Les Kériolets de Pluvigner avaient pris la route du Finistère, en ce samedi après-midi, pas sur leurs destinations préférentielles, Concarneau, Plougastel, Plouvorn, Saint-Renan, adversaires du 29 dans leur poule de R1, poule A, mais en allant au Faou, au stade Alexandre Nédelec, où le tirage du 4ème tour de la coupe de France leur avait proposé leurs adversaires avec l'ES Cranou (D1). Après une première demi-heure de rodage, où les visiteurs avaient bien pris note du sol local, en recherchant long dès leur base défensive. Ces renversements soudains de jeu ont usé la corde locale jusqu'à ce qu'elle ne casse à la demi-heure sur deux hésitations locales payées cash au tableau d'affichage. 0-2 à la mi-temps, avant que les frères Goba ne fasse un numéro de 15 minutes, trois numéros de passe-passe de Yoann, un autre de Kévin, assez pour que les Loups du Cranou ne jettent l'éponge définitivement. A 0-6, à l'heure de jeu, la qualification des Pluvignois ne faisaient plus l'ombre d'un doute mais les locaux se mettaient un point d'honneur à mettre le dernier but, chose faite en fin de match par le capitaine, Dylan Thomas. Les KP passent en force au Faou, et confirment leur aisance dans cette campagne de coupe de France, passant finalement les deux R3 proposés avec les Belugas Ria Etel (1-4), Kervignac (0-5) et maintenant la première étape hors Morbihan, au Faou (1-6, D1).

Mickaël Orhant ( coach des Kériolets de Pluvigner): " Il y'avait une marge en notre faveur au départ. Maintenant, il faut l'afficher sur le terrain. La première demi-heure au Faou a été équilibrée, dans le sens où l'incertitude du résultat donnait cette impression. On a été extrêmement étonné de l'état du terrain, ce qui fait dans naturellement dans les enchaînements, on a évité les risques de pertes de balle. Et si on observe bien notre match, quand nous avons mené 0-6, on a commencé à jouer et à reprendre nos principes de jeu habituel, de jeu court, où finalement l'adversaire arrive à avoir des occasions, sur des transitions.
Dans notre stratégie, il fallait automatiquement composer avec l'état du terrain, qui était un facteur important de la rencontre. Cette compétition ne laisse rien au détail. De ce fait, nous étions partis de Pluvigner dans l'idée de jouer mais quand nous sommes arrivés au stade, on a revu nos plans de départ, en passant plus par un jeu direct, et d'être agressif sur ces deuxièmes ballons.
Finalement, sur notre deuxième but (33'), c'est eux en relançant qui ont finalement été pris à leur propre jeu. A la pause, le discours a été accentué d'aller chercher vite ce troisième but. Les garçons ont été supers à la conquête, on a réajusté aussi légèrement en faisant plus décrocher notre deuxième attaquant, pour offrir une meilleure densité à notre milieu. On voulait aussi laisser Yoann Goba, plus libre dans ses courses et enchaînements.
On a décroché Julian (Dano) et Kévin ( Goba) pour trouver d'autres solutions, et offrir à nos pistons de côté plus d'espaces. L'idée était de passer plus par les centres, ce qui nous n'avions pas réussi en première mi-temps et rectifié en deuxième mi-temps car les buts viennent de décalage fait sur les côtés.
Parfait, non, notre début de saison, il aurait pu être parfait si nous avions pu accrocher quelque chose face à l'AS Ginglin Cesson ( 0-2). C'est une équipe qui est parti pour jouer la montée en National 3. On n'était pas trop loin, plus près que la saison dernière face à cette même équipe. Nous avons passé un petit pallier en cette saison. On effectue en effet un bon début en capitalisant une confiance pour la suite de notre saison. L'ambition, on connait les grosses cylindrées de notre groupe, avec Stade Pontivyen, Plabennec, qui descend et qui est en phase de reconstruction, Ginglin Cesson et Plouvorn.
On a passé un cap en battant Plouvorn à la maison (1-0, 93'), nous avons réussi à accrocher Ginglin ( défaite), la semaine prochaine, on ira au Stade Pontivyen. Nous aurons une bonne idée de notre potentiel. L'an dernier, on finit 5ème, on aimerait rester dans ce top 5, tout au long de l'année. Le but est de passer un championnat serein parce que ce championnat de R1 est extrêmement dur, relevé et indécis, avec quatre relégations au bout. C'est toujours particulier ces championnats. Les Keriolets en R1, ça fait 5/6 ans que nous sommes à ce niveau. Ca fait maintenant 10 ans que je suis à la tête.
Il n'y a pas d'usure personnelle parce que le projet du club amène une progression sportive, elle est passée par cette envie de remonter en DH, à la refonte de la DSE/DH. Ensuite, il y'a eu la coupure du Covid, qui a fait que mon équipe un peu vieillissante a été renouvelée. Il y'a deux cycles pourt moi, le premier avec l'existant des KP, et depuis le retour Covid, un nouveau cycle, où depuis deux/trois ans, on améliore significativement l'équipe. On avait recruté dans les largesses et d'une manière conséquentes sur nos deux dernières intersaisons.
En cette nouvelle intersaison, on a ciblé nos renforts, ce qui fait que nous sommes plus prêts en ce départ de saison, comme les rotations dans l'effectif ont été moins importantes.
Les recrues apportent une vraie plus-value en matière d'expérience, de vécu et en qualité. Il faut capitaliser là-dessus et faire progresser nos jeunes. La B aurait pu monter en R2, l'an dernier, c'est aussi notre choix dans le recrutement de cette année, ne pas partir large mais faire confiance à nos jeunes. On a même 3/4 jeunes plus alignés en réserve, qui tape maintenant de plus en plus à la porte de l'équipe première. Il faut leur laisser du temps de jeu en R1, qu'ils capitalisent aussi de l'expérience. C'est notre ligne directrice au club"