Le feu et la glace, les frères Goba, Kévin et Yoann sont apparus comme un volcan endormi au Faou sur la première demi-heure, ce samedi après-midi, au 4ème tour de la coupe de France. Mais dès que l'un a décroché pour servir l'autre, les connexions se sont faites, et réveillées naturellement. La lave a commencé à couler, en fin de première mi-temps, avant son éruption complète sur le premier quart d'heure de la reprise, avec un triplé pour Yoann et un ciseau magnifique pour Kévin, pour sceller le sort des Loups du Cranou, emporté par cette fusion fraternelle (1-6). Jouant ensemble pour la première fois de leur carrière, à 38 ans pour Kévin et 35 ans pour Yoann, les Goba savourent cette première saison commune. " On en avait envie tous les deux, après, ça s'est réalisé, en cette saison. Il y'avait cette opportunité possible aux Keriolets, en cette saison. Nous avons grandi à Vannes et à Nantes", assurent les deux frères.
Légende: Yoann ( à gauche) et Kévin Goba, réunis pour la première fois à 35 et 38 ans aux Keriolets de Pluvigner (R1), à un âge parfois canonique pour le football, mais pas pour eux.
Salarié depuis sept ans à l'AS Menimur, Yoann Goba, auteur de 56 buts en une saison sous le maillot rouge et blanc de l'AS Ménimur, en 2022/2023, avait explosé et atteint un record presque inégalable pour un autre joueur. Avouant avoir commencé le football à .... 23 ans, sans avoir fait un autre sport au préalable, Yoann Goba est une comète qui a vraiment trouvé sa voie très tard dans ce sport.
" J'ai quitté Paris pour Nantes. Et après Nantes, je suis venu en Bretagne et commencé à jouer au foot. Pour moi, le football au départ, c'était une sortie, le week-end. A 23 ans, je démarre le foot à Carnac en DSE. J'ai eu le virus du football sur le tard. L'an dernier, j'avais joué à Sené FC (R1). Comme mon grand-frère, avait fait sa première saison à Pluvigner, on parlait de plus en plus de jouer ensemble. Deux vétérans sur un terrain, c'était mieux de la faire en senior qu'en équipe vétérans (rires). On se regarde l'un et l'autre tout le temps sur le terrain. Je suis un joueur d'instinct. Il y'a 3/4 ans en arrière, je voulais même arrêter le football, maintenant, je me sens encore bien sur les terrains", reconnait Yoann Goba.
" Je lui laisse la place pour aller courir. Notre premier mois est très bon, même si nous avons perdu le week-end en champipnnat face à Ginglin (0-2). Ce n'était pas forcément mérité. Ce match au Faou, on le percevait comme un traquenanrd, tant que nous ne mettions pas ce premier but, nous n'étions pas tranquilles. Dès que nous avons mis le premier, je savais qu'après nous aurions déroulé. On contraint notre adversaire à sortir plus, et nous avons marqué le deuxième dans la foulée. Dans le vestiaires, à la mi-temps, on ne pensait qu'à ce 3ème but", soutient Kévin Goba.
Avec 9 points en quatre journées en poule A de R1, un 5ème tour surmontable à Pleyben (D1), dans le Sud-Finistère, chez un des petits poucets de la compétition, les Keriolets de Pluvigner voient arriver Ocotbre avec un fort appétit, conscient que c'est le mois qui peut faire basculer leur saison dans de l'extraordinaire. Avec les frères Goba, Pluvigner a associé deux sacrés clients sur le front de l'attaque. Réunis pour la première fois de leur carrière, les fils de l'ancien joueur professionnel, Michel ( Stade Brestois, Vannes, Dunkerque) prolongent le plaisir sur les maillots rouge et blanc des Keriolets de Pluvigner sur cette saison.