La réaction complète de Laurent Di Bernardo ( coach du Cesson OC)
A des échelons supérieurs, un entraîneur aurait très bien pu prononcer le mot de faute professionnelle. Le coach du Cesson OC, Laurent Di Bernardo ne l'a pas fait, mais son sentiment était tout de même ponctué d'une immense déception sur l'attitude de ses joueurs aux Paotred Dispount, coupable selon lui, de ne pas avoir eu le comportement suffisant pour profiter de cet avantage énorme, de jouer à 11 contre 10 pendant 80 minutes. Même à l'extérieur, même face à un public pilier de son équipe locale, les Cessonais se devaient de faire mieux et de contraindre ce bloc équipe adverse à faire des fautes, à avoir un rythme supérieur pour mettre beaucoup plus le danger. A force de ne pas avoir ce supplément d'âme pour prendre ce match à son compte, Cesson a été puni et les Paotred Dispount ont confirmé leur victoire, la première de la GSI Pontivy, la doublant immédiatement sur cette réception face à Cesson, ce samedi soir (2-1).
Laurent Di Bernardo ( Cesson OC): " On a énormément de frustration en repartant avec une défaite d'Ergué-Gabéric. Je suis un peu énervé sur le 1-0, le pénalty accordé aux Paotred Dispount est fortement généreux, à mon avis. Après, c'est notre faute, également, l'arbitre est humain, il y'a une sorte de compensation de sa part parce qu'il n'y a pas de contact dans cette surface. C'est simplement de notre faute, on n'a pas réussi à emballer le match, avec un peu de justesse et de détermination, on aurait du mener à la mi-temps. En deuxième mi-temps, on fait une bouillie de football, nous n'avons pas eu de temps fort, nous n'avons pas créé le danger, et nous n'avons pas beaucoup d'occasions au final.
Surtout, je retiens aussi notre fébrilité défensive. Le pénalty les a boostés, je pensais que le match aurait tourné en notre faveur quand nous sommes revenus à 1-1 à une vingtaine de minutes de la fin. Après, vous ne pouvez pas faire de la compétition, en étant aussi suffisant, aussi léger défensivement. On ne peut pas défensivement se faire transpercer de cette façon, comme sur leur deuxième but. On est à 1 contre 4 au départ, et on se prend le but. Même encore 2-3 sur le premier dribble réussi par le Gabéricois. Notre adversaire a joué son jeu crânement. Ce soir, j'estime que c'est plus nous qui avons perdu ce match qu'eux qu'ils l'ont gagné.
Il le gagne sur la détermination, à l'image de ce premier but, avec un double duel perdu, qui amène ce ballon dans la surface. On a senti une équipe locale beaucoup plus motivée, beaucoup plus déterminée. Encore une fois, tout est de notre faute car ce match-là, on aurait du le mener, le mener d'une manière beaucoup plus importante. Il y'avait toujours une touche de trop, techniquement, on n'a pas été déterminé dans ce qu'on a entrepris.
On a failli psychologiquement. La coupe de France? Je ne pense pas, c'est un phénomène récurrent que j'observe souvent dans nos matchs. On est une équipe gentille. Je suis peut-être un peu dur avec eux, les choses en foot sont claires, soit vous avez du talent, soit vous le compensez avec du caractère pour faire de la compétition, surtout à notre niveau de la N3. On n'est ni assez talentueux pour la N3, ni assez caractériel, ni déterminé pour être meilleur que la place où nous sommes aujourd'hui. On est promu, oui, mais ce n'est pas une excuse.
L'an dernier, en R1, on est arrivé à la trêve de Noël en ayant pris deux buts seulement. Aujourd'hui, on est sur une moyenne de deux buts par match. Le niveau a augmenté, certainement. La compétition demande certains marqueurs, nous sommes défaillants sur beaucoup de points. Equipe gentille, une équipe qui n'est pas efficace dans les deux surfaces, si le scénario est inversé, avec une équipe d'Ergué à 11 contre 10 face à nous, ce match-là, en aucun cas, on le gagne. C'est significatif. Ils ont mis de l'engagement, de la détermination, de la solidarité, associé au talent car ils en ont. Les joueurs qui sont rentrés dans le match, ont fait la différence.
Le deuxième but contre sans camp, ce n'est pas le premier, mais notre troisième de la saison, c'est aussi un marqueur. Face à la TA Rennes, en coupe de France (2-2, TAB), on a un scénario super heureux, parce qu'ils doivent nous tuer. On a été super chanceux au tirage, 3 R1, tous à domicile. Nous n'avons pas fait d'exploit. On jouera Tours (R1), le week-end prochain, au 8ème tour, mais il faut se surpasser, apporter de la personnalité, de la détermination, des facteurs manquants aujourd'hui dans notre comportement sur le terrain.
Il y'a de qualité dans nos joueurs, mais ce n'est pas déterminant. Encore une fois, aujourd'hui, je regarde mes joueurs offensifs, on parle de mon numéro 10 ( Gabin Thomelier), je ne me rappelle de le voir frapper une fois au but dans ce match. Dans un match comme celui vécu, ce samedi soir, tu es joueur offensif, tu dois être en mesure de faire plus.
A Ergué-Gabéric, on n'a pas eu de temps fort dans la partie, je n'ai pas souvenir d'arrêts exceptionnels de leur gardien. On ne les a pas mis à mal plus que ça. Nous n'avonspas d'actions pour déstructurer ce bloc bien en place. Ergué-Gabéric, je les avais observés contre la GSI Pontivy, je les avais étudiés sur ce match.
Ils font le même type de match que face à nous, finalement, ils gagnent leur match au courage et à l'énergie. Ca fait parti de la compétition, et des choses qui font basculer les matchs. Ils n'ont pas volé leurs points face à nous. On peut avoir des regrets parce que le scénario du match fait qu'on doit repartir de quelque chose de ce déplacement. Et même à 1-1, on n'a pas senti une équipe qui voulait emballer le match. On n'a même pas vu une équipe qui défend en avançant, alors qu'on aurait du le faire.