Décisif et incisif sur les deux buts face à la Stella Maris de Douarnenez, Alexandre Fernandez, 20 ans (Keriolet Pluvigner), a conquis les 400 spectateurs de Xavier-Trellu par sa performance, samedi dernier. La lecture de la victoire pluvignoise à la Stella Maris lui doit beaucoup dans son registre personnel, fait d'accélération et de rupture. Face à une charnière réputée, Antoine Trétout et Thomas Eatir, il s'est régalé en anticipant les intervalles libres. Le joueur, originaire de Languidic, se plait à Pluvigner. Pour sa troisième saison, après sa première année senior à 16 ans, à Baud, il possède le timing du démarquage pour faire très mal aux défenses adverses. Son premier but est un modèle d'anticipation et de complicité avec l'ancien-centre, Fabien Poquet. " On se connait bien. Quand il reçoit le ballon dos au but, je dois être en mouvement car s'il arrive à se retourner de son défenseur, j'ai déjà anticipé". Au même titre qu'une interception dans un autre sport collectif, cette intelligence de l'anticipation reste l'arme suprême de l'attaquant, de prévoir avant les défenseurs les faits de jeu. Et inversement de l'autre côté quand le défenseur percute et anticipe avant les joueurs offensifs.

Alexandre Fernandez, étincelant pour son premier match de R1, à Douarnenez
A la course, Alexandre Fernandez a été redoutable. Battant même Thomas Eatir, qui n'est pas le dernier dans ce domaine, sur le premier but, le jaguar pluvignois a accéléré quand il l'a voulu dans ce premier match de R1. " On était méfiant à Douarnenez. On venait d'en prendre 4 à Auray, en milieu de semaine. On est parti sur une défense de zone à cinq pour se rassurer. Mais en même temps, on devinait nos capacités à se porter vite devant, avec des joueurs qui sentent le jeu. Même si nous avons perdu Florian Le Donnerh, parti au FC Plouhinec (promu en R3), nous avons gardé notre philosophie de jeu", explique Alexandre Fernandez.
Pour sa deuxième action décisive, à l'heure de jeu, il a été soliste et altruiste, en attirant tous les défenseurs de la Stella sur sa zone d'expression. En éliminant trois joueurs, Alexandre Fernandez avait gardé une lucidité dans le mouvement. En glissant, côté ouvert à droite, le ballon, exactement comme Pelé, en finale Brésil - Italie, de la coupe du monde 1970 pour Carlos Alberto, Julian Jacques n'a eu qu'à avoir le bon contrôle dans la course pour attendre le bon moment de déclenchement (0-2). La Stella Maris ne s'est jamais relevée de ces deux coups d'éclat signé du même joueur. " J'ai toujours marqué. Ma vitesse est mon point fort. Encore cette saison, j'aimerai dépasser la barre des 10 buts en championnat. L'an dernier, en R2, j'en ai mis 12 en championnat. Aller plus haut? Oui, j'en ai l'envie mais ma priorité du moment est d'être bon dans mes études. Je fais une école d'ingénieur, qui me prend beaucoup de temps".
Avec ce type de joueur de rupture et de profondeur, qui étire un maximum le bloc adverse, le coach des Kériolets, Mickaël Orhant dispose d'un sacré argument offensif. Complémentaire de Fabien Poquet, allant aussi dans le jeu de ses milieux de terrains, il sera un élément déterminant dans la qualité de la saison des Pluvignois.