La motivation chevillée au corps, les petits poucets de la compétition, pour cette édition 2012/2013, dans le Sud-Finistère, se nomment Clohars-Fouesnant, les Turcs de Quimper ou Dinéault. Même en plus bas de la hiérarchie, l'ambition de faire un exploit est énorme. Et ils se pourraient fort bien qu'un petit mange un gros, dimanche soir.
Dernier venu dans le paysage des clubs du Sud-Finistère, l'espoir Clohars-Fouesnant présente un profil atypique et original. Crée par une bande de jeunes de 20 ans, le club affiche ses ambitions. " Je pense très sincèrement qu'une bonne quinzaine de nos joueurs ont le niveau de la D2. Nous sommes deux à avoir joué en ligue avec Axel Le Lay (US Cocarneau B, DH) et moi-même en PH à Ergué-Armel. Nous voulons monter dès notre première saison. Tout autre résultat sera vécu comme une déception par tous les membres du club", souligne le président, Wilfrid De Abreu.
Déjà mis face à leurs responsabilités, Clohars-Fouesnant a réussi à être prêt dans les temps, faisant ainsi revivre un club, en sommeil depuis trois ans. Face au Quimper Italia (D1), la première marche à franchir est très haute. Surtout que les Italiens se sont particulièrement renforcés à l'intersaison en effectuant un recrutement en première classe (Sébastien Le Naour, Ali Guelaï, Christophe Pincemin, Quimper Kerfeunteun, DH ou Damien Le Doaré, Guengat, D2).
L'objectif pour l'ESCF est de tenir le plus longtemps possible. " Nous n'avons strictement rien à perdre sur ce tirage. On croit à l'exploit. Ca concrétise un travail de deux ans. Nous prenons ce match comme une chance de montrer notre valeur. On n'affrontera pas tous les week-ends des équipes comme le Quimper Italia. Ca sera notre plus dur match de l'année. On les attendra. Le temps jouera pour nous dans ce match. On souhaite juste ne pas encaisser un but trop tôt".
Pas de complexe face à Plomelin
Autre petit poucet, les Turcs de Quimper. Là encore, le club s'est reconstruit l'an passé, suite à la disparation de l'Atlas au milieu des années 2000. Le président, Duran Caparoglu est très clair sur la nouvelle mentalité du club. " Nous mettons le fair-play en haut des priorités. Nous nous voulons exemplaire à ce sujet. Je n'accepterais aucun écart de conduite à ce sujet. L'an dernier s'est très bien passé sur ce plan. Ahmed Yacizi a accepté de nous faire part de son expérience au poste d'entraîneur. L'équipe est jeune, entre 20 et 22 ans de moyenne d'âge. Nous avons un super effectif. Nous visons la montée en D3. Et à moyen terme, la D2. Beaucoup de nos jeunes ont déjà le potentiel pour la D2. On a commencé l'an passé en catastrophe. Sur les premiers matchs, nous n'étions pas complet. Notre deuxième partie de saison a été bien meilleure que la première". Face à l'AS Plomelin, à Ergué-Armel, les Turcs de Quimper veulent vivre à fond la compétition. " On croit à la victoire. On peut passer ce tour même face à une équipe qui joue en D1".
Pour Dinéault, l'histoire est belle également avec le sauvetage du club avec le retour de 20 joueurs au clubs. Avec plus de 40 licenciés, deux équipes s'aligneront même en D4. Face à Saint-Nic, Dinéault veut faire bonne figure même si les joueurs feront dans l'auto-gestion, cette année, sans entraîneur. " L'an passé, nos joueurs étaient tous partis dans les clubs aux alentours: Plomodiern, Saint-Nic. Cette année, nous enregistrons vingt arrivées, sans quoi nous n'aurions pas pu repartir en D4. On espère faire un bon match face à Saint-Nic (D2), sur notre terrain", conclut le président, Maurice Stum.
