur de jeu aux Paotred Dispount)
Est-ce que la face de ce 8ème tour de la coupe de France aurait été différente si Mikaël Guillamot avait frappé quinze centimètres en moins et mis devant les Paotred Dispount, juste avant la mi-temps? Très vraisemblablement, car en revenant à 0-1, à la pause, les Gabéricois auraient pris un avantage certain, dans cette pataugeoire dieppoise de Jean Dasnias. A tel point que ce terrain soulevait beaucoup d'interrogations, à la fin de la rencontre. Etait-ce simplement jouable ce match, au vu d'un terain qui n'absorbait plus rien du tout? Mettait-il l'intégrité physique des joueurs en danger? Le match s'est déroulé, il n'y a pas eu de blessés à dénoter des deux camps, fort heureusement. Sur la seconde période, en revanche, la victoire de Dieppe ne portait pas à discussion, avec cet assomoir fatal des deux buts en trois minutes, à la 53ème et 56ème dont les Paotred Dispount ne s'étaient jamais remis sur leur dernière demi-heure.
Mikaël Guillamot ( meneur de jeu des Paotred Dispount): " Je n'avais jamais mis deux barres transversales dans un match. Ca se joue à 5/10 cm. La première, je crochète le défenseur dans la surface, je frappe à l'instinct. J'avais pris l'information, avant de crocheter, mais je voulais la mettre forte, sur le côté ouvert. Ma deuxième frappe, j'ai plus le temps, le centre de Maxime Boin me parvient, là encore, je me dis qu'il faut que je l'appuie car le gardien peut revenir, même s'il avait anticipé. Elle me reste un peu sur les talons. On savait avec Sullivan ( Le Noc) qu'on aurait des espaces sur ce côté-là. Sur un autre terain, ce match aurait été une autre histoire.
Le contexte était hyper-particulier, je n'ai jamais joué sur un terrain comme cela. On s'enfonçait de quinze centimètres par endroit, on se demande comment ça s'est joué d'ailleurs? Rien que pour l'intégrité des joueurs, la décision a été surprenante de faire jouer ce match. La distance entre les deux clubs ( près de 600 km) a beaucoup penché dans la balance. C'était compliqué de déveloper du jeu au sol, aujourd'hui. Après, on a joué avec nos armes, ils ont joué avec nos armes, et ils ont gagné. C'était très chaud de faire démarrer la rencontre. Je n'ai jamais vu un terrain aussi gras, par endroit, on s'enfonçait de 10/15 cm par endroit. En témoigne, ma première action, je vais presser leur axial gauche, je tombe sur son genou. Je vous assure, c'était une patinoire, ce soir. Il n'y a pas eu de blessés, il restera quelques traces sur les chevilles et tibias.
On va faire attention, il nous reste un match avant les fêtes. La coupure hivernale va nous faire du bien. En début de match, j'ai aussi une situation, une tête, avec un ballon de Pierre Le Reste avec le vent, Maxime Boin est proche de moi, je lui dis de me la laisser, je la pique, mais aucun rebond. Le ballon ne rebondissait pas. Ca n'a pas voulu aujourd'hui. A la mi-temps, on se dit qu'on fait une bonne première mi-temps, qu'il faut y aller, marquer, continuer à les sevrer de ballons devant, il n'avait pas été si dangereux que ça sur cette première mi-temps. Ils ont une ou deux occasions, aux points, on est devant à la mi-temps, sauf qu'il leur a suffi d'un renversement de jeu, travaillé chez eux, avec leur puissant 9, en appui/soutien, pour qu'il fasse mouche. On prend ce deuxième dans la foulée. C'est délicat de se relever derrrière mentalement. Ce début de deuxième mi-temps nous a été fatal.